L’ordre de ne pas la recevoir serait venu d’un ministre proche parmi les proches de Ouattara, qui la considère comme une espionne.
Madame Soro était pourtant porteuse d’un message du président de l’Assemblée nationale et dauphin constitutionnel, étrangement en mission en Afrique au moment où son patron souffre de sciatique sévère et de cancer de la prostate.
En effet, aux alentours du 1er février, Guillaume Soro, qui a appris depuis l’étranger que son chef n’allait pas bien, rentre précipitamment à Abidjan. Mais le 02 février, Ouattara et son entourage s’envolent pour la France laissant Soro à Abidjan, en prenant soin de lui confier plusieurs missions en Afrique. Lesquelles le conduiront successivement à Rabat, Tunis, et Brazzaville.
Qu’à cela ne tienne, il envoie son épouse au chevet du chef de l’Etat. Mais malheureusement pour lui, celle-ci se verra recalée.
Selon une source, l’entourage de Ouattara ne voulait pas que la femme de Soro voit l’état de santé exact du chef de l’Etat et rende compte à son mari. Car cela pourrait être utilisé contre le chef de l’Etat, surtout que le premier bénéficiaire de sa maladie prolongée est Guillaume Soro, en vertu de la constitution.
C’est la raison pour laquelle, les proches de Ouattara auraient interdit poliment à l’épouse de Soro, l’accès au chef de l’Etat. Mais assurance aurait été donnée que son message de compassion serait transmis fidèlement à l’intéressé.
Comme on le voit, la maladie du chef de l’Etat est devenue une affaire d’Etat, où les deux têtes de l’exécutif s’affrontent, par entourage interposé.
Aux dernières nouvelles, le président de l’assemblée nationale aurait émis le voeu de venir lui aussi au chevet du chef de l’Etat à Paris, afin de lui apporter soutien et réconfort.
Mais l’entourage du chef de l’Etat lui aurait opposé une fin de non recevoir.
Malgré ce refus, Guillaume Soro, selon nos informations, s’apprêterait quand même à venir en France, au chevet de Ouattara.
Réussira-t-il à le rencontrer? Les jours qui viennent nous le diront.
Mireille (Mimi) Kouamé