Enlevé mardi soir par des individus encagoulés que l’opinion publique présume être à la solde de certes personnalités dont il avait révélé les scandaleuses casseroles, le journaliste Martinez Zogo reste introuvable trois jours après.
Mais l’écrivaine Calixthe Beyala ne veut pas se résigner à cette sauvage et tragique éventualité, elle qui espère encore recevoir dans les jours à venir, un autre, voire d’autres “bonjour, grande soeur” émanant de ce cadet qui l’avait prise en sympathie. Elle le fait d’ailleurs savoir dans un post sur la toile comme elle en pris l’habitude dernièrement.
Puisse le Dieu des croyants, maître de la vie et de la mort, faire que se réalise le voeu de Calixte Beyala, et échouer le plan macabre des “nés pour tuer” qui ont l’outrecuidante prétention de défaire ce qu’Il a fait.
Mais si le pire, tant redouté se produisait ? Si Dieu décidait de laisser ceux qui ont enlevé l’auteur des révélations sur les tripatouillages de la “ligne 94” Alors, il faudra compter avec l’écrivaine activiste qui en a fait baver à beaucoup plus que de pauvres assassins à la petite semaine qui ont la prétention de faire la pluie et le beau temps sous les tropiques. C’était très loin de son terroir, qui plus est. Même s’il est vrai qu’il est plus facile pour un Camerounais de faire valoir son sentiment à l’étranger que dans son propre pays où les citoyens sont pris en otage par des assassins en… gants blancs.
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“Martinez Zogo aurait disparu ? Vous avez dit disparu ????
Cher Martinez Zogo, mon cher frère de la Lékié,
Alors qu’ils avaient monté tout un scénario pour faire croire que je t’avais payé pour insulter la femme d’un certain dominant, je te croisais pour la première fois lorsqu’un d’un dominant a volé mon terrain.
Tu t’en vins spontanément à l’hôtel pour me porter secours. Je te posais devant témoin la question suivante : ” nous connaissions-nous ? ” tu me répondis : ” Je ne vous ai jamais vue, même pas en rêve.”
Tu fus interloqué par mes révélations, secoua la tête et me donna les noms de ceux qui t’avaient renseigné.
Depuis ce temps, des mois peuvent passer et puis un jour, un petit bonjour grande soeur, que j’accueillais toujours avec joie.
Ce matin, l’on me réveilla avec fracas pour me dire que tu avais disparu. Qu’auparavant, la voiture de ta femme avait été saccagée.
Je te promets, qu’au cas où il t’arriverait quelque chose, tout ton peuple sera debout comme un seul homme.
En attendant, j’espère un de tes “Bonjour grande soeur” en consultant mon portable tard dans les après-midi.
Calixte Beyala