Kpatcha : Il veut aller en justice avec Faure

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Kpatcha veut aller en justice. Faure, lui, ne veut pas d’une justice. Trop dangereux susurre t-on dans l’entourage de celui qui dans le poker entre les deux frères, si il y en avait jamais eu, aurait été le plus Faure. Tous les officiers corrompus qui grugent autour des Gnassingbé sont unanimes : « Kpatcha devant un juge, il ne tardera pas à déballer aux Togolais tout ce qui est encore au secret ». Le cas Kpatcha est devenu une arête dans la gorge de Faure. Le président du Togo ne mourra pas suite à une révolution de son peuple devenu depuis amorphe ; mais des soucis à cause d’une arrêstation dont lui et en son âme et conscience connaît les tenants et les aboutissants. Il a beau noyer ses soucis dans le sexe ou dans des plaintes contre de pauvres journalistes, il va devoir lutter contre les fantômes de ces centaines de Togolais qui le hantent chaque nuit. Il va falloir lutter contre ces tares qu’il a cultivées au sommet de l’Etat et qui ont fini par mettre en genoux tout son pouvoir et partant tout le Togo.
 
Pas en bon point, Kpatcha aurait commencé par donner les premiers signes de lassitude et de pessimisme sur sa libération. Le plus « Gnassingbé » de la famille Gnassingbé et aux yeux des Kabyès mène sa dernière bataille contre ceux qui l’ont injustement mis en prison. Humilié dans sa chair par un système qu’il a pourtant aidé pour son maintien aux affaires en 2005, trahit par tous ses amis et frères, Kpatcha aurait beaucoup pris du poids. Joint au téléphone le Dr Heinz Küster donne son explication : «  Le corps réagit différemment selon chaque souci et selon chaque individu. Il y a d’autres qui prennent du poids quand ils ont des difficultés et d’autres qui maigrissent… ». Kpatcha, lui, a pris du poids, beaucoup de poids. Harcelé par les proches de son demi-frère Faure qui lui prédisent une fin en prison, l’homme aurait donné tous les gages de son innocence. Le pire est qu’un mur « bizarre » s’est invité dans la fratrie. Autant les avocats de Kpatcha on vu leur client seulement une fois, autant les deux frères ne sont plus jamais vu. Le moindre nom de Kpatcha donnerait à Faure des coliques au ventre. Mais le pouvoir a ces règles et celui qui s’apitoie en premier est celui qui perd dans ce rodéo. Brave, Kpatcha aurait lâché que le devenir de ses enfants était sa plus grande inquiétude. Et il a raison. Les enfants de son demi-frère défunt Ernest Gnassingbé, sont entre les mains de leur maman née Gnakadé. C’est même dans son état de paraplégique que Faure, au lieu de veiller sur ses petits cousins, avait passé le premier examen de son « savoir faire » en envoyant deux balles de grossesse à la  banquière de la BCEAO. Dans une famille, où l’éducation permet de mettre la main sur la femme du frère, du petit frère et plus loin des copines du papa défunt, Kpatcha a toutes les raisons de se faire des soucis. Sa femme Mimi est une belle créature. Et au RPT, tout le monde est unanime « Quand on connait la femme du voisin, on connaît tout du voisin ». De petits tours de courtoisie aux visites pour calmer la pauvre « Mimi » ont refait surface. La formule que Ahmed Sékou Touré de la Guinée réservait a ses opposants en refusant  aux femmes de voir leurs maris jusqu’au point qu’elles ne « cèdent » est revenue dans les habitudes de la maison RPT. Pour être claire, il y a au RPT des esprits malins qui veulent mieux ridiculiser Kpatcha en « sevrant » sa femme de le voir. Mêmes les plus grands criminels de ce monde, ont aussi des moments d’intimité avec leurs femmes, amies ou partenaires. Certes, la prison de Kpatcha n’est pas celle que Kofi Folikpo a connue. Mais au niveau de la liberté, elle est universelle. Autant Kpatcha, ne voit plus ses enfants grandir, autant Folikpo aussi n’a pas plus vu son enfant pour un temps soit peu.
 
Mais parlons un peu de cette barbarie judiciaire en dépit des tonnes de millions de nos francs que l’Union Européenne (UE) a versé au gouvernement par le biais de l’ex ministre de la Coopération Gilbert Bawara pour sa réforme. Selon les recoupements du Lynx, les millions des contribuables européens ont été « haché » par les premiers responsables du quinquennat de Faure. L’argent a pris d’autres directions et pire Louis Michel qui était le patron de la Commission Européenne avait continué par faire confiance aux autorités de Lomé.

Mais le Togo c’est le Togo. A l’heure où nous mettons sous lecture ces lignes, l’économiste Yves Ekoué Amaïzo au micro du confrère BBC parle de deux milliards que Faure aurait dépensé pour son voyage en Chine, rien que pour un voyage. Ce qui est dur pour l’instant d’admettre, est que, en plus d’une justice inexistante, c’est une dilapidation des biens publics qu’il s’est juré de promouvoir. Pour l’instant, il y a le député Kpatcha qui bénéficie d’une immunité et qui croupit dans ses geôles. Que va t-il faire de son prisonnier encombrant ? Les langues disent qu’il le veut mort juste après sa libération. Et sur cette stratégie, Faure est en passe de réussir son pari : éliminer un Kabyè au milieu des autres Kabyès qui ont décidé tacitement de vivre la fin du fils qu’ils mentaient au monde entier d’aduler, de vénérer et que sais-je encore…

Mabizo Kiri Lynx.info

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