La Cour pénale internationale vient une fois encore de jouer, toute honte bue, avec les nerfs des ivoiriens. Elle vient simplement de les narguer en les prenant tout bonnement pour des cons.
Cette prise d’otages institutionnalisée et respectabilisée à coups de milliards d’euros est une honte.
C’est un véritable scandale pour l’humanité tout entière. Comment la communauté internationale peut-elle assister à un spectacle si honteux qui n’a que trop duré sans qu’elle donne de la voix pour le condamner.
La CPI vient de décider que le Président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé peuvent venir récupérer leurs passeports et désormais aller uniquement dans le pays de leur choix parmi cent-vingt-trois pays dans ce monde.
C’est-à-dire les cent-vingt-trois pays qui ont signé le statut de Rome qui a conduit à la mise en place de cette cour et de son tribunal. Cette décision est par ailleurs assortie de la condition selon laquelle, il est leur fait obligation de se présenter à cette cour quand ils sont convoqués. Etre convoqués pour faire quoi ? Mais, vraiment, on est où là ?
Quelle honte !
Quelle honte, ce chantage !
Et dire qu’ils ont eu le courage d’oser aller jusque-là !
Nous sommes étonnés. Nous voulons ici, bien au-delà de cette décision rocambolesque d’un tribunal qui a perdu toute crédibilité et toute respectabilité pour s’être elle-même réduite à un rôle de preneur d’otages, le dire.
Mais ce que nous voulons surtout ici exprimer c’est notre étonnement de voir des responsables de premier plan du Front populaire ivoirien manifester à Abidjan de façon débordante une joie.
Qu’est-ce qui peut bien les mettre dans cet état ?
Là, il aurait suffit simplement à tout responsable du parti en deux mots seulement de prendre acte de cette énième turpitude d’une mafia organisée en tribunal, quitte à rajouter sans débordement une petite phrase pour exprimer l’indignation du peuple ivoirien.
Notre pays la Côte d’Ivoire, a connu la guerre. La cour pénale a été saisie pour clarifier les responsabilités des uns et des autres. A ce jour, un seul camp a fait l’objet d’un procès qui dure depuis une décennie. Des témoins du camp accusateur se sont succédé à la barre durant des années.
A l’examen de leurs témoignages et des enquêtes qui ont été menées, aucun fait n’est venu étayer la responsabilité des accusés.
La responsabilité du Président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé a été purement et simplement dégagée : ils ont été acquittés. Ils sont donc libres. Oui, libres.
En ce qui nous concerne, nous saisissons simplement cette occasion pour témoigner notre indéfectible attachement à l’idéal du Président Laurent Gbagbo. Il n’y a pas, pour nous, de quoi dans cette histoire tomber dans une quelconque joviale exubérance.
Nous prenons simplement acte d’une de ces nombreuses turpitudes de cette cour qui a perdu de façon incontestable et irrémédiable toute crédibilité.
Dr Kock Obhusu
Economiste