Côte d’Ivoire- Venance Konan aussi dilue son arrogance !

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Fini le temps où le patron ex-nihilo de l’Ivoirité distillait des articles guerriers où il brandissait comme il pouvait toutes les preuves contre  Alassane Ouattara,  cet immigré burkinabè, à couper la tête. Relisons le journaliste dans une de ses milles et une planches au service de l’Ivoirité : « On se souvient tous des propos invitant à la haine tribale tenus par Djeni Kobina lors de sa récente tournée à travers notre pays. Des propos que l’on ne saurait tenir dans un autre pays, au Ghana par exemple, sans se retrouver en prison. On se souvient aussi des propos de Mamadou Ben Soumahoro qui demandait carrément que les Baoulé soient confinés dans leur terroir d’origine. C’est à peine s’il n’a pas demandé que l’on leur interdise de se déplacer sur le territoire ivoirien. On se souvient encore de tous les efforts du RDR pour faire croire à une partie des ivoiriens qu’ils étaient des martyrs. Que veut le RDR à la Côte d’Ivoire ? Au fond, le tort de la Côte d’Ivoire est d’avoir confié de hautes responsabilités à un travailleur immigré du nom d’Alassane Ouattara ».

Fini le temps où, Venance vantait dans des trémolos dignes de Pangloss ces guerriers d’un genre nouveau dans leur descente sur Abidjan dans une « fantastique chevauchée » selon ses mots  à la recherche de son ennemi premier : le président Laurent Gbagbo. Fini aussi le temps où Ouattara le nomme patron de Fraternité Matin alors que, la cour constitutionnelle ne l’a pas encore fait président de Côte d’Ivoire. En termes plus crus, Venance Konan est aussi un « brigand de la loi » tout comme son mentor. Pour l’Ivoirien lambda, Venance, c’est la somme des trois visages de l’Ivoirien, Pro Bedié, ensuite pro Ouattara avec pour ennemi commun les pro-Gbagbo, avec l’enfant de Mama en premier comme ennemi personnel. Pour un confrère ivoirien, « il a passé toute sa vie à injurier et à faire de la délation… Il ne mérite pas attention ». Dans la même veine, des 500 millions de FCFA que son prédécesseur lui aurait laissés à Fraternité Matin, c’est une vieille machine qu’il a acheté pour le bon fonctionnement du journal de tous les Ivoiriens. Les journalistes de Fraternité Matin décrivent les pratiques et la gestion surréalistes du « moralisateur » Venance : « La Présidence de la République a offert 650 millions pour l’achat d’une rotative. En lieu et place d’une nouvelle machine, c’est une rotative de seconde main qui a été achetée. Depuis son acquisition, elle n’a jamais tourné correctement durant un mois entier. Les pannes succèdent aux pannes ». Ici, il ne faut pas aller chercher loin pour trouver l’endroit où il a appris ces pratiques. Les voitures de police que la Côte d’Ivoire avait brandies fièrement sont aussi des vieilles carrosses déjà utilisées par la police française. « Ceux qui finissent par s’aimer dans des circonstances floues, ont aussi des choses floues qui les lient », nous dit un adage en pays Bassari au Togo.

Après un tas d’éditos  à Fraternité Matin qui disent pratiquement la même chose et dont l`élément central est Laurent Gbagbo, Venance a finalement compris qu’on ne construit pas une nation avec certains fils à l’extérieur, d’autres fils en prison et des intellectuels de renom dans les chaînes, là où devraient être les seigneurs de guerre qui entourent son nouveau patron, dont l’odeur pue encore du sang de jeunes enfants de Duekoué jusqu’aux frontières et hors de Côte d’Ivoire. Comme, il ne connait même pas avec qui il travaille, au moment où il s’évertue à mettre un peau d’eau dans sa  plume qui a d’abord lutté pour « l’Ivoirité » et qui a oint ensuite à la rébellion, ses nouveaux patrons nous apprennent que d’autres mandats internationaux sont lancés contre les « Pro-Gbagbo » et que le Ghana s’apprête à leur remettre ces Ivoiriens pour le « Guantanamo local » «[les  nouvelles prisons de Ouattara, ndlr]. Le summum de cette barbarie humaine sur fond de haine ethnique nous tape au visage quand on nous apprend que cette situation ivoirienne, qui va bientôt s’étendre à tous les hameaux, doit être résolue par la force brute et les bruits de bottes. Aussi l’écrivaine Calyxte Beyala ne nous apprend-elle pas que « c’est un pouvoir dirigé par des Toto » ? Le plus cocasse est que, depuis les tueries et le génocide des Wès, Venance n’a pas encore pris sur lui d’informer aux Ivoiriens des vrais enjeux de cette région ouest de son pays et combien de ses frères ivoiriens sont morts dans cette partie du pays, où ne vivent que les multinationales qui ont installées son Ouattara au pouvoir. Mieux, il feint, dit des âneries et finit par se dédire. Faut-il  encore douter de  cet confrère qui martèle que : «  … porter attention sur tous les objets et les peuples de Côte d’Ivoire sauf sur Venance… ce serait lui frère trop d’honneur ». Exaspéré par ce journaliste qui ne voit que le drame ivoirien d’un côté, Abou Cissé, l’oncle de Ouattara, qui fait honneur aux Africains, de tirer sur les dérives hitlériennes de son neveu, recadre l’ex illuminati de l’Ivoirité  dans une interview au journal le Temps: « Je vois Venance Konan qui avait l’écriture très facile pour vilipender la République sous Gbagbo, son pays, et qui aujourd’hui, face aux tueries à l’ouest, n’a plus l’inspiration pour dire « çà au moins, c’est mauvais».

Il y est des hommes comme Veannace dans la vie des peuples qui n’aurait pas dû naître. D’autant plus que, leur existence à elle seule est source de diverses difficultés pour les autres habitants. Mais que voulez-vous chers Ivoiriens, un adage africain dit : « qu’on ne peut jeter l’eau et l’enfant  en même temps ». Venance est Ivoirien et après lui, il y aura d’autres têtes brulées qui vont le réincarner et continuer dans la ligne très versatile sur laquelle il a tracé sa vie. A l’avenir, il faudrait s’évertuer à construire des structures qui ne permettent plus que ce genre d’individus ne soient plus nocifs à la patrie.

Au finish, on apprend que l’Ivoiritaire a compris que la visite de ce « commando Invisible »,peut être ou est déjà aux portes de Fraternité Matin. Comme toute âme qui appelle à tuer les autres, Venance a aussi peur de mourir. Alors, il  peut manier la mécanique et dire : « La force du vainqueur réside en sa capacité à transcender l’envie de se venger, et à pardonner réellement»,.

Comme s’il ne savait pas que  dans cette guerre ivoiro-ivoirienne le chemin de son mentor est sans issu et qu’on ne guerrit pas une plaie en ouvrant d’autres plaies !

Camus Ali Lynx.info

 

 

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