Choix des presses pour voyager avec Faure à l’extérieur du Togo : Sidémého Dogbé et Cléo Pètchèzi dans le mauvais rôle

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Choix des presses pour voyager avec Faure à l’extérieur du Togo : La directrice de cabinet Victoire Sidémého Dogbé et le directeur de la communication Cléo Pètchèzi dans le mauvais rôle

Au début, les patrons des journaux privés avaient salué l’initiative consistant à les associer aux voyages présidentiels. Une initiative non envisageable à l’époque du général président où seuls les médias d’Etat étaient choisis pour couvrir les missions présidentielles à l’extérieur. Faure est arrivé et a demandé que la presse privée soit de ses missions à l’extérieur. Aujourd’hui à l’heure du bilan à mi-parcours, l’effet escompté à travers une telle initiative se révèle négatif car, ce sont les mêmes organes de presse et lesquels encore, qui sont désignés depuis la Présidence pour effectuer les voyages. Le favoritisme et la tête du patron de presse, selon que celui-ci est proche de la directrice de cabinet ou du directeur de la communication présidentielle, étant devenus les critères de choix. Une situation qui crée le malaise au sein de la corporation. Beaucoup de patrons se demandent nom de quelle politique, les responsables de journaux plus lus, ayant une grande audience et écrits dans un style accessible à tous ne voyagent jamais pendant que, d’autres ne représentant que leur propre ombre et dont la lecture est un véritable chemin de croix, sautent à chaque fois dans les avions?

Si certains au sein de la presse privée ont créé leurs organes pour s’abonner exclusivement à la médiocrité, c’est leur problème. Mais ce qui nous fait sortir de notre réserve à ce propos, c’est que la Présidence se met à soutenir et à encourager les médiocres au détriment de ceux sur la voie de la qualité et de l’excellence. Au demeurant, nous ne sommes contre qui que ce soit au sein de la presse togolaise mais au nom de l’objectivité, de l’excellence et surtout de l’image de la Présidence à l’intérieur et à l’extérieur du pays (les journaux sont achetés à l’aéroport de Lomé et un peu partout sur le territoire pour l’étranger), nous pensons sincèrement et humblement que cette initiative de faire voyager les confrères du privé avec le président peut être revue de fond en comble. Il faut en préciser les critères pour que tout le monde s’y conforme au lieu de choisir sur la base de paramètres flous et qui frisent la provocation. La présidence togolaise ne devrait pas donner l’impression d’encourager la médiocrité au sein de la presse. A ce propos, la directrice de cabinet Victoire Sidémého Dogbé et le directeur de la communication Cléo Pètchèzi sont interpelés. Que ces deux collaborateurs qui selon nos sources désignent les journalistes, nous disent sur quels critères ils se basent pour choisir les journaux. Leur choix ne reposant sur aucune base objective et productive. A la limite, ce choix est contre productif. Victoire Dogbé et Cléo Pètchèzi ont-ils pris sur eux de commander au moins une enquête auprès de l’opinion ou des grossistes distributeurs de journaux pour connaître la représentativité et l’aura de chaque organe de presse avant de faire le choix? La réponse est négative et ceci n’est pas normal car, la Présidence est la première institution du pays et c’est à elle de donner le bon exemple. La Présidence doit être rigoureuse et sérieuse dans tout ce qu’elle fait pour en retour être crédible et prise au sérieux par l’opinion. Sans cela, elle tombe bas et bienvenue les dégâts.

Du début de l’initiative à ce jour, nous avons constaté que, ce sont les mêmes organes de presse qui vont en mission avec le président et ce, sur la base de procédures viciées. Ceci étant, l’objectif visé ne peut être atteint. Au lieu que la Présidence de la République encourage les journaux bien structurés, ayant une rédaction digne de ce nom, écrits dans un français accessible et non approximatif pour emprunter le terme à l’ex premier ministre Edem Kodjo, des organes représentatifs et qui comptent au sein de l’opinion, des presses dont les articles sont bien corrigés, elle se livre à un jeu trouble qui consiste à coopter des journaux qui ne représentent que l’ombre de leurs patrons. Une presse qui paraît et dont le patron lui-même ne comprend pas bien ce qui y est écrit comme articles en est vraiment une ? Les auteurs des tracts savent lire au moins le contenu de leurs papiers. A l’heure où nous écrivons ces lignes, des grincements de dents sont signalés dans les rangs des journaux bien structurés, représentatifs dont les patrons n’ont jamais voyagé avec Faure. Victoire Dogbé et Cléo Pétchèzi savent-ils au moins que, certains organes déjà choisis pour partir en mission avec le président restent difficilement identifiables par les lecteurs et l’opinion ?  Ont-ils connaissance que, parmi les journaux sur lesquels leur choix est souvent porté, il y en a qui ne tirent qu’à quelques dizaines d’exemplaires (une demi-rame ou 250 exemplaires) ? Une quantité insuffisante pour être distribuée dans un seul arrondissement de Lomé. Quel objectif la présidence vise-t-elle alors en choisissant des journaux qui ne font qu’amuser seulement la galerie ? Certes, la vérité blesse mais elle ne tue pas. Si demain, les deux collaborateurs du chef de l’Etat veulent faire un bon choix et soigner l’image de la Présidence, ils n’ont qu’à demander les vrais journaux, organisés et étant animés par des journalistes. L’erreur est humaine mais persister dans celle-ci est diabolique. C’est un non sens que de continuer à promouvoir pour rien des journaux animés par une seule personne, non soignés, pleins de fautes et dont l’audience ne dépasse pas le lieu d’habitation de leurs propriétaires.

