Sur sa page Facebook il nous gratifie d’une liste d’entreprises qu’il dirige. Dans le fond comme dans la forme, il n’en était rien.
Après le règne des barbouzes civils nous voici sous le règne des barbouzes militaires. Et ce n’est pas du haut de son fauteuil roulant et pratiquement mourant que, Ayeva Zarifou le président du PDR, parti politique qui n’existe désormais que de nom, nous démentirait à Lynx.info. Ce n’est pas du haut de sa mesquinerie que, le Pr Léopold Gnininivi nous démentirait que son intelligence légendaire n’aurait servi à rien, si ce n’est pas à redonner un quatrième pied de survivance à un pouvoir autiste et délinquant. La preuve est qu’il nous avait dit rentrer dedans pour nous libérer de la plèbe qui régente la nation depuis maintenant cinquante ans. Il en est sorti avec des vestes et cravates qui puaient du faux et de la malhonnêteté. Son colistier et feu Hilaire Dossouvi nous dira dans une interview à Lynx.info que : « Faure Gnassingbé et son mentor Léopold Gnininvi sablaient ensemble le champagne». Fin de partie. Les exemples de ces néophytes au service du mal qui viennent toujours avec des masques angéliques sont nombreux. Passons.
Et voici Gerry Taa’ma !
Quand les Togolais entendent pour la première fois le nom Gerry Taa’ma, c’est bien avec son roman Parcours de Combattants qui venait de sortir dans les librairies. Si on peut bien lui reconnaitre d’avoir pris son temps pour écrire un livre, on voudrait bien savoir l’impact positif que ledit livre a eu sur les Togolais et Africains. C’est aussi ça, le défi de tout écrivain réfléchit. L’essentiel n’est pas d’écrire. L’essentiel est d’écrire sur des thèmes sensés et qui transforment la société. A part le seul exemplaire que l’officier a donné à Faure Gnassingbé ; Dieu seule sait combien il en a vendu. Dans une Afrique laisser à elle-même et depuis embrigader dans les menteries des écrivains blancs qui écrivent notre histoire sous nos yeux, un livre non engagé n’a pas sa place dans les rayons d’une librairie. C’est mon point de vue. D’ailleurs ; le livre de l’écrivaine togolaise Farida Bemba Nabourema devrait désormais être une source d’inspiration aux futurs amoureux de l’écriture. Revenons sur Gerry Taama. Bien qu’on lui fasse une publicité gratuite devant son mentor Faure Gnassingbé, dire la vérité aux Togolais sur l’homme ne serait pas un travail journalistique inutile.
Gerry Taa’ma : De Bouaké à Lomé !
Quand il revient dans son pays après son passage sous le maillot de l’ONUCI en Côte d’Ivoire, le Togo est une république aux mains de Faure Gnassingbé. De son expérience ivoirienne, nous retenons de lui une admiration pour la rébellion, une fascination pour les tueurs de Guillaume Soro, d’Alassane Ouattara de la France et des milieux financiers Occidentaux. Ici, nous sommes amenés à nous interroger sur l’éthique de ces soudards qu’on nous décrit comme militaires de la communauté international donc censés être neutres. Au demeurant, le soldat même raconte son epopéé ivoirienne dans une aisance qui tue l’esprit d’un Africain civilisé et averti : « Ces rebelles-là, je les ai connus, j’ai su apprécier leur courage, jauger leur ténacité, mesurer leur valeur guerrière » et de poursuivre dans un élan des plus imbécile sur l’amour qu’il porte pour Ouattara , donc la France : « J’ai prié pour que vos troupes s’emparent toutes seules du bastion de Gbagbo, et circonscrire le conflit à la Côte d’Ivoire». Les Togolais qui savent lire entre les lignes peuvent se faire une idée sur ce révolutionnaire patenté que Jean-Pierre Fabre lui, tout aussi « idiot » comme ses petits amis de l’opposition ont fait en mélangeant les vrais grains de l’ivraie dans ce qu’ils appellent révolution pour chasser Faure du pouvoir. Si on comprend bien, la petite phrase mythique de Napoléon Bonaparte qui distinguait ceux qui font la révolution et ceux qui en profitent de la révolution n’a pas effleuré l’intellect de Fabre pour qu’il choisisse les preux avec qui il doit aller à la conquête du pouvoir ?
Gerry Taa’ma : De l’argent du contribuable togolais pour une aile marchante d’Unir, le NET
D’abord militaire, il passe voir Faure Gnassingbé et lui offre un exemplaire de son roman PARCOURS DE COMBATTANTS. Tout un symbole !
Quand Kpatcha Gnassingbé, alors ministre de la Défense l’affecte sur Kara ; il trouve la punition trop lourde et démissionne. Celui qui était prêt à aller servir en Côte d’Ivoire dans les zones dites dangereuses est la même personne qui n’est pas prête à servir son propre pays de surcroit militaire de son état. Allez y comprendre ! C’est dans cette foulée que l’homme va se parer de manteau d’homme d’affaires. Sur sa page Facebook il nous gratifie d’une liste d’entreprises qu’il dirige. Dans le fond comme dans la forme, il n’en était rien. Gerry n’est ni un homme d’affaires réfléchit moins un militaire aguerri. Donc, un opportuniste notoire qui joue sur tous les tableaux pour survivre. D’ailleurs, quand les contrats vont lui être ôtés les uns après les autres quand il devenait imbu de sa personne au point de s’en prendre au pouvoir cinquantenaire, il trouvera le moyen d’égratigner ce pouvoir toutes les fois qu’il le peut. Sous nos yeux, ce même pouvoir trouvera la formule de le sous-traité contre l’opposition en hissant sont parti au rang des crédibles ou mieux des plus implantés. Résultat : sans un travail effectif du NET son parti politique sur le terrain, les Togolais commençaient par s’interroger sur cet amour brusque du pouvoir pour le soldat. Mais les cagnottes versées pour tous les partis étaient déjà sur le compte de Gerry Taa’ma. Au soir de son échec cuisant lors des élections législatives, l’illuminé sortira nous dire qu’à Lomé, il vient en troisième position. Comme si « troisième position » était un titre et veut dire qu’il avait un siège dans la capitale. Pis, il prend à temoin le monde entier et louvoie : « Si au bout d’un certain moment on se rend compte que cette pression de la rue, ce rapport de force n’est pas forcément à notre avantage, il faut composer… ». Ambiance ! Militaire, on lui aurait appris à Saint Cyr qu’il se vante d’avoir connu que l’art de la guerre dit qu’il faut composer toutes les fois que l’ennemi vous refuse même le droit d’existence. Voici la race d’Africains qui est appelé à faire l’histoire du continent.Thomas Sankara doit être en train de se retourner dans sa tombe, lui qui croyait dur comme fer que le militaire avait droit de prendre ses responsabilités quand la république est bradée et sans repère. Ici, il faut remarquer et dire haut sinon « Faure » très « Faure » que l’échec même de l’opposition togolaise est de laisser toute la pourriture l’infesté. Ainsi donc, toute les fois que cette opposition veut se relever, il se trouve qu’elle est déjà infesté de l’intérieure. Donc incapable de se mouvoir et de mettre son plan B quand le premier est déjà enseveli par les stratèges de Faure Gnassingbé.
Ni de loin moins de près, l’officier n’est pas une valeur ajoutée à la lutte. Bien au contraire. Si Gerry Taa’ma doit partir définitivement, l’opposition devrait s’en féliciter et dire Bon débarra !
Camus Ali Lynx.info