Une première détonation a été entendu à l’intérieur du marché aux téléphones portables et…
Le règne de la terreur se poursuit dans les localités du nord du Nigéria. Alors que la ville de Youla déplorait 32 morts et environ 80 blessés suite à l’explosion d’une bombe dans la foule ce mardi. C’est à nouveau au tour de la ville de Kano d’être en proie ce mercredi aux flammes et à la désolation.
Deux attentats à la bombe, perpétrées par deux femmes kamikazes ont enlevés la vie à 15 personnes sur le marché de Kano. Une première détonation a été entendu à l’intérieur du marché aux téléphones portables et l’autre à l’entrée, a expliqué à l’AFP le porte-parole de la police de Kano, Musa Magaji Majia.
Facebook active pour la première fois son Safety Check au Nigéria
Safety Check a fait son apparition sur Facebook lors des attentas de Paris le 13 novembre dernier, c’est un outil qui permet de signaler à ses utilisateurs qu’on se trouve en sécurité.
Toutefois de nombreuses personnes ont critiqué son application « sélectives » car en effet, les attentats survenus à Beyrouth n’ont pas bénéficié de cette innovation.
« Nous avons de nouveau activé le Safety Check après l’attentat au Nigeria (de Yola) », a indiqué le patron-fondateur de Facebook Mark Zuckerberg sur son site.
« Beaucoup de gens ont demandé avec raison pourquoi nous avions activé le Safety Check pour Paris mais pas à Beyrouth ou à d’autres endroits », avait reconnu Mark Zuckerberg dans un message publié le week-end dernier sur sa page Facebook, promettant qu’il serait « aussi activé pour davantage de catastrophes humaines à l’avenir ».
Pourquoi Boko Haram persiste ?
Les budgets alloués pour la lutte contre les islamistes de Boko Haram auraient été sujet à la corruption.
Le rapport d’une commission spéciale sur ce sujet rapporte que « Plusieurs transactions financières illicites et frauduleuses », mettant en cause le Bureau du conseiller à la Sécurité nationale.
5,3 milliards de dollars avaient été attribué à ce service afin de financer et d’équiper l’armée nigériane.
« Il apparaît que malgré cet énorme effort financier, a très peu été dépensé pour soutenir les approvisionnements militaires », note le communiqué.
« Les révélations du rapport sont extrêmement inquiétantes compte tenu que ces malversations ont eu lieu à un moment où l’armée combattant l’insurrection dans le nord-est avait un besoin désespéré d’équipements et de munitions », a jugé le président Buhari.
Le président Buhari a donné l’ordre que toutes les personnes mouillées dans des contrats frauduleux d’achats d’armes et d’équipement, « rendent des comptes ».
« Si les fonds siphonnés par ces entreprises douteuses avaient réellement été utilisés dans le but auquel ils étaient destinés, des milliers de vies innocentes de Nigérians auraient été épargnées », a-t-il assuré.
Elhadji COLY pour Cameroonvoice