Partout où je passe, tout le monde ne veut pas de demi-Dieu. Il y a même des militaires qui sont venus me voir pour me dire, on va finir avec lui. J’ai dit non. Un coup d’Etat pour moi ce n’est pas la meilleure solution
« Partout où je passe, tout le monde ne veut pas de demi-Dieu. Il y a même des militaires qui sont venus me voir pour me dire, on va finir avec lui. J’ai dit non. Un coup d’Etat pour moi ce n’est pas la meilleure solution », a déclaré l’opposant Jean Ping moins bavard sur les noms, les grades et les corps de ces militaires.
L’opposant du régime de Libreville, favorable plutôt à un « soulèvement populaire en cas de holdup électoral en 2016 pour faire partir Ali Bongo Ondimba du pouvoir héréditaire », a tenté d’apaiser l’assistance acquise à sa cause.
« Pour avoir été président de la Commission de l’Union Africaine, j’ai empêché plusieurs coups d’Etat en Afrique et je sais aussi comment les faire aboutir », a lancé Jean Ping dans un style teinté d’humour.
On rappelle que l’Afrique est le continent qui détient le record des coups d’Etat au monde. Après les indépendances, les conflits sociopolitiques nés de la création des Etats postcoloniaux a engendré l’immixtion fréquente des armées nationales dans le jeu politique au prétexte que les militaires sont les seuls garants de l’unité et de la stabilité en période de crise. Il y a aussi la tentation du pouvoir et par conséquent des privilèges et des honneurs qui vont avec.
Mais au Gabon, il y a ni vacance de pouvoir et ni crise. Il y a juste un président qui a été élu démocratiquement en 2009 et dont la victoire a été saluée par la Communauté nationale et internationale et même par l’ex président de la Commission de l’UA.
Jacques Jarele Sika