Faure Gnassingbé : Compliqué de ne pas être soi-même [Par Abi-ALFA ]

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Par ce qui se passe au Togo un peuple normal doit s’indigner, car, celui qui n’est pas encore dégoûté par ce qui est dégoûtant est plus dégoûtant que ce qui dégoûte.
Il est difficile de ne pas être soi-même. C’est un mensonge intérieur et il faut beaucoup réfléchir avant de se mentir, contrairement à la vérité sincère qui sort naturellement. Ceux que vous avez envoyés pour le service après vente sur les radios et autres médias n’ont pas fini d’ expliquer le contenu de votre nouvelle constitution votée par le parlement sur proposition, dit -on, d’un groupe de députés, pour ne pas dire, de lâches. Nuitamment, comme à vos habitudes, dans un environnement de braquage, vos députés se réunissent pour lever la main conformément à votre volonté. Personne ne s’est posé la question qu’il faut. On ne s’interroge pas là où le ventre a le dernier mot. Après, d’autres sont passés pour embrouiller l’opinion, on les croyait professeurs d’université, mais c’était des mécaniciens. Que ce noble corps de métier nous en excuse. Les journalistes à la pige politique qui vivent de leur capacité à vociférer d’une antenne à l’autre, eux on les comprend. Ils sont experts en tel ou tel autres domaines, c’est allé dans tous les sens, vous avez votre loi. Mais vous revenez en demander une relecture. Apparemment ceux qui ont lu sont atteints de myopie intellectuelle, il leur faut donc des verres correcteurs. Considérez désormais que vous n’avez pas d’intellectuels autour de vous.
Tous ces barons, ces experts dit internationaux, ces professeurs et docteurs autour de vous, c’est du pipo, il n’a aucun fou de la cour pour vous parler le langage de la vérité. Comme vous le dites bien à vos barons, personne n’est indispensable pour vous, quelqu’un n’est pas là on le remplace, chacun est là pour ce qu’il gagne et non ce qu’il est. Alors, tout le monde serre les fesses et sourit à votre unique volonté qui n’est malheureusement toujours pas éthique. L’entourage finit par être un cercle budgétivore contre-productif. Vraisemblablement vous-même n’avez pas fini d’agir en enfant gâté à qui on ne refuse rien. Au risque de noyer toute la famille, c’est un enfant qui essaie tout ce qui lui passe par la tête, il agit avant de réfléchir. Si c’est pas concluant, il casse et reprend.
Ainsi dirigez vous la République. Prochainement vous reviendrez avec les mêmes conneries à quelques modifications près de votre braquage en demandant, peut être, de passer au référendum pour l’avis du peuple. Mais un peuple à qui vous avez arraché le goût du vote par vos méthodes. Une racaille a donné son avis de façon lâche en manquant de vous dire que cette modification ne sied pas à un président dont le père a géré 38 ans et qui fait, à son tour, 19 ans sans pouvoir rien changer. Oui, si ce n’est d’empirer les errements du père. Au moins avec lui l’électricité coulait et certaines hontes nationales ne sont pas possibles. Vous avez lancé le projet, tout le monde y a sauté dans une lacune intellectuelle collective. Vous vous cassez le nez et demandez de reprendre. Demain matin, ils vont reprendre le même exercice pour justifier ce que tout un parlement n’a vu, toute une génération d’intellectuels n’a vu. Vos avocats de diable, rien n’est trop osé quand c’est de vous. Pas de surprises, la plupart de ces messieurs et femmes sont déjà tombés au marché, la honte ne tue plus. Mais au moins Monsieur le président sait que tout le monde le trompe pour la pitance. Quoi de plus difficile que de conseiller un dictateur. Vous les enverriez encore faire le même exercice après et avant votre relecture. Eux, ils sont préparés à ce esclavage que la plupart répugne dans le silence.
Quel gâchis pour un état ? Votre papa, quelque soit ses lacunes, agissait de tel sorte que l’on n’ait pas honte d’être Togolais. Quelle mouche vous pique à penser que vous êtes l’homme providentiel malgré la léthargie dans laquelle vous avez couchée la République? Quand demain matin ça va sentir, tous vos conseillers ont une deuxième République, vous en avez une.
De grâce, en attendant votre relecture, libérez notre confrère Apolinaire que vous avez fait sanctionné deux fois par deux institutions de la République pour un même crime. Ça fait trop désordre, les Togolais sont fatigués de vos innombrables hésitations dans la gestion de la chose publique, persister dans l’erreur est un crime. Vous avez encore donné la preuve de votre gouvernance par la ruse et la force brute. Jusqu’où ça ira? De grâce.
ABI-ALFA
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