Personnage mystérieux et ambigu à la part d’ombre, il s’était fait connaître par sa participation à la résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale, par son soutien au FLN algérien et des «trous» de plusieurs années dans son parcours..
Celui qu’on a surnommé «l’avocat du diable» ou «le salaud lumineux», comme il s’est qualifié lui-même en s’inventant une légende a été aimé par certains qui contestaient et contestent le système et détesté par beaucoup.
Jacques Vergès aura ainsi été tour à tour résistant, puis anticolonialiste avant de devenir maoïste, converti à l’islam, puis le défenseur des «des salauds»: le nazi Klaus Barbie, le terroriste Carlos, le khmer rouge Khieu Samphan mais aussi les membres des mouvements d’extrême-gauche européens (Fraction armée rouge, Action directe), les activistes libanais Georges Ibrahim Abdallah et Anis Naccache, le dictateur serbe Slobodan Milosevic.
Il était aussi disposé à défendre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. On peut encore citer la famille Boulin, la fille de Marlon Brando, le capitaine Barril, le jardinier marocain Omar Raddad, le tueur en série Charles Sobrhraj…
«Tout le monde a le droit d’être défendu», affirmait-il. «Défendre ce n’est pas excuser. L’avocat ne juge pas, il ne condamne pas, il n’acquitte pas: il essaie de comprendre. Quand l’avocat essaie de comprendre le chemin qui mène quelqu’un qui nous ressemble à commettre un crime que nous sommes les premiers à réprouver, nous faisons un travail social», ajoutait-il
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