Des moments d’angoisses, des nuits blanches et pleines d’angoisses
Libéré dans la matinée du 22 septembre, Isaac Yacouba Zida retrouve la tête de son équipe gouvernementale avec la remise en marche du processus de transition par la réinstallation ce mercredi, 23 septembre de Michel Kafando comme Chef d’Etat. Au sorti de la cérémonie qui a consacré la remise en marche du processus, le Premier ministre est revenu sur sa détention et les conséquences qu’implique le coup d’Etat…
Des moments d’angoisses, des nuits blanches et pleines d’angoisses. C’est en ces termes que Isaac Yacouba Zida résume son ‘’séjour’’ dans le camp du général Gilbert Diendéré suite au coup d’Etat perpétré le 16 septembre dernier. A l’en croire, ses inquiétudes étaient certes pour lui-même mais surtout pour ce qui pouvait advenir en ville. « Voilà que je n’ai pas eu tort de m’inquiéter ; il y a eu des dizaines de morts, des dizaines des blessés », a déploré Isaac Yacouba Zida avant de s’incliner devant la mémoire des disparus et de présenter ses condoléances aux familles éplorées.
Sur le coup d’Etat perpétré par son corps de provenance, le Premier ministre dit chercher à comprendre toujours ce que s’est passé, « parce que nous sommes surpris que notre pays, à quelques jours des élections, connaisse une situation de ce genre ».
« C’est inhérent peut-être à l‘homme mais, il y a certainement beaucoup d’autres facteurs que nous cherchons encore à comprendre », a confié Isaac Yacouba Zida.
A la question de savoir s’il s’entendait à un coup d’Etat avec le RSP, Isaac Yacouba Zida dévoile : « Je savais qu’un coup d’état était possible mais je ne m’y attendais pas à ce stade. Surtout que nous avons pratiquement terminé la transition. Je ne m’y attendais pratiquement plus… ».
Sur le devenir du RSP, il déclare : « Je pense qu’au stade où nous en sommes, il est inimaginable de conserver le RSP en l’état », sans autres commentaires sur la question.
Sur la question concernant l’amnistie qui constitue le principal point de tractations entre les parties, Isaac Yacouba Zida a simplement noté que cela relève des compétences d’autres instances.
Sur tout autre plan, notamment les élections, le Premier ministre Zida dit penser qu’il faut faire « un réaménagement technique ; un report de plusieurs semaines ».
Oumar L. OUEDRAOGO
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