L’année 2011 a pris fin au sein de l’administration des impôts sur une note de grincements de dents dans les rangs des agents d’appui. Et pour cause, ces derniers ont vu leurs maigres soldes amputés de 2000 à 20000 F CFA. Un chauffeur qui est à 30000 F voit son émolument dégringoler pour se retrouver à 28000, soit 2000 F de diminution dans un pays où le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) est ramené à 35000 F. Les autres agents d’appui nantis d’une maîtrise ou du BTS et dont les émoluments sont à 90000 F, se contentent dorénavant de 70000 F soit 20000 F amputés. Ingrid Awadé, la directrice générale en a voulu ainsi pour punir ceux-ci d’avoir divulgué des informations sur leur cas à la presse. Ils sont environ 700 agents d’appui à subir les foudres de celle qui se prend déjà pour la première dame du Togo.
Ces agents d’appui des impôts qui fournissent le gros du travail et qui ne sont dûment engagés comme fonctionnaires n’ont que leurs beaux yeux pour pleurer au moment où la patronne Ingrid Awadé et son homme de main Noël De Poukn, le chef du service du matériel des impôts se la coulent douce. A eux deux, tous les privilèges et aux autres, les os. Ingrid Awadé et Noël De Poukn sont devenus milliardaires en moins de 5 ans d’exercice.
Ingrid Awadé ne cesse de convoyer d’importantes sommes d’argent vers d’autres destinations. Ceux qui pensent que les femmes sont beaucoup plus prudentes en matière de gestion n’ont qu’à revoir leur opinion. Elles sont plutôt expertes en camouflage. Pour la petite histoire, demandez-nous ce que la trésorière générale du RPT Ibrahima Mémounatou fait des sous de ce parti depuis la disparition du géniteur Eyadema, celle qui avait compté cash en 2006, 25 millions F CFA pour rembourser l’argent volé par son grand frère Djibril Ibrahima. Ce dernier était caissier à la succursale loméenne de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Aujourd’hui, ce petit voleur de la République est devenu inspecteur des finances et a prêté serment à cet effet. Sa petite sœur Ibrahima Mémounatou n’est-elle pas ministre de Faure ! Un voleur, inspecteur des finances, le comble ! Mais comme le disait l’autre, nous sommes au Togo où les gens marchent à l’envers et où tout est possible sauf ce qui normal et concevable pour tous.
Noël De Poukn lui, possède une dizaine de biens immobiliers (terrains et maisons) à Lomé et chez lui à Dapaong sans oublier une ferme agricole dans les savanes. Combien gagne-t-il pour se permettre un tel train de vie ?
Désirée Bigui Lynx.info