Togo. La HAAC à l’épreuve des arbitrages à tiroir

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Permettez-moi de citer le président Houphouët Boigny :

« L’homme qui a faim n’est pas un homme libre, celui qui est écrasé par des préoccupations matérielles n’a ni la force, ni le courage de s’élever au-dessus des contingences immédiates et de se conduire en être pensant »

La HAAC n’est pas au dessus de la loi fondamentale du Togo, notre constitution.

Chaque jour, le Togo malheureusement a habitué les africains et les occidentaux à des sinistroses, à savoir les marchés brulés, les épidémies comme (le choléra, Ebola, le sida), la censure, l’harcèlement policier et des condamnations des tribunaux régionaux africains contre notre gouvernement pour torture et non respect des lois humanistes de droit de l’homme et du commerce international.

Y-a-t-il un juriste dans le gouvernement togolais ? au sein des forces de sécurité ? à la cour constitutionnelle ? au ministère de la justice ? à la HAAC ?

Si oui, ont-ils droit aux délibérations pour empêcher cette tragique comédie, humiliante   qui fait date dans l’histoire de l’Afrique d’un gouvernement d’incompétent, qui gaspille le budget de l’état pour les projets de développement pour réparer ses actes de voyoucraties, de barbaries.

Depuis le 5 octobre 1990, la démocratisation du Togo se fait dans le sang, dans la douleur, dans le hold-up électoral et surtout dans la censure des informations, de la fermeture arbitraire des médias l par son organe « dit » de régulation par une justice à tiroir.

Avec la HAAC, cette semaine c’est le processus de compression totalitaire, c’est la roue de la fortune, c’est  la censure au lieu de la consolidation en pôle africain des médias togolais.

Au moment où les togolais s’attendent à une normalisation de politique entre le gouvernement togolais et sa diaspora, comme les pays africains de la sous région et que les candidats à la compromission se bousculent  naïvement à la porte des envoyés de rpt-unir, la HAAC, la police de la pensée, du pouvoir rpt-unir censure  avec une brutalité totale, une émission de radio KANAL K de suisse diffusée sur radio victoire à Lomé, pour donner un avertissement, oui pour nous servir mais à nos conditions.

La  composition de la HAAC laisse à désirer.

Elle compte dans son bureau,  ceux qui soutiennent le pouvoir rpt-unir dans un dogmatisme inouï et partagent les prébendes économiques et ethnico-affectif.

Chers concitoyens de la diaspora, mes chers compatriotes africains,  permettez-moi de citer Napoléon, « En prenant l’intérêt général pour principe, on peut aller où l’on veut »

Il faut que cela cesse, nous invitons nos compatriotes à se tourner vers le CMDT pour organiser la signature d’ une pétition et à l’envoyer à l’Elysée, à Bruxelles et à Berlin au près des autorités européennes  pour les interpeller sur la censure au Togo.

Nous ne connaissons pas d’autre  bombe que les informations, que les actualités, que les débats d’idées.

Au siècle des lumières, la république des lettres a étonné le monde, par le sommet d’intelligence auquel elle a pu porter le débat, sur toutes les questions essentielles qui fascinent l’esprit.

Simone de Beauvoir, disait : « Privée de ma liberté par un jeu de barrages et d’autocensures, je n’ai su ni créer un personnage, ni tracer un portrait ».

Nous lançons surtout un appel au  CMDT qui négocie avec le pouvoir en ce moment à réagir à cette censure de plus, à travers la politique hypocrite du gouvernement vers la diaspora.

Le pouvoir togolais à travers sa police de pensées, la HAAC,  harcelle les médias indépendants  ou « dit » de l’opposition et nos concitoyens en imposant une censure abjecte.

Cette pratique est dirigée vers  la diaspora pourvu que nous ne parlons pas de l’autorité de fait, de la gabegie,  de l’autocratie, du culte de la personne, de l’impunité, de la morale, de l’armée, des hold-up électoraux, de  l’économie mafieuse et de l’arbitraire.

Bref un retour aux idéaux du parti unique Rpt-Unir.

Après des années d’embuches, et de chausses trappes de toutes sortes, nous connaissons à notre tour cette censure qui pardonne aux corbeaux et s’acharne sur les colombes.

Fidèle à sa méthode de censure la HAAC commence par nous décrire la voie suivie par la censure, l’autocensure pour se rendre invisible de la genèse du système inhibiteur qui se met progressivement en place, la pensée unique, le politiquement correcte made in Togo, de rpt-unir.

Au-dedans de ces limites les journalistes et les médias sont libres mais malheur à eux s’ils osent  en sortir.

Ils seront en butte à des dégouts de tous genres, des persécutions de tous les jours, si vous sortez de ce cercle, les journalistes « podogans » vous fuiront et vous désignerons comme un être impur qui va leur empêcher d’avoir un appétit glouton à la table de l’ogre.

La HAAC vous laissera la vie, mais elle vous la compliquera pire que la mort, en cassant le ressort de vos droits de l’humanité à la pensée libre, en gravant à l’eau-forte comme une peinture la trace de la tyrannie de la république du Togo dans le dilemme de l’autocensure en vous laissant le choix de « mourir des autres ou mourir soit même ».

Mes chers compatriotes, s’il y a un concept aujourd’hui paré de modernité, c’est bien celui du village planétaire, d’une logique qui promeut la vitesse de transmission des informations comme valeur suprême, ce concept tente de dire que notre sort dépend de celui des autres et que rien de ce qui se passe en un point quelconque de notre planète ne peut échapper à notre œil vigilant.

Le village planétaire est une métaphore séduisante pour nos esprits avides d’universalisme, pour dire à la HAAC,  la diaspora  a la lumière et vit dans un monde démocratique où des débats de pensées sont d’une violence pour la recherche de la vérité, de  l’émancipation culturelle et politique de la jeunesse.

J’en appelle à ces censeurs d’un autre siècle, d’une période stalinienne, de cesser les manipulations qui amènent plutôt à la révolte et à l’indignation qu’à leurs respects individuels et collectifs.

Membres de la diaspora libre,  le petit léopard à l’approche des élections voit sa peau tachetée se noircir comme  son père le fauve léopard, Méfiance, Méfiance, Méfiance.

Jacob ATA-AYI

 

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