Claude Makelele va remplir sa deuxième année de contrat optionnelle comme joueur. Le milieu du PSG l’a déclaré à L’Equipe Mag, dans un entretien à paraître samedi. «Je reste car le président (Sébastien Bazin) m’a assuré que le futur entraîneur désirait ma présence dans le club, dit l’ex-international. C’était ma première condition. Je resterai sûrement une saison de plus sur le terrain, de façon un peu aménagée, car Sébastien Bazin veut que je joue jusqu’en 2010». Makelele confirme aussi s’imaginer un avenir à moyen terme au PSG. «Ensuite, je veux travailler pour le club, être à disposition du président, de l’entraîneur et du directeur sportif. Je suis très intéressé par le recrutement. Mon réseau à l’étranger, mon charisme et mon palmarès peuvent aider le club».
Dans cet entretien franc du collier, Makelele décrit sa situation tendue cette saison, notamment vis-à-vis de Paul Le Guen, qui n’avait pas souhaité sa venue et vivait mal sa situation de relais privilégié entre le vestiaire et la direction. «Oui, je pense avoir dérangé Paul Le Guen. C’est dommage, car dès mon arrivée, je lui avais dit: »Ecoutez, je sais que vous ne vouliez pas ma venue au club. Mais je ne viens pas ici en vacances, ni en préretraite, vous le constaterez sur le terrain ». Quand je suis arrivé, le président voulait que je sois à la fois joueur et son conseiller, mais je ne pouvais pas me le permettre car je suis d’abord joueur. Je l’ai dit à Le Guen, mais les circonstances (le départ de Villeneuve) ont fait que je me suis encore retrouvé »le cul entre deux chaises » car il n’y avait pas de vrai leader capable d’aller au-devant de la scène pour parler aux médias. C’est moi qui ai joué ce rôle».
Nettoyer les saletés
Le joueur a des idées tranchées sur ce qu’il faut faire pour que le PSG retrouve son standing. Dans son livre à paraître mercredi, il parle de «nettoyer les saletés qui restent, que ce soit au niveau des joueurs, du staff technique et de la direction». Makelele confirme dans L’Equipe Mag : «Personne n’est aveugle. Les grands clubs qui sont devenus très compétiteurs ont su faire le ménage. Et il faut faire ce ménage chez nous.»