Député indépendant de Bako (nord du pays) lors de la législature qui s’achève, figure emblématique du journalisme ivoirien historique, Mamadou Ben Soumahoro, chroniqueur truculent, s’en prend une nouvelle fois au couple Ouattara et à ses secrets. Dans une tribune qui se présente comme la première d’une série de textes à charge.
Un dicton populaire affirme que les peuples n’ont que les chefs qu’ils méritent. Alors… Question: Qu’est-ce que les Ivoiriens ont bien pu faire pour mériter ce couple diabolique qui n’a épargné aucune vie humaine de personnes ayant osé s’opposer volontairement ou non à leur projet de prendre la tête de la Cote d’Ivoire. Car il s’agit bien d’un vrai plan d’accaparement de notre pays à l’instar du braquage d’une banque par un gang qui s’est doté de tous les moyens pour parvenir à ses fins. Aucun ivoirien n’a été surpris par la fin du film. C’est le début de l’histoire qui a surpris même les observateurs les plus avertis et les plus concernés. Alassane Dramane Ouattara et Dominique Folloroux n’intéressaient personne et quand des vérités évidentes les concernant étaient mises sur la place publique, ceux qui devaient y prêter attention et en tirer les premières conséquences détournaient pudiquement la tête, parce ce qu’ils ne se sentaient pas directement et personnellement visés. Nous avons tous été à divers titres responsables de ce manque de vigilance à l’égard de cette dangereuse association de malfaiteurs. Alassane Dramane Ouattara s’est tracé avec aisance un véritable boulevard qui l’a conduit le 11 Avril 2011 à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire. La brutalité de la mise en œuvre et de la conclusion de l’Entreprise s’opposaient alors à la méthode souterraine, silencieuse, sournoise et imparable de l’élimination physique systématique de tous ceux qui pouvaient même à leur propre insu gêner l’ascension boulimique de ce couple déterminé et malfaisant. Nous avons tous été à un titre ou à un autre les complices conscients, inconscients ou complaisants de ces petites et grandes manœuvres d’Alassane Dramane Ouattara et de Dominique Nouvian Folloroux pour parvenir au pouvoir d’Etat en Côte d’ivoire. Et plus nous étions élevés dans la hiérarchie des structures de l’Etat, plus nos responsabilités étaient grandes, plus nous étions encore plus sourds, plus aveugles mais surtout plus muets. Quelque part il m’est même arrivé de me demander, – et je n’étais pas le seul – si Alassane Dramane Ouattara n’avait pas envoûté les dirigeants et les populations de ce pays. Aucun renégat de cet acabit n’a jamais réussi nulle part au monde une telle aventure avec une facilité aussi déconcertante
– Personne n’a jamais tenté de l’embastiller alors qu’il le méritait au moins une centaine de fois.
– Un chef d’Etat élu de ce pays a renoncé à faire exécuter un mandat d’arrêt international contre ce délinquant primaire.
– Un autre chef d’Etat démocratiquement élu a été contraint par la communauté internationale de lui octroyer la nationalité, l’éligibilité, la candidature et un bétail électoral, devant une Assemblée Nationale bloquée et un peuple médusé.
Quelque soit la rationalité de votre formation et de votre éducation, vous n’arriverez pas à me convaincre que Alassane Dramane Ouattara n’a pas mis en action « ses armées médiévales de la nuit » pour faciliter notre engourdissement, notre asservissement mental, et arrêter toutes nos réactions et initiatives. Nous oublions souvent que la guerre que nous a livrée Alassane Dramane Ouattara a duré 20 ans ! Au cours de cette période mouvementée et dure, il m’est arrivé de recevoir une après-midi à mon domicile des 2 plateaux Hamed Bakayoko alors patron du journal le Patriote. J’avais quitté le RDR plusieurs mois auparavant. Sa visite avait deux objectifs :
– M’empêcher de faire publier le numéro spécial d’un journal qui devait parler de Madame Dominique Nouvian Folloroux qui n’était pas tout à fait encore madame Ouattara. Malgré les menaces d’extermination d’Hamed Bakayoko qui ne cessait pas de faire allusion au premier ministre Alassane Dramane Ouattara, l’amant de Dominique, je lui ai opposé une fin catégorique de non-recevoir en lui promettant de supporter toutes les conséquences de mon acte.
