Sur son blog http://togopages.net/blog/, je dirai sur sa fenêtre au monde, l’écrivain franco-togolais nous enseigne que, « écrire avec les fautes françaises mène au crime ». Mais il paraît aussi selon les recoupements que le Lynx a faits sur le «contemporain togolais » de la plume, que les bombes et le soutien des dictateurs par ceux qui ont amené cette langue en Afrique, donc la France ne mènent pas aux crimes, du moins, pas pour le moment. Celui qui croit en la force des mots français, semble ne pas encore croire à la capacité de destruction des bombes françaises pour prendre sur lui d’écrire un article, faire un travail d’intellectuel, un travail d’investigation pour dénoncer ce que vit actuellement l’Afrique et son pays le Togo. Le mépris qu’il a contre tous ceux qui combattent la francophonie l’aurait même poussé à se rapprocher « faurtement » de ce gouffre qui sert de fil conducteur sur lequel passe la France pour imposer les régimes crapuleux qu’elle souhaite dans son jardin francophone. A côté de son rôle d’enseignant, il a le titre ronflant de représentant du chef de l’Etat à la francophonie. Et selon ses propres dires, il le fait sans rémunération. C’est-à-dire pour l’amour du Togo, lui l’universitaire et écrivain accepte travailler avec quelqu’un qui a tué 500 Togolais selon le rapport de l’ONU pour zéro franc. Autant demander à Faure combien de personnes dans son entourage ont eu droit aux 29 milliards dépensés pour les élections de 2010. On a vu le travail de sape du maître de céans Abdou Diouf de la francophonie en Côte d’Ivoire. On a vu le travail de la même francophonie dans la déformation de la réalité sur les élections au Togo, au Benin… Là où se trouve la voix de la francophonie, se trouve aussi l’âme de la France.
Pis, c’est le cancre et tueur de 2005 qui s’est approché de l’écrivain ou c’est l’écrivain qui s’est approché du cancre afin qu’ensemble ils apprennent aux journalistes Togolais à bien parler et écrire le français. Tout dépend du bout de lorgnette où l’on se trouve pour juger. Au lieu de vouloir rendre « clean » les journalistes togolais par l’usage de la langue française, ne serait-il pas mieux que l’écrivain nous aide à réveiller Eyadema (38 ans de pouvoir) et lui demander comment il faisait pour diriger le Togo par un mélange d’analphabétisme et de jonglage de la langue française ?
Quand Cola cola Jazz saoule Kangni Alem
Tout ce qu’on peut reconnaître à notre « national » de la plume est qu’il a pris son temps et a écrit un livre qui s’appelle « Cola cola jazz ». Et pour cela, les blancs qui donnent les prix, lui ont décerné le Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire 2003 . Dans l’histoire de la république togolaise, il sera bien écrit : « Ici vécu l’écrivain togolais Kangni Alem ». Combien d’élèves, de lycéens et d’étudiants togolais ont-ils lu le livre ? Ne nous demandez pas au Lynx de faire ce travail d’enquête. L’écrivain non plus n’avait pas pour idée première d’atteindre un large public africain moins togolais mais d’écrire sur un thème qui ne cloue point l’oppresseur des peuples noirs. Dans le jargon des éditeurs hexagonaux, le livre se « vend bien » quand il n’agresse pas trop la France.
Et l’auteur de la Franceafrique, François-Xavier Verschave sait du fond de son caveau les misères qu’il a connues avec des maisons d’éditions pour ses livres qui dénudent la France. Sur le même fil, le chef d’œuvre, Le fils du fétiche de l’immense David Ananou, fut une bible pour chaque petit Togolais, mais l’écrivain ne fut guère médiatisé par les « sorciers blancs »,alors que ces mêmes hypocrites ont cru bon le faire avec Kangni Alem, bien que son livre parlait de loin plus à chaque Africain et Togolais que les deux livres « Cola cola jazz » et « Esclaves » de Kangni Alem, qui parlent de l’éternelle chansonnette de la colonisation et de la traite des noirs avec les résultats que nous connaissons. Bien pire, ces livres nous apprennent comme par hasard à accepter voire assumer notre histoire de noirs et d’esclaves . Cherchez l’erreur !
Kangni Alem : Quand la langue française nourrit et soulage l’homme Noir
Quand on n’a pas pu écrire sa propre langue, il faut au moins bien parler et écrire celle des autres. La culture que prône l’écrivain togolais au point de « brutaliser » Faure dans un article, afin qu’il ouvre son robinet de billets pour le Fonds d’Aide à la culture qu’il avait promis aux artistes en 2009, n’est pas ici le rendez du donner et du recevoir. Pour notre écrivain, il nous revient de bien parler et de bien écrire le français pour ne pas rentrer dans le cercle des criminels de guerre, d’autant plus que « parler le français avec des fautes mène au crime » et un spot publicitaire trône au haut de l’article pour rappeler tout africain à l’ordre. Et il a raison notre national Alem. La langue française l’a beaucoup donné, sinon nourri. On l’a vu représenter le Togo au nom de cette langue au Canada, et un peu partout dans le monde. On l’a vu placarder sur son blog des photos complices avec l’ex-président du Sénégal, Abdou Diouf, et s’approcher « faurtement » des grands de ce monde qui respirent et défèquent le français. L’ewé, le bassar, le pouhlar, le kabyè, etc. Toutes ces langues togolaises n’ouvrent pas de telles portes qui mènent au paradis. C’est connu.
Le politologue Comi Toulabor qui l’a compris,résume un peu l’écrivain qui n’a toujours pas dit aux Togolais si son engagement était alimentaire ou teinte de complicité avec la dictature : « On a suivi le parcours plus ou moins tortueux de Jean Dégli et de Logo Dossouvi dans la diaspora, et on pourra ajouter à leurs noms d’autres de la même trempe et allonger la liste. Qu’ils proclament « que sous Faure quelque chose a changé » ne me dérange absolument pas, mais ils me gênent beaucoup quand ils ne nomment pas, quand ils ne désignent pas concrètement pour si peu que ce soit ce « quelque chose » qui « a changé » « sous Faure ». Est-ce pour eux après l’errance le fait de retourner au Togo qui est ce « quelque chose » qui « a changé » ? Dans ce cas, on pourra mettre leurs propos sur la bouche de Kofi Yamgname, de Robert Dovi, d’Eloi Koussawo, de Gilchrist Olympio ou de Kagni Alemdjrodo lequel après une longue précarité matérielle à Bordeaux que son hyper égo de « grand écrivain » n’arrive pas à voiler, s’est constitué une place au soleil maintenant auprès de Faure, après avoir prononcé des propos identiques à ceux de Jean Dégli».
Tout est dit. Il ne vous reste plus, chers journalistes, que de parler bon français, zéro faute, comme Kangni Alem vous le demande avant de la ramener sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire avec la force Licorne, en Libye avec l’Otan et au Togo avec les multiples injustices du pouvoir de Faure. Comme si dans cette guerre des nerfs sur le retour de la colonisation sous sa forme actuelle, Kangni n’avait pas autre chose à proposer que de bien mettre le point sur les « i » et les points après chaque phrase française. C’est ce qu’on appelle le nième échec et la démission totale de l’intellectuel africain !
Camus Ali Lynx.info