Si l’on en croit George Lakoff, conseiller en communication des démocrates Américains depuis une dizaine d’années, “le terrain de bataille sur lequel des élections se gagnent, ce sont les mots. Et plus précisément les métaphores conceptuelles, ces manières imagées de décrire la réalité qui véhiculent des valeurs.” Par les mots, on impose “ses propres cadres dans le débat public.”
Depuis avant la présidentielle Gabonaise d’Août 2016 Jean Ping, au-delà de la manipulation des esprits, a cherché à mieux cadrer les valeurs qui définissent son désir ardent de diriger le Gabon, même au prix du sang. Alors, son système de métaphores conceptuelles pour avoir prise sur l’opinion et les termes du débat sont construits sur la violence et la haine.
Discours qui ont Condamné Ping
Albert Rudatsimburwa, PDG de la radio Rwandaise Contact FM qui a la mesure du coût des discours de haine, a dans son papier intitulé “Gabon: La cause d’Ali Bongo serait-elle à priori, perdue, jugée d’avance?,” pointé le discours “Plus problématique, plus inquiétant …aux envolées national-populistes et xénophobes [de Jean Ping]accusant son adversaire de non-Gabonéité.” Puis indexé “l’extrême violence de certains propos dont est accusé Ping,”… “Appelant clairement” selon plusieurs sources “à la guerre civile et à l’élimination d’une partie de la population Gabonaise, qualifiée de cafards.”
Mêlant le ton aux termes afin de mener son “expédition pour se débarrasser des cafards,” Ping a exprimé sa volonté de “‘réveiller des morts des cimetières d’Omboué pour aller combattre’ pour lui obtenir le pouvoir qui est “une question de survie.” Evoquant ces termes, il rappelle à la mémoire collective “certaines tragédies de l’histoire de l’humanité.” Mais Ping n’en a cure. Ce subordonné qui selon sa propre confession “fait tout pour avoir d’excellentes relations avec les Français de gauche comme de droite,” est la marionnette d’“un groupuscule dont le seul projet [est]de prendre le pouvoir pour se servir du Gabon et non servir le Gabon.” Révèle le président Bongo.
Dans le processus de l’exécution de ce plan mortifère pour les Gabonais, Ping s’était autoproclamé président sur conseil de ses maîtres. Un peu à la Ouattara fashion. Il avait alors déclaré après la victoire annoncé d’Ali Bongo le 31 Août qu’“En tant que président élu, je suis naturellement très préoccupé par la situation de notre pays qui évolue vers un chaos généralisé. Aussi j’en appelle à la responsabilité des uns et des autres, afin que le pays retrouve le chemin de l’apaisement.”
Actes que Ping Méditera Dans sa Cellule
Suite à cette déclaration belliqueuse. A cette injure aux Gabonais et ses institutions, Ping organisa casses et pillages. Détruisit les biens publics. Incendia le parlement. Alors que “La démocratie s’accorde mal des succès autoproclamés, des groupuscules formés à la destruction…. de la prise d’assaut d’un parlement et de la télévision nationale” comme déclaré par Ali Bongo Ondimba qui, en campagne dans le Nyanga instruisait ses adversaires que “la politique doit incarner une vision, des idées, un projet de société et une stratégie de gouvernement partagé avec le peuple.”
Déterminé comme la mauvaise herbe, Ping ne désarme pas. Après la décision de la Cour constitutionnelle, instance supérieure de la juridiction Gabonaise, qui a déclaré Ali Bongo Ondimba vainqueur de l’élection présidentielle du 27 Août 2016, Ping récidive dans ses déclarations à l’emporte-pièce. “Aujourd’hui, les choses sont claires, le peuple Gabonais a tranché. Nous avons, d’un côté une tentative grossière de contournement du choix du peuple et quelqu’un qui veut s’imposer une nouvelle fois par un Coup d’Etat électoral et une mascarade judiciaire.”
Le Bec Dans la Boue
Bruyant comme tout tonneau vide, il a ajouté “le Président que les Gabonais ont élu le 27 Août dernier est Monsieur Jean Ping.” Cette farce mortelle a des adeptes. Les fossoyeurs de l’Afrique que sont les observateurs aveugles de l’Union Européenne. Par leur représentante au Gabon, Marya Gabriel, ils ont rapproché la poudre du feu, en déclarant, “La Mission d’observation électorale regrette que la Cour constitutionnelle n’ait pas, été en mesure de rectifier de manière satisfaisante les anomalies observées lors du recensement des votes.” Ce brigandage électoral est soutenu par l’insignifiant Jean-Marc Ayrault, qui, lisant dans les cauris de la francafrique a estimé que l’examen des recours de leur pantin Ping n’a pas levé “tous les doutes.” Mais ils ont le bec dans la boue.
Escroquerie Electorale et Génocide
Cette agitation suit le tracé de la destruction du Gabon conçue en amont pour contester les résultats des élections, telle que préparée, organisée, et instrumentalisée par l’occident et confiée à Ping en collaboration avec Alassane Ouattara par le biais de Mamadi Diané, l’un des conseillers de ce crimino-déstabilisateur-en-chef. Plan que Ping ne renie pas lorsqu’il a déclaré a Le Monde, “s’il y a une stratégie de contestation préparée en amont, où est le problème?”
Dans ses plans génocidaires Ping a donné jusqu’au 15 Octobre 2016 à Ali Bongo Ondimba pour quitter le pouvoir. “On s’imagine donc qu’après cette date, il mettra en exécution son plan de chaos généralisé qu’il a promis aux Gabonais si la Cour Constitutionnelle ne le déclarait pas président élu du Gabon,” a conclu Eburnie News dans son papier « Gabon: Jean Ping promet le chaos après le 15 Octobre 2016. »
Attention à l’Erreur de Gbagbo
Combien de propos appelant à la déstabilisation de la nation Gabonaise et à l’assassinat des Gabonais, Ping doit-il encore prononcer avant d’être mis sous les jougs?
Il est temps qu’Ali Bongo prenne ses responsabilités pour mettre cette peste Chinoise hors d’état de nuire. Le ministre de l’intérieur a prévenu il y a quelques semaines, « pour l’instant, nous faisons uniquement du maintien de l’ordre. Lorsque le moment sera venu, nous prendrons des mesures pour rétablir l’ordre sans équivoque. » Pourvu que cela se fasse avant que cette peste jaune ne “franchisse la ligne rouge.” Si non, la CPI sera pour ceux qui ont eu raison dans les urnes et tort face aux impérialistes. Le cas Gbagbo est d’école.
Dr Feumba Samen
{fcomment}