À la question de savoir si Faure veut t-il sincèrement réformer le pays je dirai OUI.
Mais, si il m’était demandé de dire si il le pouvait encore, je répondrai sans hésiter…NON.
La raison est « fort simple ».
Lourdement hypothèqué par un système mercantiliste qu’il a créé et nourri, où manipulation, corruption des consciences et force brutale dans l’optique de faire plier ses adversaires sont les fondamentaux, faisant des alliances contre-nature et des « mariages » de raison sa realpolitik, Faure se retrouve hanté par les fantômes de fin de règnes. Du coup, les soucis sécuritaires prennent le pas sur tout agenda de developpement du pays.
L’absence d’autorité morale sur ses sujets doublée d’une légitimité bien entamée, rend difficile l’assainissement d’un pays dont l’économie haletante suffoque sous le poids d’un long chapelet de scandales financiers et de délinquance d’État. Difficile de fideliser une cohorte de collaborateurs ralliés par ses rabatteurs et dont il ne connait pas vraiment la moralité et la conviction.
Le Faurisme ou plutôt « ce qu’il convient d’appeler la methode Faure » est désormais infecté par un système de razzia dans lequel les chasseurs de primes, en contrepartie de leur fidélité pouvaient se servir à volonté et impunément à tous les rateliers de la République. Conscient de la putrefaction avancée du système mais impuissant, craignant défections et trahisons, Faure est rattrapé par la réalité et l’idée des conséquences possibles d’une déroute totale de sa galaxie.
Désormais homme du passé, Faure, pour rentrer quelque peu honorablement dans l’histoire, devrait sans aucun doute faire ce qu’il n’a jamais eu le courage de faire!
Jaurès Tcheou