A l’heure où nous écrivons ces liges, il est en réunion de crise avec ses moutons de panurge de membres du bureau exécutif de la Fédération Togolaise de Football. Gabriel Mawulawoè Komlan Kuma Améyi puisqu’il s’agit de lui, est secoué par une affaire de 300 millions de F CFA. Cet argent envoyé aux fédérations par la FIFA serait porté disparu à la FTF. Personne au sein de l’instance dirigeante du football togolais ne sait jusqu’ici où se trouve le magot.
Comme le dirait l’autre, le Togo ne cessera d’étonner le monde. Voilà un pays où les hommes ont fini par laisser leur appétit pour les espèces sonnantes prendre le dessus sur tout. Chaque jour que Dieu fait, ils sont nombreux à ramper matin, midi et soir devant de lugubres individus soi disant bourrés de fric pour vendre leur âme au diable. Sinon, dans un pays normal où les valeurs humaines sont respectées à la lettre, un mégalomane, pédophile et cancre d’entre les cancres comme Gabriel Améyi ne serait jamais devenu président d’une fédération comme celle du sport roi. Mais nous sommes bien au Togo où la morale et les valeurs ont quitté depuis les hommes. Un homme qui couche avec une petite fille de 17 ans est-il respectable au point de diriger une fédération nationale ?
Grâce à leur fric gagné dans des affaires ténébreuses, des individus tels Gabriel Améyi et compagnie se permettent tout au Togo. Successivement membre de la faîtière du football national notamment, sous Rock Gnassingbé I, Tata Alessi et Rock Gnassingbé II, l’homme a trop senti l’odeur de l’argent qui y circulait pour reculer. Il s’est mis à rêver à son tour. Au fait, il était insatisfait de jouer à chaque fois les seconds rôles et pour briser ce cercle vicieux, il lui fallait organiser une sérieuse fronde grâce à l’argent. Dépenser beaucoup de fric pour avoir du fric en retour, la parade était toute trouvée. Ainsi, l’acte II du règne de l’autre fils à papa Rock Gnassingbé fut écourté laissant place à celui de sa majesté Gabriel Mawulawoè Komlan Kuma Améyi le sultan de la petite bourgade appelée Womé. Ce dernier dépose enfin ses valises pleines de magouilles, ses copains et maîtresse à la fédération à la grande désolation des vrais amoureux du sport roi togolais. Le feuilleton peut commencer.
Gabriel Améyi inaugure son règne par des décisions dignes de celles d’un maboul saoulé. Il choisit parmi ses nombreuses maîtresses la journaliste Délali Yvette Klussey pour être secrétaire générale de la FTF. La pauvre ! Si elle savait ce que les gens pensent d’elle. Du jamais vu au Togo. Des confrères montent au créneau et dénoncent une gestion personnelle et privée de la chose footballistique. Mais l’homme de Womé s’en moque et ose lancer : « Le chien aboie, la caravane passe ». Il n’est point un grand homme et en plus, il n’est pas instruit, donc difficile pour lui de comprendre qu’il vient de commettre une grave erreur à travers cet acte. Les affaires de jupes se règlent à la maison pas dans une institution publique comme la fédération togolaise de football. Sa petite tailleuse de pipe de journaliste, nous avons nommé Délali Yvette Klussey, pouvait lui être utile ailleurs. Elle qui se mélange beaucoup les pédales. Des dirigeants de clubs de première division en passant par les confrères de la place à Lomé, ils sont nombreux à se plaindre de son arrogance. « Elle se croit où cette putaine ? Si elle pense qu’en couchant avec le président, nous allons nous mettre à ramper à ses pieds, elle se trompe », s’emporte un responsable de club qui avoue avoir reçu un mauvais accueil de la part de madame la présidente. Après sa maîtresse, il nomme un autre salopard, Assogbavi Espoir dit Aspro comme conseiller spécial. Celui que les uns voient comme le véritable secrétaire général tant la titulaire du poste ne s’y connaît pas du tout. Pour sa communication, il puise dans sa garde rapprochée.
Au sein de l’actuel bureau de la FTF, personne n’ose lever le petit doigt pour dénoncer une gestion aux antipodes des normes requises. Non, ils n’ont pas les couilles. Tous doivent directement ou indirectement à Gabriel Améyi, un homme dont les désirs surannés sont des ordres. Petite preuve, l’ensemble du bureau a été obligé de s’aligner entretemps sur la décision du président de sauver son ami Tino Adjété dont le club, Tigre Noir Zéphyr avait des difficultés. Ce dernier qui menaçait de démissionner du bureau si son club était sanctionné, a été sauvé manu militari. C’est ça la gestion made by Gabriel Améyi. Un tel président qui ne fait que ramener tout le football à sa pauvre personne même s’il est dit riche, court à coup sûr à sa perte. Et puis, Gabriel Améyi est un affairiste qui n’a pas suffisamment de temps à consacrer au football national. Or, il n’aime pas du tout déléguer sa petite parcelle de pouvoir. Une véritable merde qui fait délier des langues même dans l’entourage de l’homme qui se voit en seigneur du football togolais. A peine Gabriel Améyi a-t-il entamé son règne qu’il a très chaud aux fesses. Pourra-t-il réussir là où il a fait tomber Rock Gnassingbé et Tata Avlessi ?
Baba Tundé Lynx.info