End of the road ! C’est à « dessein » que nous empruntons la langue de Shakespeare pour nos lecteurs d’autant plus qu’on savait que le « Marteau Faure » allait bien cogner tôt où tard. Ainsi donc, ce matin, le couvercle s’est refermé sur la « marmite Bodjona » en attendant que la pègre choisisse une nouvelle proie. La règle est désormais au Togo la même que celle que pratiquait le sultan Saoud : « Tu es avec ou contre moi ». Et Bodjona est bien depuis « contre » le prince selon lui-même.
Jah ! Que la terre tourne. Et oui, le tout puissant Pascal Bodjona est lui aussi au gnouf. Après plus de vingt cinq ans de coups bas, de coups de jarrets, de trahison, de traîtrise, de bons services loyaux comme déloyaux, la dictature vient de capter l’un de ses plus gros poussins tel un épervier. Il se raconte que toute dictature, pour survivre, a besoin du sang de ses propres enfants. Bien que les contours de ce nième rapt soient actuellement flous, le Lynx vous livre ici le film de l’arrestation.
Complicité entre la justice et le pouvoir !
Au Togo, la séparation des pouvoirs n’existe pas. Comme d’ailleurs dans la nouvelle Côte d’Ivoire. Le bourreau de la lagune Togba et le boucher sur la lagune Ebrié sont des « dieux » et en même temps des « Esprit ». Alors que, les avocats de Pascal (une brochette d’opposants) se frottaient les mains d’avoir fait fléchir le juge pour un report de l’audition de leur client pour le 7 septembre 2012, c’était sans compter qu’il y a une justice « bis » qui travaille à plein temps, sinon à plein régime au palais de la Marina [présidence togolaise, ndlr]. Passeport confisqué, Pascal était depuis sur le fil. Le Lynx en avait abondamment parlé. Nous sommes allés jusqu’à prophétiser à feu Atsutsé Agbogli depuis son caveau de dormir tranquille parce que Bodjona, qui lui vouait une haine particulière, allait passer de ministre à prisonnier dans les jours qui suivent. Et depuis ce matin, votre Lynx est de nouveau au devant de l’info. La vraie.
Des armes de guerre pour tuer une mouche !
Si Pascal Bodjona avait utilisé autrefois des armes de guerre contre les étudiants, depuis, il est rentré dans la légalité en choisissant le verbe… Ce verbe qu’il manie avec maestria pour défendre les Gnassingbé, famille régnante depuis quarante cinq ans au Togo. Alors qu’on pensait que la justice, tellement décriée sous le règne de Faure, allait pour une fois laisser le droit s’exprimer, le prince a plutôt préféré la récidive (il ne connaît que ça). Le Lynx dans une manchette qui titrait dans un article : « La brutalité est héréditaire au Togo » semble être sur ce point, le journal qui devrait recevoir le prix pour le sérieux de l’info. Faure qui a compris qu’il fallait passer à la vitesse supérieure aurait ventilé le message : « Il faut l’arrêter ». Ainsi, c’est au petit matin que le capitaine Akakpo est allé avec armes lourdes et éléments de la gendarmerie prendre Pascal Bodjona dans sa résidence sise à Cacaveli alors que, les petits « zozos » qui servaient de vigiles n’aient daigné faire la moindre résistance. De sources bien sûres, les militaires ont vite fait de fouiller partout où ils pensaient que le richissime ministre aurait caché de l’argent. C’est oublier que l’intelligence de ce fils de Kouméa fait la somme de celle des Gnassingbé réunis plus des loubards qui ont été envoyés pour son arrestation. On se rappelle qu’une fois arrivé chez le Député Kpatcha Gnassingbé pour l’arrêter, le commandant Félix Katangah avait d’abord pris soin de mettre la main sur le pactole estimé à 200.000 dollars et quelques lingots d’or du prisonnier. Le Capitaine Akakpo a eu moins de chance que son chef Kadangah dans le cas Pascal Bodjona.
Dans cette affaire « d’Etat » qui vient s’ajouter aux autres encore pendantes, il y a toujours du haut, un qui embastille ses autres petits amis sans qu’on ne voie ses mains. Dans nos prochaines planches, vous lirez beaucoup sur Pascal Bodjona. Son ascension. Comment la France et les Etats-Unis voulaient voir sa chute… et comment Faure vend le premier de ses amis rien que pour son fauteuil présidentiel.
Mais pour l’instant, ce qui est sûr est que, libérer ou pas, Pascal est bien au bout de son chemin en politique… Dans ce sens que, sa liberté coïncidera avec des maladies qu’il faudrait bien soigner. End of the road d’un trublion !
Djima Matapari Lynx.info