Oh, quel drame pour le Togo
Oh, quel malheur pour ses fils
Ces hommes n’ont plus de cœur
Dans leur sacerdoce pourtant noble
Le coup est monté, sans blague
Le clou est enfoncé, sans faute
Par des conspirateurs de la cour
La cour des courtisans sans scrupules.
Qu’ils sont sans foi
Ces hommes sans loi
Sous leurs toges d’anophèles
Et dans leur loge de vauriens
Rien sur leur conscience, rien!
Au seul centime à eux jeté
Paf! Le tour au droit est joué
Tant pis pour la misère du peuple
Tant mieux pour les gloutons.
On fait et refait les mêmes rois
Un demi-siècle durant
Le même cirque
Les mêmes farces
Les mêmes clowns
Des ordures et leurs orduriers
Sur une terre dévastée et pourrie
Qui pue du sang froid des martyrs
La Botte a eu encore raison du Droit
Ce jeudi assombri par le non droit
Et les cimetières déjà vastes
Regorgent de tombes béantes
Pour ceux qui osent défier le roi.
C’est là le désastre de toute une nation
La honte de tout un peuple, oui la honte
Le peuple est ainsi sacrifié
Pour longtemps crucifié
Par les courtisans fourbes de la cour.
Allemagne, le 18 mars 2010
Ali Akondoh