France contre Cameroun : Chronique d’une déstabilisation en marche

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La crise en RCA, aux origines de laquelle la France n’est pas étrangère, ne constitue qu’un prétexte qui lui permet plus que par le passé, de poster ses troupes sur le territoire camerounais.

Un sondage réalisé à la veille du Sommet de l’Elysée sur « la Paix et la Sécurité en Afrique » du 5 au 7 décembre 2013,commandé par deux organes de presse de la Droite française relatif à la perception que les Africains subsahariens dits francophones ont des Français, de la France et de sa politique en Afrique, révèle que 78,75 % des Africains ont un sentiment profondément anti-français. Ce pourcentage est plus élevé chez les élèves, Etudiants et une grande partie de l’élite intellectuelle et économique. En Côte d’Ivoire et au Cameroun, (les deux Etats les plus importants de la zone franc), ce pourcentage se situe respectivement à 84,60 % et à 89,78 %.

Ce sondage, qui a été réalisé en marge du Rapport Védrine sur l’Afrique (dont nous ferons l’écho tout au long de cette année 2014 du fait des remous qu’il suscite sur le Continent noir et de sa dangerosité pour les Africains), n’a pas été révélé au public à cause de ses résultats inattendus par ses commanditaires et de l’effet psychologiquement dévastateur que cela aurait eu sur le Sommet France/Afrique de l’Elysée.

L’objectif initialement visé au cours de cette enquête, eut été de montrer au reste du monde comment la France, magnanime, rayonnante et éternellement généreuse, œuvre depuis la nuit des temps, pour la stabilité et le bien-être des Africains, tout comme pour la paix dans une Afrique en proie à des conflits, des famines et à des guerres inter tribales et/ou confessionnelles. À la fin de cette étude, « ces Spécialistes français de l’Afrique » se sont intéressés à un cas assez particulier et atypique à leurs yeux : celui du Cameroun en s’interrogeant sur les facteurs et/ou éléments explicatifs de «cette francophobie montante dans ce pays et l’installation d’un fort courant souverainiste et nationaliste dans les milieux intellectuels, estudiantins, culturels, politiques et surtout économiques». Que faire pour inverser la tendance dans cet Etat-clé de la politique africaine de la France en Afrique ?

Des prétextes ne manquent pas…

Dans le Rapport Védrine présenté le 4 décembre 2013 au Président François Hollande, à la page 33 de ce document qui en compte 131, les Autorités françaises semblent reprocher au Gouvernement camerounais (sans le dire), d’avoir permis à la Malaisie (par Américains interposés) d’être présente sur le marché camerounais grâce à l’exploitation du pétrole tchadien via le pipe-line, d’avoir accordé au Vietnam par sa compagnie Viettel, la 3ème licence pour l’exploitation de la téléphonie mobile au Cameroun , d’avoir permis à la Turquie de gagner de nombreux et importants marchés au Cameroun et surtout d’avoir ouvert le ciel camerounais à la compagnie aérienne Turkish Airlines avec des liaisons directes entre Istanbul/Ankara et des villes camerounaises. Sans parler de la Corée, surtout de la Chine dont la présence en Afrique en général et au Cameroun en particulier est dénoncée à longueur de semaines par RFI : l’une de ses caisses de résonance au Sud du Sahara.

Aussi, pour la France et ses réseaux, le Cameroun est-il devenu la prochaine étape dans sa «nième expédition militaire en Afrique » .Une véritable bête noire à déstabiliser par tous les moyens. Officines, Cercles de Réflexions et barbouzes ayant pignon sur rue sur la place parisienne sont à l’œuvre depuis quelques mois. Malheureusement et comme toujours en pareille circonstance, des Camerounais en quête de positionnement pour l’après-Biya y apportent leur « expertise ».

Au-delà des formules diplomatiques toutes faites du genre «pays ami, relations historiques, partenaire stratégique,… » le Cameroun, que l’on ne s’y trompe pas, est dans le viseur des officines françaises et de leurs services spécialisés en matière de déstabilisation. «Ces Cercles de réflexion » ont élaboré et planifié des stratégies disent-ils, aux fins de rectifier la nouvelle trajectoire que le Cameroun semble emprunter vis-à-vis de la France, tant au plan idéologique (francophobie, souverainisme homophobie…) qu’économique (attribution des parts de marchés aux Chinois, Turcs…).C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre l’attribution de la construction du 2ème pont sur le Wouri obtenue par la France au forceps.

