«Si vous lui vendez des armes, il va tuer tous les Ivoiriens», c’est avec cette phrase pleine et entière que SEM Daniel Kedem ancien ambassadeur d’Israël près la Côte d’Ivoire, aurait désarmé l’Exécutif israélien.
Selon nos sources, le deal espéré par Ouattara et qui a valu la convocation de son Ministre délégué à la Défense à le rejoindre en Israël à la dernière minute, était tout simple. L’Etat ivoirien n’ayant presque plus aucune trésorerie liquide, il s’agira d’échanger le Diamant contre les armes et les renseignements militaires israéliens.
Mais il y a une méthodologie qui ressemble fort bien à la démarche qualité, quand il s’agit de vente d’armes par un Etat. C’est ainsi que l’Exécutif israélien, qui a accepté de rencontrer Ouattara le 18 juin2012, sur une folle insistance de ce dernier, a pris le soin d’écouter SEM Daniel Kedem sur l’offre alléchante que l’hôte de Shimon Peres était venu faire.
Heureusement, la réponse fut sans appel. «Si nous vendons des armes à ce monsieur, il tuera tout le monde». En d’autres termes, ce monsieur a un projet de génocide pour lequel il a besoin de s’armer. Et il ne serait pas bon pour l’histoire que ce soit des armes livrées par Israël qui servent à perpétrer ce génocide.
Toute la Résistance Patriotique ivoirienne peut alors pousser un grand ouf de soulagement. Mais pour combien de temps? Quand on sait que les marchands d’armes pullulent partout sur le marché de la vente illégale et qu’il suffit d’avoir l’argent liquide pour se faire livrer tous les types d’armes.
Mais nous restons positifs. Et nous pensons qu’avec les caisses de l’Etat désespérément vides, l’impossibilité de réaliser des ventes de Diamant tant que les sanctions prises contre la Côte d’Ivoire dans le cadre du Processus de Kimberley ne sont pas levées, la grande division qui est née entre FRCI pro-Soro Guillaume et FRCI pro-Ouattara, la désillusion qui vient de gagner le PDCI mais aussi et surtout, la détermination de la Résistance Patriotique et Révolutionnaire à libérer la Côte d’Ivoire de l’occupation étrangère, il y a fort à parier que Ouattara s’en retourna les mains vides, parce que l’environnement sociopolitique actuel suffit à lui seul pour faire échouer ce nouveau projet d’achat d’armes devant servir à en finir une bonne fois pour toute, avec les peuples autochtones de Côte d’Ivoire.
Du coup, d’Israël, il débarque à Paris et veut poursuivre les recherches du côté de l’Arabie Saoudite. En pays Arabe, il prétend aller en pèlerinage à la Mecque pour la première fois avec ses 70 ans officiels révolus. Mais nous savons qu’il a besoin d’armes et entend mettre tout en œuvre pour obtenir gain de cause. Car il lui faut absolument des armes, sinon, il ne peut pas revenir en Côte d’Ivoire et prendre le risque d’affronter la colère de ce peuple assiégé et révolté, avec le stock d’armes qu’il a actuellement.
Pour l’heure, du côté d’Israël, Monsieur Daniel Kedem veille aux grains en interpellant l’Exécutif sur les dangers que court le peuple ivoirien, si Ouattara obtient livraison des armes dont il a besoin.
Reste à savoir si du côté de l’Arabie Saoudite, la Morale triomphera de l’affairisme et que Ouattara sera débouté comme en Israël. Surtout que les princes héritiers saoudiens ont commencé à venir rencontrer Hamed Bakayoko, probablement, pour prendre le bon de commande.
A Très bientôt.
Hassane Magued
La Révolution Permanente N°00306/06/12