Pur produit du Haut Conseil des Etudiants (HACAME), il s’est fait connaître dans les années 90 avec le matraquage des étudiants quand Pascal Bodjona, Robert Bakaï et petits amis pouvaient débarquer avec jeeps et fusils d’assaut en plein milieu universitaire. Il a rassuré le clan quand il va, encore étudiant ramasser avec les militaires toutes les archives de la primature quand Joseph Kokou Koffigoh, alors premier ministre de la transition était défait à la suite d’un bombardement de la primature. Robert Bakaï, c’est un mélange de la force brute combiné à une interprétation nocive du droit. Quand nous avions tendu le micro du Lynx, où se tenait une réunion du CAR dans la ville de Cologne, le président de ce parti Dodji Apevon n’avait pas manqué de nous dire que Robert Bakaï était une « calamité » pour le Togo. Procureur de la république aux ordres, il a respecté jusqu’au bout, sa théorie qui fait du « faible » un perdant d’office. On se souvient de sa gestion disproportionnée et calamiteuse du dossier sur l’affaire Dupuy dauby -dauby avec son lot d’injustices. On se rappelle comment les armes lourdes sont parties avec son concours dans la maison du député Kpatcha Gnassingbé pour servir de preuves pour tentative de coup d’Etat. Robert Bakaï, c’est aussi ces reflexes grégaires. « La force comme le pouvoir, c’est nous » aimait-il dire quand il voulait dissuader le premier ennemi. Le parfait procureur pour le parfait génocidaire de président d’une république qui se cherche encore. Depuis, les bruits couraient qu’il serait « faurtement » dans le viseur du légionnaire togolais de la torture, le colonel Yetrofei Massina. Et il a raison Robert Bakaï, il a fait les cent coups de sa jeunesse avec Pascal Bodjona. Ils ont brûlé ensemble les archives de l’université du Togo. Ils ont fait de la république leur chasse gardée. Ils ont vendu ensemble tout ce qui est prohibé sur le marché national comme international. Ils ont viré des sommes immenses hors du Togo. Ils savent qui arrêté au Togo pour arrêter le souffle et l’envie de vivre de tous les Togolais. Ils savent ce que chaque opposant togolais aime….C’était un peu trop !
Le petit despote du palais de la Marina en avait marre. Les dizaines de conseillers ont fini par expliquer et réexpliquer au prince de défaire le griot maison par un limogeage. Interrogé par la télévision nationale TVT sur ce limogeage, le ministre du Commerce et de la Promotion du secteur privé, M. Ahoomey-Zunu Kwesi, a expliqué que le constat d’éventuels dysfonctionnements ou la proposition de nouvelles orientations pour un meilleur fonctionnement du ministère de la Justice peuvent motiver une telle décision. Et Ahoomey a raison, Robert Bakaï était un procureur de la république et en même temps une calamité, un Danger Public.
Taffa Biassi : Lynx.info