La fille de Faure (ci-dessus) ne connaîtra pas sûrement la dure réalité de la vie des Togolais. Son père est président et son défunt grand père aussi président, il y a sept ans, ont déjà arrangé les angles pour que les arrières petits enfants soient loin des réalités qui font des Togolais les éternels bons derniers. En quarante cinq de dictature continue et ubuesque qui peut accuser les journalistes de Lynx.info de tirer comme des fous sur une famille devenue pratiquement amnésique au pouvoir et atteinte d’une schizophrénie quand il s’agit de se retrouver devant les urnes pour que la vérité sur sa vraie popularité se manifeste?
D’ailleurs, quand la question sur l’éternel règnedes Gnassingbé fut posée à Gilbert Bawara, ministre de l’Administration du Territoire et des collectivités Locales et proche sinon très proche de Faure, l’homme a esquivé : « Je ne veux répondre à cette question ». Autant reconnaître que dans cette amitié, il y a un qui dicte, et un qui suit « mouton-mouton ». Sinon le premier socle de l’amitié est la capacité entre deux personnes de se dire la vérité, aussi cruelle soit-elle.
Et oui ! La misère, la promiscuité, l’insalubrité des Togolais ajoutées aux bruits, à l’odeur des poubelles de Lomé et leurs corollaires, ne côtoieront probablement jamais la petite aux yeux dormants que Faure Gnassingbé protège comme la mère poule et son poussin innocent. Et combien sont-elles ces petites filles qui gambadent dans le tout Lomé, dans le tout Togo sans papas pour certaines et sans mamans pour d’autres à cause de la politique faite de répression du prince héritier qui a englouti bon nombre dans des caveaux ? Sa propre commission dirigée par l’ex-premier ministre Joseph Kokou Koffigoh qu’il avait créée au lendemain de sa « capturation » du pouvoir, si Mme Kandia Camara, ministre de l’Education d’un notre gicleur de sang en Eburnie nous prête ses mots, avait compté 106 morts à côté des 400 morts que l’Onu avec son rapporteur Doudou Diène avaient vus et comptés. Faure sait-il au moins que ce sont des centaines de petites filles qui marchent sans parents pour que lui, devienne président ? Passons.
Ces écoles et rues au Togo sous le prince qui parlent d’elles-mêmes de la gestion du prince togolais
Ici, nous voulons revenir sur la politique des Grands travaux du plus « Faure » des Togolais. Dans les « Vingt Plus », bréviaire mensonger de campagne de 2005 qui n’avait rien à envier au « Livre Vert » du RPT écrit par l’inénarrable Edem Kodjo pour le défunt père dictateur, il était question d’une autoroute qui devrait quitter Lomé avec pour point de chute Ouagadougou. Les écoles devraient pousser comme des champignons. Les rues « Faure » allaient sortir de terre comme la smala de femmes auxquelles « le prince a érigé des villas dans les fesses ». Cette qualification est bien de l’ex-premier ministre Agbeyomé Kodjo qui a recoupé ce vice qui colle aux talonnettes du prince des Togolais, alors qu’il était en pleine campagne électorale en mars 2010. Depuis, les Togolais attendent ces routes. Pis, au lieu de combler les trous que son père avait laissés, il a préféré que l’érosion prenne le dessus. Résultat, des lacs artificiels bien visibles au milieu des routes togolaises… et il ne reste plus qu’on fasse déménager crocodiles et autres caïmans du lac Togo pour y vivre. Les images de ces «rues Faure» en plein cœur de Lomé, où l’asphalte a quitté pour faire place aux trous de deux mètres de profondeur, parlent d’elles-mêmes ! Imaginez un peu un motocycliste tard dans la nuit sur les rues « Faure » et le reste adieu la vie terrestre ! Et pourtant, c’est la vie quotidienne des Zémidjan.
Les écoles et amphithéâtres, s’il ne pense pas les construire, c’est bien parce qu’aucun de ses rejetons ne connaitra un jour la biodiversité de ces écoles et universités où serpents, scorpions, rats, agoutis et lièvres se côtoient. D’ailleurs, après qu’il ait lui-même passé par le très nanti collège « Chaminade » à Kara, il est venu « contourner » la faune appelée aussi UL entendez Université de Lomé. Le problème de Faure est qu’il ne dirige rien. Des analystes vont plus loin : « il dirige ses affaires personnelles et ses maîtresses ». C’est ce que les Togolais faiseurs de rois tapis au sein de la grande muette avec l’aide d’impénitents politiques véreux à l’Elysée ont aussi appelé : « Un président jeune, de père « kabyè » du nord et de mère « éwé » du sud. Ce métissage ne peut qu’être salvateur pour un Togo jeune ». Et sous nos yeux vous l’avez vu et compris, chers Togolais. Sans les bois verts et des lanières pour le botter le cul par une révolution irréversible, Faure ne partira pas de sitôt, sinon jamais… Il n’a pas l’éducation nécessaire et encore moins le langage des urnes comme culture !
Désirée Bigui Lynx.info