Hier samedi 27 août 2011, les confrères de l’autre côté de Lomé ont créé le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT). Une première dans les annales de la privée togolaise habituée à n’entendre qu’un seul son de cloche jusque-là, celui des tout puissants patrons de presse. Le congrès constitutif de ce nouveau syndicat qui s’est déroulé au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT) a décidé de confier ses rênes au confrère Maxime Domégni, rédacteur en chef du journal l’Alternative.
Fini donc l’époque où les journalistes étaient obligés de subir la mort dans l’âme les desideratas de leurs patrons dont la plupart ne savent au juste ce qu’est une entreprise de presse. Les journalistes de la privée indépendante ont ainsi pris leur destin en main. L’Union des journalistes Indépendants du Togo (UJIT) censée être au départ un regroupement des rédacteurs mais qui a fini aux mains des patrons de presse, les confrères à Lomé en avaient marre. Les journalistes indépendants togolais avaient suffisamment de raisons pour mettre sur pied un syndicat à même de défendre leurs intérêts. L’UJIT a montré ses limites, elle qui est devenue un club d’amis ou une secte au sein de laquelle les uns et les autres au devant de la scène, étaient plus préoccupés par leurs intérêts personnels et privés que par ceux collectifs. Séminaires dans les localités de Kpalimé ou Kara toujours sur les mêmes thèmes de l’éthique et de la déontologie et aussi avec les mêmes amis, journées de réflexion à la Maison de la presse étaient les points forts de l’UJIT. La convention collective, oh la fameuse convention, l’UJIT avait fini par la ranger dans ses tiroirs. Ce n’était pas sa principale préoccupation. Les responsables de cette union avaient beaucoup d’autres chats à fouetter qu’à s’occuper du sort de ces centaines de journalistes. Et puis, il faut dire que les bases étaient faussées. Comment un patron de presse peut-il défendre les intérêts de son employé ? Les confrères ne savaient plus à quel saint se vouer.
A présent que le SYNJIT est créé, il appartient à tous les confrères à Lomé de se mettre sérieusement au travail pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs que par le passé. La vigilance doit être de mise s’ils tiennent à une crédibilité aux yeux de l’opinion nationale et internationale. Au boulot SYNJIT !
Baba Tundé Lynx.info