Cependant, le constat sur la Coopération entre la France et l’Afrique 50 ans après, est clair et sans équivoque : Aucune perspective de développement avec la France comme partenaire. Du Nord au Sud, de l’Est comme à l’Ouest du Continent noir, les Etats de l’espace dit francophone sont les moins développés. Economiquement étouffés par l’encombrante tutelle d’une France au bord de la faillite, n’eût été la zone Franc (dont elle en appelle l’élargissement aux pays anglophones et lusophones de tous ses vœux. (Voir Rapport Védrine page 80). Les Chefs d’Etat africains sont persuadés que l’émergence de leurs pays pour laquelle ils se disent engagés ne peut rythmer avec un partenaire au bord de la faillite économique, financière et éthique comme la France. Comme le dit le Président du Zimbabwe Robert Gabriel Mugabe « le soleil s’est couché à l’Ouest pendant qu’il se lève à l’Est ». Les dirigeants africains qui veulent développer leurs pays se tournent progressivement vers d’autres horizons. Aucun espoir donc avec la France.

La France : source des conflits armés et vecteur de misère en Afrique francophone : déstabiliser la RCA pour occuper le Cameroun

Par les résultats du sondage cité plus haut, les Africains confirment par une écrasante majorité que la France est à la base des maux qui minent et appauvrissent l’Afrique. Et qu’au-delà de la rhétorique bien connue, celle d’une France humaniste généreuse, et assistante des pays africains, ce sont ces derniers qui, par des mécanismes échafaudés depuis la Conférence de Brazzaville (30janvier-06février 1944) par le Général de Gaulle (théoricien de la colonisation) qui soutiennent la France et lui donnent l’illusion d’être une grande puissance. La posture d’une pseudo- grandeur de la France, distillée et inoculée dans la conscience des Africains depuis des années, a vécu. L’évolution des Etats comme le Kenya, le Mozambique, l’Ouganda, le Zimbabwe, l’Ethiopie, ou le Ghana, et le Botswana, ou la Zambie sont des cas parlants quand on les compare aux pays africains dits francophones, dont les richesses naturelles et minières sont pillées à longueur des décennies pour entretenir les Français menacés par le chômage et la misère.

Pour le cas du Cameroun, il faut relever que la déstabilisation de ce pays par la France, de façon formelle, a été conçue et planifiée dès l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir. La raison invoquée étant «de chasser du pouvoir, les Chefs d’Etat africains ayant mis du temps au pouvoir au nom de l’ « alternance démocratique et des Droits de l’Homme ». Mais la réalité est qu’il voulait évincer les présidents africains qui lui paraissaient moins saisissables et moins malléables et qui, par expérience, essaient depuis quelques années, de diversifier leur coopération en s’orientant vers des partenaires économiques plus crédibles, fiables et disposant de moyens financiers conséquents pour leur politique en matière de développement.

Les services secrets français et autres Officines posent comme postulat de base : «l’imminence d’un changement à la tête de l’Etat du Cameroun compte tenu du vénérable âge du Président Biya (81 ans) ». Pour ces réseaux, il faut absolument prendre des initiatives pour mieux gérer ce changement de régime qui s’annonce à Yaoundé. Ils décident dès lors de déterminer, d’encadrer, et surtout de s’impliquer activement dans les processus décisionnels politico-stratégiques, formels et/ou informels afin que ce changement se déroule au mieux des intérêts et de la position stratégique et militaire de la France au Cameroun et partant, en Afrique centrale. Impatients, et las d’attendre la survenance de la disparition du Président Biya, ces think-tanks français montent et concoctent les scénarii et simulations les plus abjectes, dans le but de trouver une personne plus saisissable et moins énigmatique que Paul Biya.

Susciter des troubles pour une intervention militaire à la moindre faille au nom du droit d’ingérence humanitaire :

Ces mêmes officines explorent des pistes, scrutent des fissures et essaient d’entretenir des antagonismes au sein de la société camerounaise susceptibles de dégénérer en conflit sociopolitique ou crise pouvant être exploités par ces barbouzes aux fins de justifier l’intervention de «la Communauté internationale » dont la France s’est auto proclamée le porte-parole. Invoquerait-elle la menace que ces troubles font peser sur ses ressortissants et leurs biens. Ce qui donnerait une occasion à Paris d’intervenir militairement. Comme en Côte d’Ivoire, en Libye, au Mali et actuellement en RCA, la France instrumentaliserait le Conseil de sécurité des Nations Unies en y faisant adopter une Résolution sous le Chapitre 7 de la Charte .Au regard de l’ampleur des troubles qu’elle aura pourtant initiés, Paris déploierait ses troupes pré positionnées au Tchad, en RCA, au Gabon. Le Cameroun serait alors formellement réoccupé par une France, sceptique et inquiète de son déclin. Elle appellerait à l’organisation d’une mascarade électorale à l’instar de celle qui va se tenir bientôt à Bangui. Son candidat étant connu d’avance et son élection assurée par ses réseaux et officines. Au terme de ce cirque électoral, la France placerait alors un Préfet régional à la tête de l’Etat du Cameroun comme en Côte d’Ivoire, pour le bonheur et le bénéfice perpétuels de ses multinationales (Bolloré, TOTAL, ELF, SGB, BOUYGHES etc.).Tout ceci, avec le soutien et l’activisme de quelques comparses camerounais (Voir Rapport Védrine page 121).

