Affaire Kpatcha : Le journaliste Camus Ali saisit le CICR

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Trêve à la fatalité ! J’ai bien saisi en date du 8 août 2011 le Président International de la Croix- Rouge en prenant sur moi de lui envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception. Ici je parle en mon nom personnel, pas au nom du journal Lynxtogo.info pour lequel je travaille. Je parle au nom des valeurs humaines. Je crois par principe à la présomption d’innocence de chaque être humain, aussi faible ou puissant soit-il. Mon objectif n’est ni de jouer au justicier de l’Honorable Député Kpatcha Gnassingbé, ni de ses co-accusés et des autres prisonniers politiques arbitrairement détenus au Togo. Je ne suis pas avocat et encore moins juriste. Mais j’ai pris sur moi de faire connaître au monde entier, ce que c’est qu’être prisonnier au pays du président Faure Essozimna Kodzo Gnassingbé.

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Dans quel pays au monde, peut-on imposer une humiliation à un citoyen, quand le prisonnier ne sait toujours pas les charges retenues contre lui pendant plusieurs années ?

Mon objectif est de briser l’omerta des injustices que nous impose depuis plus de 45 ans un seul parti, une seule famille, un seul clan, un seul système. Mon objectif est d’inviter le monde entier à s’imprégner des réalités pénitentiaires et la face bien cachée du goulag togolais. Et pour finir, c’est aussi un appel au réveil de la jeunesse togolaise. Il n’est plus question de nous laisser exterminer par le seul clan qui se veut au-dessus des lois et qui ne connait que la loi de la force au détriment de la force de la loi. Ce qui arrive depuis 45 ans à tout Togolais n’est pas une fatalité mais bien une démission collective. De notre refus d’accepter l’esclavage d’une poignée de mains qui nous dirigent dépendra notre liberté effective des chaînes de la honte que nous imposent d’autres Togolais appartenant à un seul système. J’invite tout Togolais dans chaque coin du monde à prendre sur lui d’expliquer au voisin ce qu’être prisonnier dans son pays le Togo. Ce qu’être pauvre dans son pays le Togo. Ce qu’on peut devenir si on n’a pas des réseaux et on n’a pas un relai dans le système du clan Gnassingbé. Ce qu’on peut devenir si on n’est pas dans les loges obscures, dans la franc-maçonnerie… On pourra me reprocher de ne l’avoir pas fait un peu tôt mais personne ne me reprochera jamais d’avoir osé écrire rien que pour dire : au Togo rien n’a changé avec les droits de l’Homme et le respect de la personne humaine!

Camus Ali Journaliste

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