Suite à l’arrestation arbitraire et injustifiée de sept jeunes de Bangéli et jeté à la prison civile de Bassar, la tension est à son comble. Il y a l’électricité dans l’air dans le canton !
Pour rappel, c’est suite à l’«affaire du bébé enlevé » depuis le 28 novembre 2019 par une bande de criminels dirigée par le sieur Akla David, chef de la communauté (Dajè) à Bangéli que ces jeunes révoltés ont été arrêtés.
Une marche était prévue pour ce jeudi 2 juillet 2020 pour empêcher la tenue du marché dans le canton de Bangéli afin de mettre la pression pour leur libération. Mais c’est sans compter sur les manœuvres d’intimidations habituelles du pouvoir autoritaire et sanguinaire de Faure Gnassingbé. Un mouvement signalé des bérets rouges venus de Kara à la place des gendarmes et policiers a été signalé ce matin. Armés jusqu’aux dents et prêt à réprimer la population de Bangéli et des autres contrés de la région.
De nos sources, les autorités locales ont fait des pieds et des mains pour intimider les membres de la famille victime. L’oncle de l’enfant enlevé est parmi les prisonniers ainsi que, deux autres parents de la même famille. Les mêmes sources nous rapportent des manœuvres de corruption massive de certains membres influents des quartiers d’où vivent les jeunes qui sont en prison.
Dans le Grand Bassar, tous ceux qu’on appelle cadres sont englués dans des trafics de tout genre. La population qui n’a plus d’interlocuteur semble désormais prendre ses responsabilités et met les autorités locales sur les risques d’explosions aux conséquences imprévisibles pour toute la région. Dans ce coin de non droit, les populations semblent lancer un avertissement sévère quant à toute tentative de répression. Nous apprenons que certains jeunes identifiés comme meneurs sont actuellement obligés de fuir ou se cacher.
Pendant que, les populations réclament la libération de leurs fils, nous apprenons également qu’une nouvelle liste de convocation a été adressée à d’autres jeunes de la localité pour les mêmes motifs. Comme on pouvait s’attendre, les pontes d’UNIR de la région demandent aux victimes de négocier avec leurs bourreaux. Surréaliste n’est-ce pas? Nous sommes au Togo.
Le Grand Bassar ne se laissera pas avaler par une communauté qui veut bien la briser et semer la terreur par des comportements d’un autre âge. Depuis des lustres, les communautés diverses vivent en parfaite symbiose. Les (Dajè) dans leur ensemble, bref ceux qui ne sont pas dans le grand banditisme d’Akla David ne devraient pas se sentir concerner quand un des leurs est devenu la pomme de discorde de tout Bangéli. Ici, on aime Bangéli ou on quitte le canton si on ne s’y soumet pas aux normes coutumières et au civisme établi par l’administration, donc l’Etat togolais.
Par Tchapo Sina
Lynx.info