Chers Victoire Dogbé et Cléo Pètchèzi, parmi les journaux que vous choisissez pour accompagner le Président dans ses voyages, il y en a qui ne représentent rien aux yeux de l’opinion. Nous sommes sérieux et nous n’inventons rien. Parmi ces journaux qui vont et qui reviennent avec le chef de l’Etat, il y en a qui ne sont pas considérés et pris au sérieux par les Togolais. Des plaisantins ayant leur place ailleurs que dans la corporation. Si ce n’est pas au Togo que cela peut se passer, comment des organes de presse dont les patrons ont juste le temps de distribuer quelques dizaines pour faire croire que leurs canards ont paru et gardent le reste dans leur voiture, peuvent-ils partir en voyage avec un chef d’Etat ? Un journal est-il tiré pour être gardé dans le coffre de la voiture de son propriétaire ?  Soyons sérieux.

A quoi sert-il de faire voyager avec le président un patron de presse dont l’organe n’est même pas lu par dix individus ?  Victoire Sidémého Dogbé et Cléo Pètchèzi prennent-ils la peine de lire les journaux choisis jusque-là pour voyager avec le chef de l’Etat ou bien ferment-ils les yeux avant de faire le choix comme dans le jeu du hasard où l’on bande les yeux aux concurrents et leur demande de désigner à l’aide d’un bâton l’objet à gagner? Le bon sens aurait voulu qu’avant de choisir des journaux lors des voyages présidentiels, que l’on fasse un travail de fouille pour savoir qui est qui, qui écrit quoi et qui représente quoi. Sans ce travail, la présidence va continuer à mélanger les serviettes et les torchons au point de faire le lit à la médiocrité.  Pour les partis politiques, ne dit-on pas que, c’est à l’issue des législatives qu’on saura qui vaut quoi sur l’échiquier national ?

Du côté de la presse, il y en a qui n’ont pas la petite audience mais que l’on essaie de promouvoir à perte. Un journal est créé avant tout pour s’adresser à l’opinion. Au Togo malheureusement, d’aucuns en ont créé pour des desseins obscurs. Des journaux en mission commandée que personne à l’intérieur du pays ne considère car inefficaces. Des organes que l’opinion fuit comme une peste. Aucun patron de presse qui se veut crédible et sérieux, n’accepte fonder son organe pour contre-attaquer les écrits de ses confrères. Où sont ses propres efforts si l’on ne paraît qu’à partir des écrits des autres ou si l’on se met à chaque fois à riposter aux articles des autres? Heureusement que les lecteurs avisés savent qui est qui dans le microcosme médiatique national.

Pour la gouverne des services de la présidence, voici le top 10 des journaux et sites à forte audience et ce, après un travail d’investigation mené auprès des lecteurs, internautes, grossistes et revendeurs de journaux à Lomé et à l’intérieur du pays. Les radios ne sont pas prises en compte. Tout est vérifiable sur le terrain. Le Top 10 des journaux et sites à grande audience au Togo se présente comme suit:

1- Sika’a

2- Liberté quotidien

3- Pipo Magazine

4- Lynxtogo.info

5- Alternative

6- Courrier de la République

7- Correcteur

8- Savoirnews.net

9- Indépendant Express

10- Republicoftogo.com

Si les Togolais veulent sortir de leur état et s’approprier les exigences du développement, ils doivent avant tout aimer, promouvoir et encourager la qualité, l’excellence. A tout seigneur, tout honneur. A la présidence d’ouvrir le bal. Il faut un Togo nouveau où la médiocrité n’est plus la règle mais l’exception. Il y a de quoi s’arracher les cheveux lorsque, depuis la première institution du pays, l’on s’amuse à  choisir pour choisir, à désigner des journaux obscurs et non représentatifs pour voyager avec le premier des Togolais au moment où ceux qui se sont inscrits tôt à l’école de l’excellence et écrivent dans un français simple mais lisible pour tous sont écartés parce que taxés d’être proches de l’opposition ou de ne pas être tendres envers le président. On ne peut pas voyager avec le président pour revenir faire le compte rendu dans un français difficilement compréhensible, que l’on a de la peine à lire. Un jour, un ami journaliste Burkinabè de passage à Lomé a payé un journal dont nous taisons le nom et s’est amusé à le lire. A la fin, il nous demande si ce journal est écrit par des journalistes. Lorsque nous lui avons répondu que ledit journal a déjà effectué le voyage avec le chef de l’Etat, il ne s’est pas empêché de rire. Voilà où nous conduisent nos « togolaiseries » fort décriées. Piqués, d’aucuns, les partisans de la médiocrité et de l’à peu près, ceux qui font reculer le Togo à chaque fois, diront que le Burkina Faso n’est pas mieux loti en matière de qualité de la presse. Sauf qu’au Burkina, n’importe quel organe ne voyage avec les ministres, le premier ministre et Blaise Compaoré.  Voulons-nous un Togo ridicule aux yeux des autres ou un pays respecté et respectable?

Anicet Moutouri Lynx.info

 

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