Aller consulter un Marabout ou un Charlatan est une pratique très banale chez les Ivoiriens même si cela se fait en ‘’douce’’ (cachette). De nombreuses femmes (70% de la clientèle) dépensent leur argent dans l’occultisme en recherchant des solutions à leurs problèmes. Pire le maraboutisme est tellement ancré dans nos traditions que les consultations de marabouts dépassent largement celles de la médecine moderne en chiffre et en nombre. Il peut avoir un marabout pour 5000 ivoiriens, cette situation touche toutes les classes sociales. Des marabouts qui profitent de l’ignorance et de la crédulité des femmes, qui usent et abusent par tous les moyens les illettrées, les clientes analphabètes et petites d’esprits, jonchent toutes les villes de la Cote d’Ivoire. Ces marabouts, féticheurs bénéficient d’une propagande et d’une publicité gratuite au sein de la société ivoirienne ; de bouche à oreilles pas besoin de pub ou d’un site internet.
Pourquoi les femmes sont-elles accros au maraboutage ?
Qu’est ce qui pousse les femmes dans cette pratique ?
Comment se font-elles abuser ?
Que gagnent ces marabouts ?
Dans ce dossier nous vous donnerons les réponses à ces différentes questions.
Constat
Installés dans des endroits peu commodes, les marabouts sont retirés de la ville pour disent-ils se concentrer avec les esprits pour qui ils travaillent. Hommes, femmes se confient à eux pour divers problèmes cependant la gente féminine représente la clientèle principales de ces marabouts et féticheurs. Beaucoup de ces femmes ont été victimes de viole, d’escroquerie et de chantages. Certaines savent qu’elles sont violées, d’autre par contre ne le savent pas et c’est naïvement qu’elles continuent de fréquenter leur marabout. Le comble, c’est qu’une femme peut avoir 2 à 3,4 marabouts ce qui fait d’elle une femme abusée plusieurs fois.
Les raisons qui poussent les femmes vers les marabouts.
Ces femmes qui vont consulter les marabouts sont souvent des femmes abattues, malheureuse et accablés qui cherchent gain de cause auprès de ces charlatans. Ces femmes accourent vers eux soit parce que leur foyer ‘’bat de l’aile’’, soit pour canaliser leurs maris et les commander, soit pour avoir un enfant, soit pour guérir d’une maladie….Les raisons qui peuvent pousser une femme à consulter un féticheur ou un marabout sont multiples et de divers ordres. Adjiman la quarantaine nous dit : « les marabouts nous rendent beaucoup de services, c’est désemparée que nous allons à eux et c’est avec la joie que nous en sortons. Nous sommes en Afrique, il y a trop d’attaques et combats spirituels, il faut se protéger et se faire désenvoûter ».
Comment les marabouts trompent puis abusent leurs clientes
Ils sont ««karamoko» (marabouts), escrocs, triplés d’une perversion sans bornes, ils passent pour des guérisseurs redoutables or ce sont de véritables voleurs et escrocs dans le fond. Ils trompent les dames et les demoiselles en quête de mari, de prospérité. Ils parviennent à faire croire à leurs clientes naïves qu’il faut satisfaire toutes les directives des djinns (génies ou esprits), ils réclament de fortes sommes d’argent, mais aussi des sacrifices aussi farfelues que difficiles à réaliser : caméléon, chèvre noir, chat noir, etc. « je voulais blanc et mon marabout m’a demandé de trouver un coq et une poule de même père et de même mère, où je vais trouver ça ? », nous confirme Adeline jeune étudiante. Quand certains marabouts emploient des poudres envoûtantes, qui une fois inhalée par la cliente, cette dernière s’évanouie puis il peut passer à l’acte sexuel avant de prendre des photos d’elle. Assertion confirmée par Françoise: « j’ai consultée un marabout sur insistance d’une amie parce que je voulais avoir un enfant. Depuis mes 7 ans de mariage, je n’avais pas encore eu d’enfant et j’étais désespérée. Arrivée chez ce dernier, il a tenu à ce qu’on soit seul, et a soufflé une poudre qui m’a fait perdre connaissance. Une fois revenue à moi, j’ai sentis des douleurs au bas ventre comme si je venais d’avoir des rapports sexuels, je me suis plain et j’ai voulu porter plainte mais il avait des photos de son forfait. Pour préserver mon foyer et mon image j’ai laissé tomber ».
