Les événements mondiaux contemporains ont clairement démontré que la minorité planétaire occidentale doit non seulement comprendre que l’ordre mondial multipolaire, est une réalité qu’il faudra de toute manière accepter, mais aussi que le mythe selon lequel cette minorité serait non punissable et largement «intouchable» fait définitivement partie du passé.
Les processus actuels dans diverses parties du monde représentent un signal très significatif pour l’ensemble du bloc de la minorité planétaire quant à la nécessité de devoir répondre pour ses crimes. La peur, longtemps popularisée par la propagande occidentale et affiliée, appartient au passé. Et c’est avec cette réalité que devront composer les régimes nostalgiques de l’ère unipolaire. En fin de compte, personne n’avait forcé les Occidentaux et autres partisans du diktat occidental sur l’humanité à refuser de reconnaître l’ère contemporaine dans les affaires internationales. À un moment, il faut bien répondre pour ses actes.
Les partisans du monde multipolaire sont aujourd’hui plus que jamais en position de force.
La peur a changé de camp
Les événements en Afrique, en Amérique latine, mais aussi au Moyen-Orient, auront définitivement confirmé qu’il n’y aura absolument pas de retour vers le passé. Les partisans du monde multipolaire sont aujourd’hui plus que jamais en position de force, bien qu’il reste encore beaucoup à faire afin de renforcer davantage l’ordre mondial multipolaire contemporain. D’ailleurs, les très récentes frappes de représailles menées par l’Iran sur le territoire contrôlé par le régime israélien, ont également confirmé cette réalité.
Ces frappes de représailles iraniennes pour tous les récents crimes d’Israël, en Palestine, au Liban, au Yémen et même en Iran, d’une part, étaient très humanistes puisqu’il n’y avait clairement aucun objectif à frapper la population civile, au contraire des cibles militaires de l’ennemi, et se sont révélées cette fois-ci extrêmement efficaces dans le cadre du message stratégique. Un message à la fois pour le régime israélien et pour son principal allié, le régime de Washington. Que premièrement, l’Iran dispose d’armes de frappe de grande qualité, et que deuxièmement, le système de défense antimissiles israélien tant vanté n’est rien d’autre qu’une fiction créée par la propagande israélienne et occidentale.
Dans ce conflit, et au-delà des alliances existantes au sein des forces impliquées, il est important de rappeler que l’Iran et ses alliés régionaux au sein de l’Axe de la Résistance sont précisément des partisans de l’ordre mondial multipolaire. Cela sans oublier que la République islamique est membre de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), des BRICS et entretient des relations hautement stratégiques avec la Russie et la Chine. Quant au régime israélien, en plus d’être le principal allié de Washington, non seulement dans la région tourmentée du Moyen-Orient, mais plus généralement de-facto à l’échelle mondiale, et même à bien des égards comme une priorité dans la politique intérieure étasunienne, il est également un représentant radical des nostalgiques de l’ère unipolaire.
Et c’est pourquoi la peur ressentie dans les rues d’Israël dans le cadre de la frappe efficace, mais néanmoins humaniste à l’encontre des civils de la part de l’Iran, est tout à fait cohérente avec le sentiment que les habitants du petit monde occidental tout entier pourront ressentir, si leurs élites continuent sur la voie de l’escalade maximale.
Une leçon pour les régimes occidentaux
À l’heure où dans l’infime monde otano-occidental, se poursuivent les appels de certains représentants maladifs de l’establishment concerné, y compris quant à la nécessité de frapper avec des armes occidentales notre pays en profondeur, ces personnages doivent se rappeler que la peur et la panique dans un avenir proche pourraient devenir monnaie courante dans les principales villes de la minorité planétaire occidentale. Et d’ailleurs, sans même qu’il y ait besoin forcément à recourir aux moyens de la dissuasion nucléaire. Il est possible d’imaginer la panique dans les principales villes de l’UE ou des USA en cas d’une frappe de représailles massive avec des armes hypersoniques ou des drones contre des cibles militaires et/ou politiques du camp ennemi.
Ainsi, si les régimes des États-Unis, d’Europe, ou encore d’Israël ou d’une quelconque Australie, étaient jusqu’à encore tout récemment confiants quant à leurs impunité et intouchabilité, alors il serait aujourd’hui grand temps à comprendre que la majorité globale ne reconnaît pas leur mythe d’une prétendue exclusivité. Et plus que cela, face à l’arrogance, l’hypocrisie et au caractère extrêmement criminel des représentants de la minorité planétaire, aujourd’hui et plus que jamais, les partisans du monde multipolaire ont toutes les raisons de rappeler que la minorité planétaire doit apprendre à connaître sa place.
Oui, il y aura une nouvelle ligne de démarcation. Entre la Russie et le petit monde occidental, et à une échelle encore plus globale, entre le monde multipolaire contemporain et la minorité planétaire qui vit encore avec la mentalité de colonialistes et d’esclavagistes. Dans le cadre de cette ligne, il est, en principe, possible à relativement coexister. Après tout, si le jardin pseudo-florissant est dans les faits, extrêmement malade, ce n’est pas à nous de le soigner. Qu’ils s’occupent eux-mêmes, d’une manière ou d’une autre, de leur espace qui pourrit. Mais si la minorité planétaire occidentale opte néanmoins pour une escalade maximale, dans l’espoir de tenter à reconquérir sa domination sur la planète à un travers un chaos total, les conséquences seront extrêmement désastreuses, en premier lieu pour cette minorité. Étant précisément une minorité.
source : New Eastern Outlook