Le 27 février, Amnesty International publie un rapport sur la Côte d’Ivoire, qui présente en détail les graves violations des droits humains commises par l’armée nationale et la police militaire, notamment les exécutions extrajudiciaires, les arrestations pour des motifs politiques, les actes de torture et les détentions au secret, dont sont victimes les partisans déclarés ou présumés de l’ancien président Laurent Gbabgo.
Ce document met en lumière le fait que les autorités, sous prétexte de garantir la sécurité et de lutter contre les auteurs d’attaques armées, agissent en dehors des principes du droit, en vue de se venger en toute impunité des violences post-électorales qui ont éclaté il y a deux ans, fragilisant ainsi le processus de réconciliation mis en place en juillet 2011.
Dans ce rapport figurent des témoignages de personnes prises pour cibles, notamment d’un homme qui a été emmené sous la menace d’une arme à feu dans la forêt, où un prisonnier a été abattu sous ses yeux, tandis que d’autres étaient torturés à coups de décharges électriques pour leur arracher des « aveux ». Par ailleurs, le rapport décrit de manière détaillée l’attaque et la destruction d’un camp accueillant des personnes déplacées, agissements qui sont le fait des Dozos (chasseurs traditionnels), de la population locale et de certains éléments de l’armée.
Le lancement du rapport aura lieu à Abidjan.
Emilie Lembrée
Attachée de presse
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