« Nous demandons à nos militants de se mettre en ordre de bataille pour mater tous les militants du FPI. Oui, nous allons les mater. Ils oublient que tous ceux qui se sont attaqués à Alassane se trouvent au cimetière. »
Ces phrases révélatrices de l’état d’esprit actuel au RDR d’Alassane Ouattara ne sont pas l’œuvre d’un militant de base. Il s’agit de phrases prononcées en public par Amadou Soumahoro, Secrétaire Général du RDR et Conseiller politique du même Dramane Ouattara, le 18 mars 2012 à Daloa, à la place de la grande Mosquée, lors de la cérémonie de présentation de Samba Coulibaly, ex-directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo dans les 14 départements de l’Ouest ivoirien, désormais retournant au RDR après avoir accompli sa mission de serpent dans la poche d’un GBAGBO Laurent naïf et croyant que la Charte du Nord était une vue de l’esprit.
Alors c’est officiel. La chasse est ouverte dans les règles de l’art. Et ces consignes laissent le monde civilisé sans voix.
Oui. C’est ça le RDR. Et pour ceux qui ne connaissaient pas ce conglomérat de bandits baptisé parti politique, voici son profil officiel tel que donné par le Secrétaire Général lui-même. « Le RDR est né dans le feu, il a grandi dans la flamme et il est arrivé au pouvoir dans la boue. »
Trois grandes symboliques caractérisent le RDR. Le feu, la flamme et la boue. Le feu brûle, la flamme consume, la boue apparaît après une forte pluie ou un déluge. Et comme nous sommes en plein symbolisme, parlons de pluie de bombes et de déluge de feu. Et alors vous comprenez. Toute la symbolique de l’Apocalypse annoncé pour la Côte d’Ivoire, se dévoile enfin !
Mais au-delà de cette petite parenthèse sur laquelle nous reviendrons plus en détail dans les Chroniques à venir, je vous prie de suivre avec moi, l’analyse de l’appel officiel de Ouattara au meurtre, au massacre et au génocide des partisans de Laurent GBAGBO.
« Nous demandons à nos militants de se mettre en ordre de bataille pour mater tous les militants du FPI. Oui, nous allons les mater. Ils oublient que tous ceux qui se sont attaqués à Alassane se trouvent au cimetière. »
Ici, il ne s’agit plus de symbolisme. Il s’agit bel et bien d’un message sans équivoque, d’un appel au meurtre.
Pour qu’une organisation présentée comme un parti politique puisse appeler publiquement au meurtre de « tous les militants du FPI », cela veut d’abord dire qu’elle a les moyens, qu’elle s’est donné les moyens de perpétrer ce massacre à grande échelle. Parce que le FPI, c’est au strict minimum, la moitié de la population ivoirienne, soit environ 11 millions de personnes. Envoyer 11 millions de personnes « au cimetière », cela nécessite de gros moyens.
Ensuite, pour qu’un civil, fût-il Secrétaire Général du RDR, puisse appeler publiquement d’autres personnes sensées être des civils, au génocide d’une partie de la population ivoirienne, c’est qu’un travail préalable de formatage psychologique et de préparation conséquente, a été fait. Car il n’est pas donné au commun des mortels de donner la mort à une personne à plus forte raison, à plusieurs personnes en même temps.
Mais ce n’est pas tout. Retenons notamment que, tenir de tels discours en public, sans être inquiété, sans avoir à rendre compte à la Justice et sans gène, dénote clairement d’un état de fait : désormais, les militants du RDR sont au-dessus des lois, de la Justice et des Forces régaliennes de sécurité.