Pendant ce temps des « Vautours français », qui considèrent le Cameroun comme une charogne, font des répétitions générales, affûtent leurs serres en attendant le signal qui leur sera donné par leurs services secrets en mission avancée sur le territoire camerounais (notamment dans le Grand Nord pour divers motifs (prises d’otages français Opérations Sangaris…).

Ces différents Groupes et Associations d’amitié franco-camerounais en connexion avec les réseaux et officines françaises travaillent en synergie avec les Cellules gouvernementales de l’Elysée, du Ministère des Affaires étrangères et des services secrets qui en sont les véritables pourvoyeurs de fonds qu’ils distribuent durant leurs réunions bimensuelles. Au dernier trimestre de l’année 2013 un ex-Monsieur Afrique sous le président Chirac et ancien Ambassadeur en Côte d’Ivoire y a activement participé et ont coopté deux jeunes Cadres camerounais fraîchement sortis l’un de HEC de Paris et l’autre de Polytechnique après leur initiation à la franc-maçonnerie. D’autres ex-Messieurs Afrique des gouvernements successifs en France y contribuent. Nombre d’entre eux sont des habitués des coups d’Etat, ou tordus en Afrique et dont les mains sont maculées du sang des nationalistes africains à l’instar de Mr Guy Penne de l’époque du Président Mitterrand dont le nom est étroitement associé à l’exécution du Président burkinabé, Thomas Sankara, par son « ami Blaise Compaoré ».

Ce sont eux qui, de temps à autre commanditent des émissions en invitant des « spécialistes français du Cameroun » sur des chaînes de télévision, des organes de presse, des radios (RFI, TV5, France 24 (cf. émission et reportage diffusés samedi 18/01/2014 par France 24 sur les homosexuels au Cameroun). Une véritable machine de guerre psychologique est lancée par ces lobbies, pour diaboliser et stigmatiser le régime de Yaoundé. D’une semaine à une autre, ces lobbies exhument telle affaire sur le Cameroun comme celles du Camerounais Thierry Atangana ou celle de la traduction de trois Ministres camerounais devant les tribunaux parisiens, comme si on peut en faire de même pour les Ministres français devant les tribunaux camerounais ; l’article Mr Marafa paru en janvier 2013, dans la Tribune du journal le Monde, le jour même où le Président Biya est en visite en France, tout comme le dernier reportage de Afrique magazine sur Mme Biya sans oublier l’incident survenu à l’Hôtel Meurice au cours du Sommet de l’Elysée sur la Paix et la Sécurité en Afrique de décembre dernier participent de cette stratégie du goutte à goutte pour déstabiliser le Cameroun.

Voilà un Etat qui se dit « grande Puissance », qui organise un Sommet pour la Sécurité pour tout un Continent et se trouve incapable d’assurer la Sécurité de ses Hôtes. Sinon, peut-on imaginer que le Président Hollande, en visite officielle à Yaoundé, se retrouve nez à nez avec ses opposants à l’hôtel Hilton où il est censé loger, et ce, à la barbe des services de sécurité camerounais ? Les rapports actuels entre Yaoundé et Paris, doivent être perçus et décryptés sous le prisme du changement de régime à Yaoundé que la France prépare en ce moment. Même ces récurrentes prises d’otages, suivies de leur libération dans des conditions obscures où l’on évoque le déblocage d’énormes sommes d’argent, et les multiples va-et-vient de Laurent Fabius, Chef de la diplomatie francaise, alors qu’il peut déléguer cette opération de relation publique à ses adjoints sont à mettre dans ce registre de tension pernicieuse et silencieuse qui prévaut entre Paris et Yaoundé.

