Faure « newlook », new pub ! Voiture dernier cri, garde de corps, décor surréaliste….rien que, pour s’acheter un morceau de pain sur les nids de poule quelque part dans les hameaux de Kara, ville d’où il est originaire. Nous sommes loin de Vladimir Poutine qui transporte ses ministres pour une petite pause de glace devant une petite revendeuse de Pétersbourg, la seconde ville du pays. Les communicants du président russe, ont bien susurré à leur mentor de sortir le Rouble [Monnaie russe, NDLR] de sa poche et de le tendre à qui de droit : la revendeuse. Dans la même vidéo, on voit Vladimir Poutine poussé l’élégance en disant qu’il prenait en compte ses amis qui sont avec lui. Pour clore, on le voit sucer cette glace et lancé que la vanille était la meilleure de toutes les glaces. Avant lui, Laurent Gbagbo s’était essayé à ce genre de pub qui ne réussit qu’aux présidents aimés par leurs peuples. En pleine rue dans le quartier chic du plateau, le bété tance à son chauffeur de s’arrêter. La revendeuse d’Aloco [Banane grillé au four ou à l’huile, NDLR] est dépassée par les évènements. C’est Laurent Gbagbo « himself » droit dans ses bottes qui glisse ses mains dans le plat avant de demander encore un peu plus de piment. Toujours dans sa simplicité légendaire, il avait comme habit une chemise appelée « Abakoss ». Comme si cela ne suffisait pas, quand son ami Jack Lang et ministre socialiste vient pour une visite à Abidjan, ils débarquent dans une boîte de nuit sur la rue Princesse, haut lieu mondaine pour guincher et danser au « Zooblazo » du chanteur ivoirien Meiway. Il y’a des actes qui marquent les peuples ! Du côté du Gabon, Ali Bongo comprend qu’il a deux piliers sur lesquels il peut se poser pour s’attirer l’amour des Gabonais après le long règne de son père Omar Bongo : singer comme son peuple et tabler sur le panafricanisme. Dans une jeep banalisée, l’homme prend les rues de Libreville pour assister de visu le quotidien de ses concitoyens. Nous vous épargnons ce pub de Kofi Yamganne en Zémidjan dans les rues de Lomé et des présidents Yayi Boni et Patrice Talon sur les motos taxis dans les rues de Cotonou.
Au Togo, les communicants du tyran qui nous ai né un 05 février 2005 avec des morts encore dans son placards l’on « bien » conseillé. Comme toujours dans le négatif. Devant femmes et enfants hilares, en haillons, l’enfant de Simone débarque avec sa ribambelle de garde-corps pour acheter du pain dans un bourg de Kara. Tenue exigée : smalto bleu, griffé du pied à la tête ou de la tête au pied, ramassez tout ce que vous voulez. Il vient pour acheter du pain, rien que du pain. Il prend le pain et au lieu de pousser un peu de curiosité pour tâter les réalités de ces revendeuses, il se retourne et s’éclipse dans sa luxueuse voiture aux vitres teintées. Demander combien ces pauvres femmes vendent par jour. Comment elles avaient le blé, le sucre… Quel est le prix ? Le bénéfice que ces pauvres dames réalisaient par jour, l’économiste de Paris-Dauphine trouve cela trop long, trop difficile. Le « dandy » de la république sait qu’il est venu pour une publicité dans ces moments où rien ne le sourit. Rien de plus ! A la fin, on se demande qu’avec cette pub de mauvais goût et totalement surréaliste, ce qu’il a voulu passer comme message. Qui embrasse trop, étreint dit l’adage. Faure Gnassingbé, ne te fatigue pas. L’amour n’est pas forcé !
Camus Ali
Lynx.info
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