Tellement prévisible, le marabout garde les photos au cas où la cliente voudrait porter plainte contre lui. Car il prévoit la menacer de montrer les images de sa nudité et de son viol pendant qu’elle était évanouit à son mari et à ses connaissances. D’autre quant à eux utilisent des paroles flatteuses et trompeuses pour convaincre les plus naïves des clientes surtout celles qui veulent avoir des enfants afin que ces dernières couchent avec eux. Ils font croire à celles-ci que c’est le génie qui le veux et que s’ils éjaculent en elles, elles seront guéris de toutes maladies et de toute stérilité.
Sacrifice intime
Si moutons, poulets et consorts agrémentaient en réalité leurs repas quotidiens, ils ne se privaient pas d’exiger de leurs clientes d’autres sacrifices plus intimes. Ils leur faisaient croire qu’il faut de la cyprine (liquide sécrété par les glandes vaginales) pour rendre plus efficaces les pratiques occultes. Et pour l’avoir, ils imposaient à leurs clientes si elles sont jeunes et gracieuses, de coucher avec eux. A défaut, ils les faisaient jouir en introduisant dans leurs parties intimes toutes sortes d’objet. Dans leur perversion, ils ne manquaient pas d’arracher des poils pubiens à leurs clientes (au nom des sacrifices à faire), les photographiaient nues (encore une exigence des djinns) avant de les faire chanter.
Que gagnent les marabouts ?
En plus de la renommée qu’ils se font dans les villes, ils extorquent des milliers voir des millions de francs à leurs victimes. Surtout les femmes mariées à de riches hommes ou des veuves aisées ou encore les femmes d’affaires riches, même les femmes de ménage ne sont pas épargnées par leurs magouilles. En plus des nombreux animaux demander en sacrifice (poulet, mouton, bœuf, cabris…) qui servent à leur repas. Ces marabouts bénéficies de la crainte de la population et de leur respect à cause de leur soit disant pouvoirs mystiques qui leur donne d’influencer les gens de la ville. Avec tout ce qu’ils gagnent, leur famille est à l’abri de tout besoin matériels et financier. Leurs enfants fréquentent les meilleures écoles de la ville. Pendant ce temps les clients n’ont même pas de quoi vivre si ce n’est s’occuper du marabout et de tous ses besoins.
Qui sont leur proie ?
Les femmes sont les premières victimes de ce jeu de dupe, en consultant les charlatans qui leur racontent ce qu’elles souhaitent entendre et généralement elle consulte en cachette de leurs familles, maris… Donc quand l’affaire prend une autre tournure (viole, escroquerie, chantage) elles ne peuvent pas en parler et se retrouvent piégées dans les filets des marabouts. Les victimes de ces usurpateurs sont les femmes désespérées par ce qu’elles vivent (abandon du foyer par leur mari, difficulté à enfanter, celles qui veulent voir leur enfants guéris, réussir à tout prix…). Il y a aussi celles qui sont naïves et analphabètes qui croient et acceptent tout comme parole d’évangile.
Cette situation prend de plus en plus de l’ampleur dans notre société et les pauvres victimes ne savent pas à quel saint se vouer. La population ivoirienne doit être interpellée sur cet état de fait sinon nos jeunes sœurs et mères en souffrent sans pouvoir forcement en parler pendant que ces marabouts en profitent.
Faut-il interdire les Sorciers Marabouts et les dénoncer ?
Dimitri. A
Abidjandirect.net