C’est pourquoi, Ouattara par la bouche de son Conseiller Politique, a tenu à rassurer officiellement ses militants et à leur donner de façon sous-jacente, les consignes suivantes : la Constitution des Ivoiriens interdit la peine de mort et la justice privée. Mais désormais, c’est moi la Constitution. J’instaure la peine de mort pour tous ceux qui ne me reconnaissent pas comme leur maître. Alors, je vous donne l’ordre d’envoyer tous ceux qui s’attaquent à moi « au cimetière ». Je vous donne l’exemple de Boga Doudou, Guéi Robert, Balla Kéita, Daly Yoblé, Dagrou Loula, Guy André Kieffer, Gohourou Parfait, Bohoun Bouabré, Gaumont Diagou, etc. etc. sans compter les 20 000 civils déjà au « cimetière » à Bouaké, Korhogo en passant par Duékoué, Man, Bangolo, …
Autre message important partagé par le Conseiller Politique de Ouattara et Secrétaire Général du RDR, c’est la place du militant du RDR dans la Côte d’ivoire version Ouattara. Dans cette Côte d’Ivoire inimaginable, désormais, les Ivoiriens ne sont plus sanctionnés par la Loi mais par les militants du RDR. Ce n’est plus la loi qui punit mais c’est le militant du RDR qui a le devoir de mater et d’envoyer les contrevenants à la Loi « au cimetière ». Dès lors, du simple statut de militant, l’activiste du RDR arbore désormais le titre officiel d’exécuteur de sentence, de bourreau, d’assassin, de génocidaire. C’est pourquoi ils sont réquisitionnés, à compter de ce qu’il convient d’appeler « l’Appel de Daloa du 18 mars 2012 », afin de « se mettre en ordre de bataille pour mater tous les militants du FPI ».
Et tous ces discours du genre « la France a évité un Génocide », « c’est la France qui a sauvé les Ivoiriens », trouvent enfin un sens, une explication. Parce que jusqu’ici, nous nous posions la question de savoir le génocide de qui a été évité ?
Or le parrain France, au vu du massacre inaugural de Duekoué qui marquait le point de départ du génocide des Ivoiriens pro-GBAGBO, n’a pas eu le courage de laisser le massacre se poursuivre. C’est donc pourquoi, cette France traîtresse, a préféré attaquer le Président de la Côte d’Ivoire sans déclaration préalable de guerre, en massacrant au passage 3 000 civils, ce qui semble être un cadeau français, à côté de ce qui aurait fait au bas mot, des millions de morts, si Ouattara avait pu lui-même prendre les choses en main.
Mais, comme il n’est jamais trop tard pour faire bien, l’agenda initial du RDR est remis au goût du jour : il faut « se mettre en ordre de bataille pour mater tous les militants du FPI » afin qu’ils se retrouvent tous « au cimetière ».
A l’évidence, la Communauté dite Internationale ne sera pas émue outre mesure ; car le massacre de civils jugés antioccidentaux, non dociles et insoumis, reste une chose essentielle pour maintenir l’équilibre géostratégique avec l’odeur nauséabonde des intérêts eux-aussi stratégiques pour la survie de la « Civilisation occidentale ».
Il ne reste alors qu’une seule alternative aux militants et sympathisants du FPI, après de l’ »Appel de Daloa du 18 mars 2012″ : fuir du pays et rejoindre les autres militants exilés depuis avril 2011 ou rester en Côte d’Ivoire, prendre enfin la mesure de toute la situation et empêcher ce génocide.
Mais le FPI a toujours appris à ses militants de lutter aux mains nues. Et au pouvoir, le FPI a doté l’Armée nationale en hommes bien formés et en moyens adéquats pour protéger les biens et les personnes afin de permettre un exercice civilisé, libre et démocratique des libertés de pensée, d’association et de parole.
Aujourd’hui, le RDR nous révèle que ses militants ne sont pas de simples civils participant à l’animation politique de la vie de leur parti, mais plutôt, ils sont des guerrieros armés jusqu’aux dents et, leurs cibles sont les civils aux mains nues du FPI. Ces dix derniers mois, le bilan des exactions tests commises par ces guerrieros appelés FRCI sur les civils pro-GBAGBO nous donne des raisons de croire que l’heure est très grave !
Alors que va-t-il se passer ? Allons-nous assister à un réveil, un sursaut d’orgueil, une réaction révolutionnaire de l’Armée que le peuple de Côte d’Ivoire s’est donnée pour protéger ses enfants ou allons-nous assister passivement au massacre annoncé des civils aux mains nues par les guerrieros du RDR ?
Les jours à venir nous situerons !
Mais en attendant, restez à l’écoute de la prochaine déclaration du MSD-CI de Major Bamba et des groupes de Résistance patriotique et révolutionnaire.
Que Dieu protège le peuple épris de liberté de Côte d’Ivoire !
A Très bientôt.
Hassane Magued