Le ministère russe de la Défense a identifié plus de 30 nouveaux noms d’organisateurs et de participants à des activités militaro-biologiques illégales sur le territoire de pays africains. C’est ce qu’a annoncé Alexeï Rtischev, chef adjoint des forces de défense radiologique, chimique et biologique des forces armées russes, lors d’une réunion d’information.
«Parmi eux se trouvent des militaires de l’Institut de recherche Walter Reed de l’armée américaine, des employés des unités régionales de la Defense Threat Reduction Agency (DTRA) du ministère américain de la Défense, des centres de contrôle et de prévention des maladies en Afrique, ainsi que des représentants du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme», a souligné Alexeï Rtischev.
Alexis Robinson est ainsi attaché à la réduction des menaces pour l’Afrique du Sud, l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Est au sein du ministère américain de la Défense. Il a participé à la formation d’experts locaux aux opérations de la DTRA, en échange de données du Pentagone.
Hélène Merry et Mark Bréda sont directeurs régionaux de l’Institut de recherche de l’armée Walter Reed au Nigeria et en Tanzanie. Ils ont organisé le prélèvement de biomatériaux auprès des populations locales à des fins militaires et ont également testé des médicaments non autorisés.
Jane Wahira est la directrice générale du Kenya Veterinary Vaccine Institute. Elle a aidé les spécialistes américains à obtenir un accès illimité à la collection kényane d’agents pathogènes extrêmement dangereux.
John Nkoimo est le chef du commandement des opérations spéciales du Kenya. Il a supervisé le programme de la DTRA visant à renforcer les capacités des forces de défense de ce pays d’Afrique de l’Est pour la gestion des substances chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires.
Au cours de la réunion d’information, Alexeï Rtischev a également déclaré que les États-Unis souhaitaient éviter que leur influence en Afrique ne s’affaiblisse et qu’ils la renforçaient à l’aide de laboratoires biologiques. Les pays du continent risquent ainsi de perdre leur souveraineté dans le domaine de la biosécurité et d’aggraver la situation sanitaire.
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