– Le deuxième sujet était plus complexe: Hamed Bakayoko s’était donné pour mission de me convaincre de revenir au RDR. Voici la teneur de la conversation :
H.B. : Grand frère reviens à la maison (sous-entendu au RDR que je venais de quitter).
B.S. : Jamais plus je ne prendrai place autour d’une table avec Alassane Dramane Ouattara.
H.B. : Tu as tort grand frère parce que Alassane va devenir Président. Il est bon que tu viennes avec nous reprendre ta place au parti.
B.S. : Ma réponse est NON.
H.B. : Tu ne sais pas ce que tu perds. Tous les marabouts ont dit à Alassane qu’il allait diriger ce pays, que ce sera difficile, qu’il connaitra peut être même la prison mais qu’il finira par être Président…
La conversation n’est pas allée plus loin. Nous étions en 1998. Comme vous le voyez, rien ne devait lui échapper ni lui résister. Les marabouts, les fakirs et les marmiteurs étaient à l’œuvre, les néo-colonisateurs impénitents aussi. N’allez pas demander à Nicolas Sarkozy de faire son examen de conscience après ce qu’il a fait à la Cote d’Ivoire et aux Ivoiriens. Il est le digne continuateur des basses œuvres de ses ainés et prédécesseurs. Dans l’intérêt bien compris de la France et de la France seule.
Quand, comme cela a été le cas pour la Côte d’Ivoire les autorités françaises trouvent un apatride, un ectoplasme du type Alassane Dramane Ouattara pour jouer le rôle de pantin-exécuteur-testamentaire pour leur compte, c’est nous et nous seuls qui en payons le prix. D’ailleurs l’année dernière, le plus brillant écrivain français de l’année 2011 Alexis Jenni dont le livre L’art français de la guerre primé par l’académie Goncourt et dont on dit qu’il est un grand connaisseur de l’Afrique a exposé avec brio en trois phrases notre infortune et notre impuissance : « Dans les guerres coloniales, on ne compte pas les morts adverses. Ils sont une difficulté du terrain que l’on écarte, comme les cailloux pointus, les racines de palétuviers, ou encore les moustiques. On ne les compte pas parce qu’ils ne comptent pas. » Dont acte.
Avant d’entrer dans le vif du débat auquel je vous convie je voudrais mettre un terme à une idée reçue chez les responsables du RDR et chez les proches d’Alassane Dramane Ouattara. Un jour assez peu lointain, une dame m’apostrophe dans la salle d’attente d’un ministère en des termes peu équivoques : « Mais toi, Ben Soumahoro pourquoi tu as tant de haine pour Alassane Dramane Ouattara ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ? »
– Madame, vous vous trompez lui ai-je répondu. Je n’ai pas de haine pour Alassane Dramane Ouattara. Je le méprise. Ce n’est pas la même chose.
Chers lecteurs, je vous dois une véritable explication et c’est l’objet de notre rencontre : Alassane Dramane Ouattara est un MENTEUR mais ce que nous vivons avec lui depuis une vingtaine d’années est plus grave. Voici un homme qui regarde droit dans les yeux les ressortissants de son vrai pays le Burkina Faso en affichant son dédain pour eux, affirmant qu’il ne les connait pas et ne les reconnait pas. Voici un homme qui débarque en Côte d’ivoire après quarante ans de vie passée sous LA LOI d’un autre pays, qui regarde les ivoiriens droit dans les yeux et leur affirme urbi et orbi qu’il est natif du rail. Alassane Dramane Ouattara s’offre en prime une mère qu’il ne connait pas, en rejetant une autre enterrée dans la région de Sindou au Burkina Faso, sans compter bien d’autres choses suspectes qui appartiennent désormais à l’HISTOIRE. Qui peut me dire ce que Alassane Dramane Ouattara avait à se cacher à lui-même ? Quel complexe voulait-il liquider sur le dos des ivoiriens ? La question n’est plus de savoir si Alassane Dramane Ouattara est étranger ou non. Le problème est définitivement réglé. La question est : comment se sent-il après tant de mensonges, de tromperies, de duperies. Le problème de cet homme reste un problème MORAL et un problème de DIGNITE. Le laisser gouverner notre pays c’est jeter l’honneur de la Cote d’Ivoire dans une poubelle, parce que désormais Alassane Dramane Ouattara mentira avec l’autorité de l’Etat. Comment alors imaginer la nature de nos rapports avec l’Afrique et le monde. L’image qu’il donnera désormais de la Cote d’ivoire est pour moi insupportable. Ne vous y trompez pas. Le vernis mondain que lui ont prêté les occidentaux ne résiste à aucune pression de la vie réelle. Il est policé, ce qu’il ne faut pas confondre avec la politesse. Il est policé jusqu’aux confins de l’obséquiosité. Mais tout cela cache une brutalité extrême et une absence totale d’Etat d’âme devant les problèmes humains. Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui est son rapport à la MORT, la mort de ses proches que souvent il a provoquée. Mais il ne l’a pas fait tout seul. Son égérie, son mauvais génie, son âme damnée, son épouse Dominique Nouvian Folloroux a tenu le manche du CHAUDRON.
