La Syrie n’appliquera l’accord qu’après l’arrêt des menaces américaines
La Syrie n’appliquera l’accord sur le contrôle des armes chimiques qu’après l’arrêt des menaces américaines à son encontre, a indiqué jeudi le président syrien Bachar al-Assad.
Ce n’est qu’une fois que Washington montrera à Damas son intention sincère d’assurer la stabilité au Moyen-Orient, arrêtera ses menaces contre la Syrie, et interrompra l’armement des terroristes, que la Syrie envisagera de compléter les processus nécessaires si elle les juge faisables et acceptables, a déclaré Assad dans une interview à la chaîne de télévision Rossiya 24.
La décision de placer les armes chimiques sous contrôle international n’est pas le résultat des menaces des Etats-Unis, a-t-il souligné.
« Ce qui nous a amené à faire cela est la proposition faite par la Russie et nos négociations avec la Russie », a-t-il insisté, ajoutant que la Syrie enverra à l’ONU les documents concernant un accord sur les armes chimiques dans quelques jours.
L’accord de mettre les armes chimiques syriennes sous contrôle international prendra effet un mois après la signature de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Après cela, la Syrie commencera à fournir les informations sur son arsenal chimique aux organisations internationales, a déclaré Assad.
Toutefois, Damas ne suivra pas toutes les règles de manière unilatérale, car il s’agit d’un processus bilatéral, a indiqué le président syrien, prévenant qu’une guerre contre la Syrie étendrait les troubles à toute la région.
« Je pense que toute guerre contre la Syrie deviendra une guerre qui détruira la région toute entière et causera l’instabilité au Moyen-Orient pour des décennies. Les générations futures se verront confrontées à cela », a-t-il dit.
Mardi, le président américain Barack Obama a semblé accepter la proposition russe de mettre les armes chimiques syriennes sous contrôle international après plusieurs semaines de campagne pour une frappe militaire contre la Syrie du fait de son usage présumé d’armes chimiques.
Dans un article publié mercredi par le New York Times, le président russe Vladimir Poutine a souligné que selon la loi internationale, l’usage de la force militaire n’est autorisée qu’en cas de légitime défense ou de décision du Conseil de Sécurité de l’ONU.