Selon la Lettre du Continent du 14 mai 2014, un proche parent de Alassane Ouattara, ministre, est accusé du détournement de la coquette somme de 85 millions de Fcfa (130.000 €). Remis par le Président Sassou N’guesso et destiné à l’entourage de l’ex président malien Tourmani Touré, exilé au Sénégal avec sa famille, l’argent n’est jamais arrivé à destination.
Mandjara Ouattara est décédée des suites de ses brûlures. Après avoir essayé vainement de se faire payer une dette de 25 millions de F. cfa par l’Etat de Côte d’Ivoire, elle a tenté de s’immoler par le feu le 21 mai 2014, jour du 3e anniversaire de l’investiture de Ouattara, devant la Présidence de la République. Mandjara Ouattara faisait partie des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire et ses 25 millions de f. cfa faisaient partie de la dette intérieure qui était évaluée à 80 milliards de f. cfa au moment où la Côte d’Ivoire de Ouattara a sollicité un prêt de 100 milliards de f. cfa auprès du Gouvernement congolais. C’est un journal plus que proche de Ouattara, Jeune Afrique du 27 octobre qui donne des précisions sur ce prêt inhabituel et sa destination : «En visite en juillet dernier à Brazzaville, Alassane Ouattara avait obtenu de son homologue ce prêt de 100 milliards de Fcfa afin de soulager les finances publiques, et notamment de rembourser les arriérés de la dette intérieure». Et Notre voie de confirmer Justement que « selon les termes de la convention (de prêt), cet argent devra servir à apurer la dette intérieure dont le stock résiduel s’élève à environ 80 milliards FCFA » ( repris par Koaci.com du 6 novembre 2013).
C’est donc dire que les 100 milliards du Congo pouvaient éponger toute la dette intérieure. Alors questions : Pourquoi Mandjara Ouattara n’a-t-elle pas été payée ? Pourquoi existe-t-il encore des fournisseurs, dont la créance sur l’Etat remonte à plusieurs années ? Le prêt congolais a-t-il été détourné ? Par qui ? Et dire que ce prêt a été exceptionnellement autorisé par le FMI! Du reste, lors de son séjour en Côte d’Ivoire du 17 Septembre au 1er octobre 2013, la mission conjointe d’évaluation (Fonds monétaire international – Banque mondiale) avait exigé à la partie ivoirienne d’informer sur les points d’affectation de ce prêt congolais. Comment le FMI surveille-t-il « la stratégie de réendettement » de la Côte d’Ivoire ? Le gendarme des finances internationales autoriserait-il ses anciens collaborateurs comme Ouattara à se passer des règles de bonne gouvernance ? Quand on se rappelle que, pour moins que cette somme (18 milliards de F. Cfa), l’Union Européenne avait suspendu en 1998 ses relations avec la Côte d’Ivoire sous le régime Bédié, et entraînant dans son sillage toute la communauté financière internationale, on se pose bien des questions. C’est l’occasion de rappeler les pratiques financières malsaines du Gouvernement Ouattara. Selon la Lettre du Continent du 14 mai 2014, un proche parent de Alassane Ouattara, ministre, est accusé du détournement de la coquette somme de 85 millions de Fcfa (130.000 €). Remis par le Président Sassou N’guesso et destiné à l’entourage de l’ex président malien Tourmani Touré, exilé au Sénégal avec sa famille, l’argent n’est jamais arrivé à destination.
Eddy Koua, Correspondance particulière