Michel Barnier, nommé Premier ministre par Emmanuel Macron en violation du vote des Français qui ont placé en tête le Nouveau front populaire au second tour des législatives du 7 juillet 2024, était ministre des Affaires étrangères quand fut bombardé le 6 novembre 2004 le camp militaire français de Bouaké par des pilotes biélorusses, tuant 9 soldats français et un civil américain.
En réalité, les autorités françaises avaient suscité l’attaque du camp militaire français de Bouaké pour trouver une justification au renversement du président Laurent Gbagbo.
Sinon, pourquoi Barnier avait-il permis que soient remis au consul de Russie les pilotes arrêtés par les soldats français sur l’aéroport d’Abidjan, puis au Togo?
En 2016, la juge d’instruction Sabine Kheris avait demandé que Michel Barnier, Dominique de Villepin (Intérieur) et Michèle Alliot-Marie (Défense) soient interrogés mais la commission des requêtes de la Cour de justice de la République décida le 17 mai 2019 qu’il n’y avait pas lieu d’enquêter sur les 3 ex-ministres, ce qui avait conduit Maître Jean Balan, avocat des familles des soldats français tués et blessés, à affirmer que la France a tout fait pour que la vérité ne soit pas connue (cf. « Crimes sans châtiment: Affaire Bouaké, l’un des plus grands scandales de la Ve République », Paris, Max Milo, 2021).
Dans un pays réellement attaché à la justice et à la vérité, Barnier, Sarkozy et consorts ne seraient pas en train de plastronner ni de gesticuler. Un pays sérieux n’aurait pas tardé à jeter ces tristes individus derrière les barreaux, leur vraie place. Mais la France sous Macron est devenue pire qu’une République bananière où on n’est guère gêné de recaser des truands et des menteurs patentés au nom d’intérêts peu avouables.
Jean-Claude Djéréké