Mais alors, je me demande qui est kabyè et qui ne l’est pas ? [Par Djamila Assana Sidi]

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Le tribalisme au Togo est l’essence du pouvoir publique à tous les niveaux, de la petite sous-division de l’administration au plus haut sommet de la gouvernance en passant par le privé et les autres institutions.
Le nier relève d’une pure hypocrisie politique et intellectuelle. Des travaux crédibles au plan national qu’international l’ont prouvé à suffisance et proposés des solutions en ce sens.

Malgré les efforts de distribution ou d’ouvertures, il n’est pas rares de voir des cabinets ministériels et administratifs doublons. Des conseils sans numéro matricules ou autoproclamés au point où certains ne s’en cachent pas. Ailleurs, ils détiennent les titres et d’autres les fonctions.
Pour sauver son poste ou pour son survie, chacun fait semblant.

Ceci n’est pas propre à une ethnie certes encore moins au Togo. Les régimes successifs dans l’histoire du pays nous prouvent.
Mais c’est le jeu et les fantasmes du pouvoir de chaque génération de politiciens qui donne l’impression de la visibilité d’une ethnie sur les autres.

Or, dans la réalité c’est toujours une minorité ou des éléments incontrôlés qui se font plus visibilisés avec des méthodes relevant d’un militantisme complexé tel ce ministre au temps de l’ancien régime ; après une tentative vaine de changer son nom pour être kabyè a fini par se proclamer bras droit du général qui n’a pas hésité à le raisonner en levant ses 2 bras pour justifier qu’un individu ne peut représenter l’une de ses membres supérieurs.

Mais alors, je me demande qui est kabyè et qui ne l’est pas?

Toutefois, le débat sur la forme ou le système de gouvernance en Afrique demeure un incontournable pour la stabilité et l’autonomisation des Etats.
Après 60 ans d’expériences, de suivisme ou de pressions voire de « brutalisme » de l’Occident, il est temps de se réinventer et proposer ce qui est meilleur et adapté à nos réalités.

Djamila Assana Sidi
  

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