Communiqué du REJADD relatif à l’arrestation arbitraire d’ADOU Séibou et à la chasse aux sorcières des autres membres du BE du MEET.
Ce 15 juin 2011, alors qu’ils tenaient une autre Assemblée Générale revendicative de meilleures conditions de vie et d’étude après celle d’hier, les responsables du Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant du Togo(MEET) ont été pourchassés par les militaires déployés sur le campus universitaire par les autorités togolaises.
Monsieur ADOU Séibou, président du MEET a été rejoint dans sa course par les militaires qui l’ont poussé manu militari dans leur véhicule où il a été sévèrement passé à tabac tout en criant « Vous pouvez me tuer, mais la lutte continue » (une énième injustice qui salit l’image de notre pays le Togo en matière de respect des droits les plus élémentaires de l’homme).
Le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD manifeste son indignation devant une telle situation contraire aux discours que tenait le gouvernement HOUNGBO sur le processus de réconciliation nationale en cours dans notre pays et condamne cet enlèvement d’un défenseur des droits des étudiants qu’il qualifie d’exécution extrajudiciaire.
Le REJADD dénonce et condamne avec la plus grande vigueur l’usage systématique de la force militaire que fait le régime de Faure Essozimna GNASSINGBE contre les mouvements des étudiants de l’université de Lomé, qui ne réclament que de meilleures conditions d’étude et de vie
Il dénonce également avec rigueur la fuite en arrière des autorités face à la satisfaction de la plate forme revendicative des étudiants et soutient le droit des étudiants à la revendication de meilleures conditions de vie et d’études garanties par la constitution Togolaise.
Par conséquent le REJADD exige :
– La libération immédiate et inconditionnelle de monsieur ADOU Séibou et l’arrêt de la chasse aux sorcières des autres membres du Bureau Exécutif du MEET.
– L’ouverture des négociations entre les autorités et les représentants du Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant du Togo(MEET) en vue de la satisfaction de la plate forme revendicative des étudiants ;
– le respect du franchisme universitaire par les militaires.
Le REJADD lance un appel pressant aux forces démocratiques et aux défenseurs des droits humains, de rester mobilisés pour dire non à la pérennisation des pratiques antidémocratiques, des manœuvres arbitraires qui n’honorent pas le Togo, mais confirme au monde entier que l’esclavage politique, le despotisme et l’arbitraire sont en marche au Togo, un pays pourtant membre des Nations unies qui prône la paix et la liberté d’opinion, de réunions et de manifestations pacifiques.
Le REJADD tient à informer les autorités qu’en ce qui le concerne, il est prêt à soutenir tout mouvement que les étudiants de l’université de Lomé engageraient jusqu’à la satisfaction totale de leur plate forme revendicative et jusqu’à ce que soit respecté le franchisme universitaire par les militaires.
Au moment où nous sortons ce communiqué, notre président s’est rendu à la gendarmerie nationale cette soirée où il a vu ADOU, qui présente de graves blessures à la tête et à la jampe, accompagné d’un autre étudiant au nom de OURO Moukaila, arrêté lui aussi sur le campus par le capitaine AKAKPO. Il faut noter qu’il y’a deux autres étudiants, arrêtés à Attikoumé que notre président n’a pas pu rencontrer, mais qui seront probablement libérés dans cette nuit ou demain matin, a affirmé le capitaine AKAKPO. Mais pour ADOU et OURO, aucune précision n’est donnée sur la date de leur libération.
Fait à Lomé, le 15 juin 2011
Le président national
JONHSON Kwassi Assiba Biova