Faure très a l’aise aux Evalas sans ses frères

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Cela ne s’appelle plus du cynisme, c’est du mépris ! Un mépris acclamé par le tout Pya et relayé par toute la préfecture de la Kozah. En pays kabyè, il paraît que quand on n’est président ,on est au dessus du chef traditionnel, des vieux, des sages. En pays kabyè, Dadja le nom de Faure et qui signifie « Notre Père » est désormais non seulement honorifique mais fait plus grand que « Wiyao » qui signifie chef. Où sont les vieilles recettes africaines qui font du vieux un homme écouté et du jeune, celui qui doit obéïr au vieux ? Même Abdoulaye Wade, le président du Sénégal à son âge s’agenouille et s’assied à même le sol devant les vieux Maurides pour leur montrer son respect. En pays kabyé, la cupidité et le goût de plaire ont enlevé ces vérités cardinales africaines. On magnifie désormais celui qui a cadenassé toute une fratrie et on clou au piloris ceux qui n’ont plus de force que leur vérité, leur faiblesse. Où est la justice des chefs coutumiers kabyè ? Où est la force de vérité et d’humilité légendaires que ce peuple a fait preuve depuis le IV siècle qu’il est installé au Togo ? Où sont passées les valeurs que chaque peuple enviait aux kabyè ? Ou est donc passé le bénéfice du doute et d’innocence que chaque peuple guerrier a toujours donné aux prisonniers de guerre et à l’esclave ?

Si Eyadema n’avait jamais occulté les Evalas qui débutent toujours dans la première semaine du mois de juillet, Faure vient de faire exception à la règle et curieusement soutenu par des mains obscurs de la Kozah. Il fallait acclamer cette France qui l’aide a gardé le pouvoir, son pouvoir, et après pensé aux us et coutumes kabyé. Dès son retour après son défilé sur les Champs Elysées, on a pensé que le peuple kabyè bouderait un peu son « Dadja national », patatras ! Il paraît que s’était même préparé avec minutie avant son départ avec la complicité de ces chefs cantons qui jouent aux arbitres sur les terrains de lutte. Dans ce brouhaha teinté de cynisme et d’ hypocrisie il faut signaler, la fuite, sinon la démission collective du peuple kabyé. Si c’est Faure qui était sous les geôles, les kabyès auraient dit : « Bien fait : Il n’est pas « suffisamment kabyè » ». Comme c’est le « vrai fils »  qui y est, on a trouvé la formule suivante : « Kpatcha non plus n’était pas aussi saint ». Dans les guerres, se sont les forts qui écrivent l’histoire. Faure vient d’écrire la sienne avec le soutien tacite du peuple kabyè. Dans la ligne, les sages kabyès  auraient au moins dit à Faure de garder Kpatcha son ennemi personnel et donner une clémence aux autres qui d’ailleurs selon les enquêtes du Lynx seront très innocents. Au lieu de s’empresser de faire jaillir la vérité des ténèbres en les faisant juger comme toutes les chancelleries à Lomé et organisations internationales des droits de l’homme ont souhaité faure a préferé la fuite en avant. Ils sont combien dans la liste ces Gnassingbé et qui sont assis dans les hauts fourneaux de Faure  ? Le Lynx vous cite pèle-mêle  :

GNASSINGBE Bagoubadi (Capitaine)
GNASSINGBE, Esso
GNASSINGBE, Essolizam (Homme d’affaires)
GNASSINGBE, Julien
GNASSINGBE, Kpatcha (ancien ministre de la défense et encore député)

Va t-il pour une fois entendre raison et les envoyer devant les tribunaux pour que le peuple sache si les Gnassingbé sont des terroristes venus du Ghana,ou va t-il jouer à l’immortel, à celui qui pense que les malheurs n’arrivent qu’aux autres, mais pas à lui Faure ? Va t-il comprendre que la mort d’un Kpatcha en prison ou son affaiblissement entrainera de facto la fragilité de son trône qu’on décrit comme étant en béton?  Pour l’instant tous les « Wiyao » kabyés sont unanimes : il faut encore cadenasser à double clé les autres Gnassingbé. Comme pour dire, tant que tu nous gratifieras des millions pour la boisson locale tchoukoutou et quand  tu mettras la joie dans nos cœurs avec beaucoup de viande lors des Evalas ,tu seras toujours le plus Faure. Quant au Lynx son devoir, son cris, sera toujours de dire :  peuple kabyè on ne se tait pas comme vous le faites quand la force prend le dessus sur la loi. On ne regarde pas ailleurs quand l’injustice prend la cité en étau. Et pour l’instant, c’est un peuple kabyè qui vient de mettre un tiret sur Kpatcha qu’il avait pratiquement porter dans le cœur en attendant de l’enterrer comme ils ont enterré aux sortir de leur bagne le sergent Bokobosso, le colonel Djoua Yoma, les anonymes kabyès et ceci dans le désintéressement et l’anonymat le plus total….Pour le moment ,c’est Faure qui est entrain d’écrire l’histoire, son histoire aux yeux et à la barbe d’un peuple qui pourtant a voté à 99% Kpatcha Gnassingbé pour le défendre à l’Assemblée Nationale, haut lieu de nos lois…

* Selon les archives des bibliothèques de Vienne et de Frankfort, les kabyès sont installés depuis le IV° siècle et est le premier peuple autochtone du Togo.

Bamba Ahmed  Lynx.info

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