Au moment où les menus fretins du paysage économique togolais sont traqués jusque dans leur retranchement pour des redressements fiscaux, la société de télécommunications Togo Telecom traîne avec une ardoise fiscale de 19 milliards d’impayés. Une ardoise qui compte pour l’année 2015. A l’heure où les opérateurs économiques, propriétaires d’hôtels, bars, salons d’esthétique et boutiques sont priés de s’acquitter de leurs devoirs vis-à-vis du fisc, Togo Telecom traîne avec ses impayés sans que personne à l’Office togolais des recettes ne trouve à dire. « Si Gapéri et ses collaborateurs sont des garçons, ils n’ont qu’à procéder aussi au redressement de gros poissons en nage libre comme la CEET, la LONATO, la Caisse (CNSS), la Brasserie BB de Lomé, la TdE… comme ils le font pour nous autres. Moi, ils m’ont envoyé la dernière fois un truc de redressement qui s’élève à 35 millions de F CFA. Et puis, ils menacent de fermer», fait savoir un propriétaire d’hôtel sous couvert de l’anonymat. Et d’ajouter : « Comme les gros morceaux versent des prébendes aux pontes du régime, leurs impôts et taxes peuvent attendre au moment où ils nous pourchassent ». Au Togo, il n’y a pas de répit pour les petits contribuables comme les fonctionnaires d’Etat acculés. L’on en encore en mémoire le show de dame Ingrid Awadé à l’époque toute puissante directrice générale. Elle s’était offerte le toupet d’exonérer les grandes propriétés immobilières de taxes ce, pour faire plaisir à qui l’on sait et continuer par piller allègrement cette régie financière importante que sont les Impôts. Heureusement que la vigilance des journaux critiques est restée intacte. Au Togo, c’est un secret de polichinelle que les gros contribuables ne paient pas normalement leur part d’impôts à l’instar de Togo télécom, de la Brasserie BB de Lomé, de la LONATO… Ce, jusqu’à quand?
Taffa Biassi
Lynx.info
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