Partout, dans la nuit du 24 décembre, les chrétiens ont commémoré une fois de plus la naissance de Jésus, celui qu’on appelle « Emmanuel » (Dieu avec nous ou Dieu parmi nous). En effet, la doctrine chrétienne enseigne que, en Jésus, l’invisible est devenu visible et le lointain, proche des hommes.
Mais à quoi cela aura-t-il servi de participer à une énième commémoration de la venue au monde de l’homme-Dieu si, moi chrétien, je n’adhère pas à l’idée que c’est chaque jour que je dois rendre visibles la bonté, la justice et la vérité de l’Invisible, si je ne prends pas conscience que le lointain s’est fait proche de moi pour que, à mon tour, je puisse me faire proche de mes frères et sœurs que certains ont éloignés de la table de la justice, du respect et de la paix?
Si Jésus est « le prince de la paix », comment suis-je artisan de paix dans cette Afrique où la paix est constamment en danger à cause des partisans des troisième et quatrième mandats à la tête de nos pays, à cause des dirigeants qui saccrochent au pouvoir nonobstant leur mauvaise gouvernance?
Jean-Claude Djéréké