Elle aussi est une MENTEUSE à sa manière.
Je regardais un soir à la télévision brésilienne, l’élection de Miss Monde 2011. La plus belle créature retenue était la représentante de l’Angola. Sans doute aucun, elle était la plus belle. Avant la fin du spectacle, le présentateur lui pose une dernière question piège : « Miss Monde, que souhaitez-vous que l’on retire ou rajoute à votre beauté ? » Et la Miss de répondre : « Rien Monsieur, je saurai me contenter de ce que le Seigneur m’a donné. » Grand réalisme mais surtout grande humilité. La salle était sous le charme, les téléspectateurs du monde entier et votre serviteur aussi. Cette histoire m’a impressionné parce que justement au Brésil, on peut tout faire avec la chirurgie esthétique, les implants mammaires PIP… on peut vraiment tout faire. C’est là bas précisément que des femmes comme Dominique Nouvian Folloroux Ouattara ont essayé de défier la nature en se donnant d’abord un nouveau nez avec la rhinoplastie, ensuite un nouveau visage sur le modèle de Candy Candy régulièrement remis à jour par des liftings de plus en plus tendus qui ne laisse plus place pour un simple sourire au bout d’un certain temps, sans compter le silicone pour avoir une poitrine avantageuse, les faux cheveux blonds tissés au cuir chevelu et le botox pour arranger le popotin à l’africaine. Tout sur cette femme artificielle, froide, ambitieuse et cupide est FAUX. Bien entendu cela relève de sa vie privée et ne regarde que son usurpateur de mari. Mais elle a voulu à tout prix devenir Première dame de la Cote d’Ivoire. A partir de ce moment-là et même si elle a triché pour s’octroyer le titre, tous le sujets et objets de sa représentation nous regardent. D’où ces remarques justifiées que tout Ivoirien et toute Ivoirienne devrait prendre en compte. Cette femme MENT à elle-même, à Dieu et à la Nation. Ce qu’elle voit dans sa glace le matin devrait la culpabiliser comme les crimes odieux qu’elle a imaginés, organisés, perpétrés avec son imposteur de mari dont elle voulait absolument faire la promotion et se donner une place de Reine à la tête de la Côte d’Ivoire.
Le pouvoir, elle le connaissait déjà pour avoir vécu dans les ors de la République avec Félix Houphouët Boigny qui avait pour elle une extraordinaire faiblesse. Il en avait fait sa confidente et bien plus. A la fois Mata-Hari et mante religieuse, cette « veuve noire » va s’évertuer à écourter la vie de son bienfaiteur pour faire place à son nouveau pygmalion dont elle fera son mari et son Président… en attendant le suivant. Mais l’aventure des assassinats ne commence pas avec Félix Houphouët Boigny dont elle a encore besoin pour assouvir ses noirs dessins. Tout cela commence avec les Fadiga. L’oncle et le neveu : M. Folloroux, l’époux légitime de Dominique Nouvian se suicide par dépit lorsqu’il découvre que sa femme est la maitresse de son patron M. Vamoussa Bamba alors Directeur général de l’enseignement technique. En fait, Bamba Vamoussa n’était qu’un marchepied. Ce qu’elle visait, c’était l’ARGENT et uniquement l’ARGENT. Elle savait de source certaine que Bamba Vamoussa était le neveu d’Abdoulaye Fadiga, premier Gouverneur Ivoirien de la BCEAO après avoir dirigé la CAISSTAB pendant de nombreuses années. Alors qu’elle n’était qu’une petite secrétaire à l’ambassade du Canada à Abidjan, son but premier était de faire fortune. Son aspiration au pouvoir ne vient que plus tard, tout à fait par hasard et nous l’allons montrer dans les prochaines pages de ce débat…
Merci de patienter pour la suite.
MAMADOU BEN SOUMAHORO