Le Président Paul Biya, en vieux briscard de la scène politico-diplomatique africaine, averti de toutes ces manœuvres françaises, observe d’un regard apparemment distrait pourtant attentif en fin manœuvrier. Il reste une énigme insaisissable pour les réseaux et officines français. Il est urgent de ne rien dire qui puisse donner prétexte aux militaristes français au pouvoir à Paris, pour justifier leur intervention au Cameroun pense le Chef de l’Etat camerounais. Pendant ce temps, lobbies et Réseaux l’observent, scrutent ses moindres faits et gestes à chacune de ses sorties en Europe comme au Cameroun dans l’espoir de déceler ou de détecter le plus petit signe de fatigue ou de malaise qui permettrait à leurs medias d’emboucher les trompettes de Jéricho pour annoncer la fin de règne tant attendue au Cameroun .C’est dans ce registre qu’il faut mettre l’article que le journal Le Monde diplomatique, intitulé « Interminable fin de règne à Yaoundé » commandité par les mêmes officines, a publié à la veille de l’élection présidentielle de 2011.

Les Camerounais et la crise post-électorale en Côte d’Ivoire (2010-2011).

De rancune tenace, la France n’a pas oublié la position des Camerounais, « ceux d’en bas comme d’en haut », vis-à-vis de la crise ivoirienne post-électorale qui a abouti à la déportation du Président Laurent Gbagbo à la Haye .Une position qui a été rappelée dans un style sibyllin par le Chef de l’Etat camerounais, lors de la présentation des vœux au Corps diplomatique en janvier 2011. Un message qui a été mal encaissé par le Président Nicolas Sarkozy. En effet, le Chef de l’Exécutif camerounais avait laissé entendre en quelques mots et dans un style qui lui est propre que les richesses naturelles et minières que l’Afrique regorge sont l’objet de convoitises et de rivalités entre les grandes Puissances au point d’en constituer l’une des sources des crises et des conflits en Afrique.

A cette période, les Compagnies pétrolières venaient de découvrir en l’espace de quelques semaines, trois méga gisements de pétrole aux larges des côtes ivoiriennes après ceux du Ghana. En plus, les Sociétés françaises installées en Côte d’Ivoire livraient une impitoyable bataille (qu’elles étaient sûres de perdre) contre les Compagnies des pays comme la Chine, le Brésil ou l’Inde pour la conservation des parts de marché comme souligné dans le Rapport Védrine. Aussi la réélection de Laurent Gbagbo était-elle perçue comme un cauchemar et une descente aux enfers pour les Chocolatiers français, mais également pour Total, Elf ou même Bolloré dont les positions de rente qu’il occupe sur le Continent noir dans la gestion des ports de la côte ouest-africaine, semblaient être menacées en cas de changement de régime politique à Abidjan.

L’attitude et le mépris affichés par Nicolas Sarkozy à l’égard de Paul Biya, le 21 mai 2011 à Abidjan lors de la prestation de serment d’Alassane Dramane Ouattara, furent des signes visibles du froid qui s’est instauré entre Paris et Yaoundé au sujet de la Côte d’Ivoire. Le Président français, assis à droite du Président Paul Biya, avait fait semblant d’ignorer son homologue camerounais ; ce dernier à son tour également, lisant un journal qu’il tenait en main pour la circonstance avait superbement ignoré le Président français.

Déstabiliser le Cameroun : Une équation à plusieurs inconnues

Il est clair qu’une réélection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’Etat français en mai 2012 aurait accéléré voire précipité la mise en œuvre de la déstabilisation du Cameroun que les Réseaux officiels et privés français ont réactivé depuis quelque temps.

Toutefois. « Ces spécialistes français du Cameroun» ignorent ou oublient certaines données historiquement vérifiables qui tendent à éloigner normalement le peuple camerounais de l’espace francophone africain tant vanté et qui alimentent et complexifient les relations entre le Cameroun et la France. Limités par la dimension paroissiale de leur culture politique ces experts en « camerounologie » devraient se rappeler que :

1- le Cameroun au regard du Droit international n’a jamais été une colonie française mais allemande. Les Français sont donc entrés au Cameroun par effraction. Et les Camerounais dans leur immense majorité les considèrent comme des imposteurs qui par leurs meurtrières ventouses, exploitent et pillent leurs richesses depuis des siècles. C’est l’équation Français = Exploiteur qui est enracinée dans la conscience collective du peuple camerounais. Ils n’ont qu’à se remémorer de leur comportement pendant et après la crise électorale en Côte d’Ivoire.

2- le Cameroun reste le seul territoire en Afrique noire à avoir combattu l’ordre colonial français au prix du sang et de nombreux sacrifices. Des nationalistes tels que Ruben Um Nyobe, Félix Roland Moumié, Osende Afana, Ernest Ouandié, … que les colons français et leurs réseaux ont tôt fait d’appeler « maquisards » ont payé de leurs vies pour la libération du Cameroun. En clair, les traumatismes provoqués par la présence française au Cameroun restent vivaces ; bien plus, ces tristes et inoubliables souvenirs refont surface et se ravivent dès que le moindre signe relatif à la déstabilisation du Cameroun par la France (comme ces dernières semaines) est ressenti ou perçu.

