Sarkozy au Congo : les dessous d’une conférence embarrassante

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L’ancien président français a été copieusement rémunéré par Forbes Afrique pour une conférence controversée, donnée le 25 juillet au Congo, en présence de l’autocrate Denis Sassou Nguesso

L’ancien président français a été copieusement rémunéré par Forbes Afrique pour une conférence controversée, donnée le 25 juillet au Congo, en présence de l’autocrate Denis Sassou Nguesso. Selon plusieurs documents judiciaires obtenus par Mediapart, le directeur de la société propriétaire du magazine est aujourd’hui suspecté par la police française d’être un homme de paille du clan Sassou dans plusieurs opérations de détournements de fonds pouvant atteindre 60 millions d’euros.

Où a-t-il encore mis les pieds ? Avant un possible retour politique à la rentrée en France, c’est chez le très controversé président congolais Denis Sassou Nguesso que Nicolas Sarkozy a fait cette semaine un discret et très rémunérateur aller-retour, comme plusieurs médias s’en sont fait l’écho ces dernières 48 heures. L’ancien chef de l’État s’est en effet rendu, vendredi 25 juillet, au Congo-Brazzaville, pour une intervention au Forum économique Forbes, organisé par le magazine Forbes Afrique, en présence de Sassou Nguesso.

D’après un organisateur, qui s’est confié à Mediapart sous le couvert de l’anonymat, Nicolas Sarkozy a été directement rémunéré par Forbes – certains avancent la somme de 100 000 euros –, dont le président-fondateur, l’homme d’affaires Lucien Ebata, est un proche du président congolais.

 

Mais la présence d’un autre personnage-clé dans la galaxie de Forbes Afrique pourrait s’avérer embarrassante pour Nicolas Sarkozy, déjà empêtré dans de nombreuses affaires financières en France. Selon plusieurs documents judiciaires obtenus par Mediapart, le directeur de la société propriétaire du magazine, F. Afrique Medias Holding SA, domiciliée en Suisse, est aujourd’hui suspecté par la police française d’être un homme de paille du clan Sassou dans plusieurs opérations de corruption et de détournements de fonds pouvant atteindre 60 millions d’euros. L’homme s’appelle Philippe Chironi. C’est un Français, établi à Nyon, en Suisse. …

FABRICE ARFI ET MARINE TURCHI

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