En intervenant au Nord Mali et en Centrafrique, le Tchad a supporté des frais financiers de 160 milliards FCFA (244 million d’euros). Cette évaluation a été fournie en début de semaine aux députés tchadiens par le ministre des finances et du budget, Atteib Doutoum, lors de la séance d’adoption de la loi de finances rectificative 2013.
La plus grande partie des dépenses militaires a été dévolue à l’envoi d’un contingent de 2000 hommes aguerris au Nord Mali soutenus par une lourde logistique avec pour objectif de détruire les groupes djihadistes et éviter la déstabilisation du Sahel. « Nous avons pris la décision de déployer sur le sol malien un contingent de l’Armée Nationale Tchadienne pour soutenir les efforts de la communauté internationale en vue de la restauration de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République du Mali. Nous avons ainsi agi conformément à la résolution 2085 du 20 décembre 2012 du Conseil de sécurité des Nations Unies autorisant le déploiement de la Mission Internationale de Soutien au Mali (MISMA), aux appels de l’Union Africaine et à la demande expresse en date du 14 Janvier 2013 du président de la République du Mali » a justifié le président Idriss Deby Itno.
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Au cours de cette opération malienne, le Tchad a également subi la plus importante perte en vies humaines avec 39 soldats et officiers tués aux combats contre les djihadistes islamistes.
Du fait de cet engagement, le déficit du budget tchadien pour l’année va se creuser à 401 milliards FCFA (611 millions d’euros) qui seront comblés partiellement par un emprunt auprès de la Guinée équatoriale, une émission d’emprunt obligataire sur le marché financier régional et des apports de liquidité nationale.
Pour sa part la France chiffre son engagement dans l’opération Serval au Mali à plus de 400 millions € d’ici la fin de l’année.
Ecofin