3- la communauté anglophone au Cameroun représente plus de 20 % de la population totale. Une population que la France, par une subtile stratégie, élaborée dans les sphères décisionnelles de la Francophonie voudrait faire fondre (comme un morceau de sucre dans un océan) dans l’espace francophone. Ce que ces « Camerounologues français » oublient c’est qu’avant l’arrivée du Président actuel au pouvoir en 1982, le Cameroun n’appartenait ni à la Francophonie ni au Commonwealth of Nations britannique ; une Francophonie devenue l’un des instruments d’influence, d’étouffement et de domination de l’Afrique par la France (cf. : Rapport Védrine page3)

La déstabilisation du Cameroun constitue donc pour ces lobbies, une équation à plusieurs inconnues assorties de nombreux paramètres difficiles à résoudre. Le Président François Hollande, plein de contradictions, a déclaré le 20 décembre 2013 à Bruxelles lors du dernier Sommet de l’Union Européenne « L’intervention française en RCA est pour le rayonnement et la grandeur de la France et de l’Europe. Le drapeau français flotte déjà dans le ciel centrafricain. Au cœur de l’Afrique. Notre désir le plus vif est que celui de l’Europe y soit hissé. La France est en RCA pour l’Europe. »Voilà le vrai agenda des Autorités Françaises en RCA. Une France pyromane se révèle-t-elle d’elle-même par la voix la plus autorisée ? Près d’un mois après, ce même François Hollande au cours d’une intervention sur France 24, le 18 janvier 2014, laisse entendre que « la France n’est pas le gendarme de l’Afrique et n’entend pas le redevenir ».Quelle étrange et curieux suivi dans les idées Monsieur le Président français ! Quelques minutes après, dans cette même chaîne, les lobbies homosexuels faisaient diffuser un reportage insultant, relatif « aux homosexuels au Cameroun, qui sont victimes d’une effroyable répression et privés de tous les droits ». La Voix de l’Elysée( France 24) en faisant de Me Alice Nkom (avocat des pédés au Cameroun) la Femme de l’année 2013 au Cameroun et l’une des plus influentes dans ce pays, a montré le mépris que la France a du Cameroun et des Camerounais .Ces derniers sont désormais conscients que la crise en RCA, n’est qu’une escale vers la destination finale qu’est le Cameroun, notamment Yaoundé.

Mais la réalité est que la France est au bout du rouleau. Même ses abrutissants médias que sont : RFI, TV5, France 24 ne trompent plus personne depuis que leur agenda caché a été révélé aux Africains lors de la crise ivoirienne en 2010-2011. La pente de déclin, de la décadence morale et éthique amorcée par la France (même en réoccupant les Etats africains par le brigandage et la force armée comme elle le fait ces dernières années) est irréversible. C’est la fin d’un mythe .En adoptant l’homosexualité comme nouveau mode de vie et de perpétuation de l’espèce humaine d’un genre nouveau, par l’adoption des enfants que d’autres couples ont mis au monde, l’Occident impérialiste en général, et la France en particulier ont signé l’acte de décès de leur domination sur le reste du monde. Les masques sont tombés, exposant ainsi leurs tares et luxures aux autres cultures et civilisations. Le mythe d’une France investie d’une mission civilisatrice jusqu’aux confins de la planète a vécu. Celui d’un Occident civilisé aussi.

Ces lobbies, qui s’organisent et s’agitent à Paris pour déstabiliser le Cameroun avec l’espoir qu’ils seront aidés en cela par d’autres Camerounais se trompent d’entreprise. La majorité des Camerounais, en ce début d’année 2014, est consciente que c’est la France, par sa politique impériale et agressive, qui est la Véritable et Unique ennemie du Peuple camerounais.

Que les Camerounais, plus que tous autres les Africains n’oublient pas que la première Résolution politique issue de la Conférence Africaine française de Brazzaville par De Gaulle rappelle que « les fins de l’œuvre de civilisation accomplie par la France en Afrique écartent toute idée d’autonomie, toute possibilité d’évolution hors du bloc français de l’Empire ;la constitution éventuelle, même lointaine, de self-government dans les colonies est à écarter ».C’est ce que Sarkozy poursuivait hier et c’est que Hollande tente de continuer aujourd’hui.

L’affrontement entre une Afrique pleine de vitalité et une France vieillissante et décadente devient inévitable.

Armand Roger

Biloa Mballe

Le Sphinx Hebdo

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