« Fiston », je vais au Togo humer l’air de Bangeli et fêter avec les miens D’pontre [fête de la moisson en pays Bassar, ndlr]. Quand il me laissa ces lignes, le bassari ne pensait pas qu’il verra défiler devant sa porte, un des loubards qui l’avait fait regretter d’être né Togolais. Et pourtant, les choses vont aller vite, très vite. Sa valise n’était pas encore dans les soutes d’Air France quand les «ennuis » commencent au niveau du ministre Pascal Bodjona qui avait pris sur lui de l’éliminer de la course aux présidentielles de mars 2010. Argument avancé, le bassari était né vers… donc, n’avait pas un certificat de naissance requis pour être dans la course présidentielle dans son pays d’origine et de naissance. L’histoire raconte qu’au Moyen-âge, les Barbares n’avaient pas besoin de leurs esprits mais de leurs sabres et de leurs armées pour commettre leurs forfaits. Passons. Le plus cocasse est que, le père de Faure et de Pascal Bodjona ne savaient même pas, s’ils étaient nés en période de la récolte du haricot ou des ignames. Mais tous deux furent des politiques au Togo. Celui de Faure qui avait aussi la nationalité française avait régné pendant 37 ans sans que la justice ne nous gave des histoires ridicules sur sa date de naissance. Démocrate, le bassari accepte la défaite au forceps des hommes de Faure et donne un coup de main à Jean-Pierre Fabre avant de repartir en France. Les mois vont passer, et il apprend dans l’affaire de l’émirati Abass Al Youssef, que son frère bassari, Abass Bonfoh à aussi les pieds et les mains joints dans ce deal honteux. La morale douteuse que lui prêtait Kofi Yamgnane se referme sur Abass Bonfoh. Et pour cause, l’Arabe a arrosé aussi le patron de l’Assemblée Nationale des Rolex en or sertis de diamant. Le sourire envahit Kofi Yamgnane. Comme pour dire, Togolais, je vous avais dit de vous tenir loin d’un « faux type » comme Abass Bonfoh. On se rappelle qu’en 2005, Kofi avait déjà dit aux députés français de se tenir loin de son frère bassari. « Il a les mains souillées de sang » avertissait-il. Seulement sept ans après, le même bassari récidive avec cette fois-ci dans les poches, des montres Rolex en or sertis de diamant pour que le Togo laisse un arabe érigé une république du faux. Fin de discussion. Laurent Gbagbo n’avait t-il pas dit, que le temps était le second nom de Dieu ?
Désormais, c’est un bangelois fier de lui qui se moque du nouveau prisonnier kabyè de « Koumea ». Menotté tel un vulgaire bandit, Kofi attend de voir lors de D’pontre 2013, l’autre voleur bassari de l’Assemblée nationale dans sa toque blanche et en boubou blanc passé devant sa porte dans son village de Bangéli.
Un dicton bassari dit ceci : « Donnes- toi du temps et tu verras tes ennemis passés devant ta porte ».
Kofi Yamgnane vient de voir un de ses ennemis passés devant sa porte avec des menottes aux mains en plus ; quand il mange tranquillement son plat de « fufu ». Il n’y a pas meilleure vengeance !
Camus Ali Lynx.info