Équations  africaines : Afrique-Russie, un enjeu  existentiel [Par Sitti  Ayité Maxmibubé]

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 L’OTAN dont on connaît les visées recolonisatrices sinon réesclavagistes sur le continent noir pour ses richesses intarissables vient de jeter le continent noir dans les bras de tous les anti-colonialistes avisés et sincères du monde y compris en Europe même.

Dans sa volonté hégémonique qui risque de le perdre, l’OTAN vient de franchir une nouvelle ligne rouge en Afrique cette fois-ci. L’OTAN vient de se démasquer définitivement. Si l’implication de l’Ukraine est avérée et assumée, est-elle la seule ? De quelles complicités a-t-elle bénéficié parmi les pays voisins de l’AES ?  Les stratèges de l’AES ne devront rien négliger sur leur flanc nord autant que sur leur flanc sud.

Une Alliance marquée du sceau divin

Contrairement aux apparences, la solidarité affichée par le peuple russe et ses dirigeants au peuple africain est historiquement bien antérieure à la période de décolonisation. Elle remonte à notre avis au Congrès de Berlin en 1884, le congrès de la forfaiture contre le continent noir.

Qu’il nous souvienne que la Russie a rechigné à participer à la mise à mort des Africains, comme si le Dieu des Africains ménageait déjà pour son peuple une telle alliance dont on mesure la portée pour le continent face aux appétits voraces. Comprenne qui pourra!

Citoyenneté et Souveraineté

 Cela étant, en dépit des alliances militaires stratégiques dont aucun pays ne peut se passer surtout en temps de guerre, l’identification des enjeux et la définition d’une stratégie de reconquête de la souveraineté  sont vitales. Elles sont l’une des conditions de la victoire.

La souveraineté appartenant aux peuples, il y a lieu de les mobiliser  sur une base qui leur parle. Dans le cas des peuples d’Afrique, la seule base tirée de la douloureuse et tragique expérience doit être “anti esclavagiste” résolue et intraitable. Car les ennemis héréditaires du continent ne visent rien d’autre que sa mise sous tutelle avec la collaboration des nègres de salon et il y en a toujours. La reconquête de la souveraineté africaine passe par la reconquête de la citoyenneté africaine,  consubstantielle à l’unité territoriale originelle du continent brisée par le Congrès de Berlin pour asservir les Noirs ad vitam aeternam.

Ainsi donc, Citoyenneté Africaine et Souveraineté populaire apparaissent des lors comme complémentaires et unificatrices.

Aussi, est-ce le lieu de savoir si l’AES s’inscrit dans une perspective de souveraineté totale ou partielle du continent. Et si le peuple togolais soutient l’AES tout en s’inscrivant dans une perspective de souveraineté totale du continent, comment comprendre que l’AES s’appuie sur un régime qui a hypothéqué et bafoue la souveraineté du peuple togolais qui ne reconnaît aucune légitimité à des usurpateurs, des individus sans foi ni loi ? Que certains y voient un acte panafricaniste révolutionnaire, ne revient-il pas à faire le jeu d’un régime qui cherche à mettre en porte -à- faux l’AES dont il pense pouvoir tirer sa légitimité ?

Aussi le peuple togolais attend-il une clarification de l’AES sur sa ligne de conduite vis -à- vis du régime vomi et abject du Togo.

Que le Dieu de nos ancêtres déshumanisés autant que les Vivants que nous sommes inspire et guide son peuple vers la Souveraineté qui est aussi et surtout la Sienne.

Sitti  Ayité Maxmibubé

 

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