» Doctus cum libro sed asinus in prato ». Docteur avec le livre mais âne dans la prairie disaient les érudits latins dans un siecle précédant.
Si dans son composé, sa Suffisance le Docteur Kokoroko, à l’aise devant un journaliste TVTiste aplati, a excellé dans des arguties juridiques alambiquées et vaseuses, sans d’ailleurs convaincre personne, c’est parceque la République des cuistres est à son apogée.
A la base, il s’agit d’une clause de gratuité dans un contrat entre l’Etat togolais et les syndicats d’enseignants.
« L’eminent » professeur Kokoroko, avec un rictus condescendant, soutient sur un plateau de télévision, en somme, que l’Etat togolais, vu l’effort que les enseignants consentent pendant cette periode de pandémie, a généreusement décidé de leur offrir une « liberalite ».
Et que le regime juridique de cette libéralité n’a pas force obligatoire.
Professeur de droit de son état, le ministre Kokoroko, a fait preuve, bien évidemment d’une cessite juridique, doublée d’une mauvaise foi en resumant le contentieux qui l’oppose aux enseignants à une mauvaise connaissance de leur part du régime juridique qui entoure le concept de « libéralité « .
Parlons droit…
La notion de « contrat à titre gratuit » se définit » lorsque l’une des parties procure à l’autre un avantage sans attendre ni recevoir de contrepartie. » (Nouvel article 1107 alinéa 2 du Code civil français.)
Même si le Législateur estime que le contrat à titre gratuit n’impose pas les mêmes obligations juridiques sur les signataires que le contrat à titre onéreux, l’agrégé de droit ne pouvait en aucun cas ignorer les limites de ses arguties.
Premièrement. La question de la libéralité offerte aux enseignants pour les indemniser en periode de pandémie n’était qu’une clause, partie intégrante d’un protocole d’accord qui, d’ailleurs dans l’ensemble, obligeait les signataires.
Deuxièmement. La présomption de mauvaise foi, bien évidemment, pèse sur le professeur Kokoroko qui a cru caractériser « l’intention liberale » des efforts que consentent les enseignants en periode de pandémie comme non- onéreuse.
En effet, en estimant que les efforts que nos enseignants déjà éprouvés consentent jour après jour pour maintenir l’appareil éducatif en marche relève de « l’intention liberale » principe qui determine le caractère non-obligatoire du « contrat à titre gratuit », le docteur Kokoroko a jugé que les sacrifices des enseignants ne devraient pas être rémunérés.
Mais, plutôt que l’Etat Togolais, dans sa grande magnanimité, à décidé d’offrir gracieusement aux enseignants « un cadeau » et que légalement, du moins selon l’interprétation juridique de l’éminent professeur agrégé, les enseignants ne sauraient juridiquement s’en prévaloir.
Pour que cela tienne il relève de la responsabilité du professeur agrégé de prouver « l’intention libérale » du sacrifice des enseignants afin de pouvoir justifier la justice du caractère gratuit de l’offre d’indemnisation de l’État.
Par conséquent, l’arrêté de limogeage de plus de mille directeurs d’établissements scolaires doit être simplement rapporté ou attaqué en justice.
La République des tyrans
Au-delà de toute considération juridique, plus d’un Togolais s’interroge sur le bien-fondé d’une telle décision dans un pays où le système éducatif est quasi-anemié.
Comment peut-on suppléer à plus de mille responsables d’établissement scolaires, qui après l’ENI, de formation en formation, et après des années d’expérience ont enfin acquis la maîtrise de leur fonction, sans ébranler dans son ensemble l’éducation nationale à la base?
La bas-bleu de la Primature, après ses invectives devant la Représentation Nationale à donné le mot d’ordre.
Ce système de gouvernance par la terreur n’est que l’apanage des
régimes qui n’ont plus rien à offrir.
Et lorsque la République des gaulois décide de chanter si fort, c’est la preuve que l’Imperium en a battu la mesure.
Jaurès Tcheou