A l’allure du déroulement des choses à la Fédération Togolaise de Football, les jours de l’équipe Améyi semblent comptés. Sauf revirement de situation, le navire du capitaine Gabriel Améyi va couler comme les autres avant lui, victime d’une navigation à vue, de l’approximation et surtout d’une prise de décision solitaire et cavalière.
Pouah, ceux qui avaient cru en la bonne foi de la nouvelle équipe dirigeante et avaient beaucoup misé sur elle pour apporter un nouveau vent à la Fédération Togolaise de Football commencent à déchanter. Leur déception est d’autant plus grande que, depuis novembre 2010, donc bientôt un an, celui qui trône à la tête de la FTF a passé son temps à jouer avec les nerfs des uns et des autres. Au lieu de s’atteler à redorer le blason du sport roi national terni par les crises à répétition, Gabriel Kuma Mawulawoè Améyi se complaît dans un véritable bordel. A son allure, il est en passe d’être emporté par la tempête qu’il a toujours semée dans la maison du football national. L’on récolte ce qu’il sème, a-t-on l’habitude de dire.
Nous étions là à s’interroger sur l’avenir du football dans le pays quand une source très proche de la fédé vint nous annoncer que le championnat national de première division prévu pour démarrer le 1er octobre, sera reporté au 15 du même mois. Et ce n’est pas fini, les clubs devant prendre part à cette compétition d’élite dont le nombre est fixé à 14 selon les textes, sera porté à 18. Et pourquoi donc ? Pour faire plaisir aux amis et suppôts, entend-on susurrer du côté de la fédé. En le faisant, Améyi inaugure ainsi une autre ère faite de beaucoup d’humeurs et de peu de respect des textes. Copinage, clientélisme et gestion cavalière et solitaire ont fini par envahir le bureau de la FTF au point de créer une ambiance délétère à la limite de l’explosion. Si l’on est incapable d’appliquer à la lettre les textes, autant rendre sa démission. Si non, à quoi cela rime de se livrer aux jonglages des textes pour faire plaisir aux amis et protégés ? Tous les amoureux du football ont encore en mémoire comme si c’était hier, la manière gauche avec laquelle les béni oui oui du bureau ont pu sauver l’un des siens, Tino Adjété dont le club Tigre Noir Zéphyr avait des difficultés. Ce dernier avait menacé de démission si son club était sanctionné. Au finish, Tigre Noir Zéphyr a été sauvé in extremis. Quel bordel insupportable !
L’on voulait une nouvelle instance dirigeante débarrassée des sirènes de la médiocrité et de la bouffonnerie mais il en a eu pire. A voir de près la gestion du bureau actuel, le Colonel Rock Gnassingbé et son camp ne peuvent que jubiler. En leur époque au moins, l’on n’avait vu une gestion aussi solitaire que celle dans laquelle se complaît Gabriel Améyi. Il voulait la Fédération, il l’a eue, qu’il dirige alors, semblent se dire à présent Rock et ses lieutenants.
L’homme de Womé qui dirige actuellement la fédération se fait de plus en plus rare. Il donne l’impression de s’occuper plus de ses propres affaires que de celles du football pour lequel les électeurs lui ont accordé la confiance. Les autres membres du bureau sont constamment obligés de se replier sur une seule personne pour s’enquérir des nouvelles de leur président. Mais on est où là ? Un véritable bordel qui suscite déjà inquiétudes et réprobations dans les rangs des amoureux du ballon rond. Et pour ne rien arranger, le secrétariat général de la FTF se met aux antipodes des normes en la matière et fait chier plus d’un.
La secrétaire générale Yvette Délali Klussey, baigne dans une confusion totale et se livre à un spectacle digne de celui d’un néophyte. A en croire certains responsables de clubs, cette dernière se croit dans une entreprise privée de son président avec qui elle entretient des relations intimes. Elle ne ferait pas d’efforts pour améliorer ses connaissances en matière de bureaucratie liée au football. Que c’est chiant tout ça!
Baba Toundé Lynx.info