Le visa d’entrée pour l’espace européen ou visa ‘’Schengen’’ est l’un des visas les plus intéressant au monde, offrant à son titulaire la possibilité de voyager dans 26 pays européens, dont 22 faisant partie de l’Union européenne. Mais le visa ‘’Schengen’’ est aussi l’un des visas, les plus difficiles à obtenir. En 2018, la Commission européenne adoptait une proposition de révision des conditions d’entrée sur l’espace, « dans le but de renforcer la politique commune des visas tout en tenant compte des problèmes de migration et de sécurité ». Et depuis le 02 Février 2020, les conditions d’accès devenaient encore plus difficiles pour les africains.
le visa ”Schengen” désormais plus cher et plus strict
Au moment de la proposition des modifications du « règlement (CE) no 810/2009 », un ensemble de directives régissant les procédures de demande, de traitement et de délivrance de visas de court séjour à l’Union européenne, l’objectif était clair. Pour les législateurs européens, il était alors question de faciliter les procédures de visa pour les « voyageurs fréquents » dans l’espace européen ; tout en récompensant les pays, africains surtout, qui collaboraient à la « réadmission des migrants illégaux et d’autres domaines similaires », avec des procédures de visa plus faciles. Autrement dit, moins un pays africain acceptait de reprendre ses migrants illégaux, moins ses ressortissants avaient de chance d’obtenir un visa.
De fait et selon de nombreux observateurs, cette nouvelle réglementation favoriserait bien plus les voyageurs réguliers donc plus aisés, au détriment de ceux moins nantis et surtout plus nombreux. En l’occurrence, avec le nouveau règlement, les frais d’obtention étaient plus élevés (de 60 à 80 euros), le délai de soumission, plus long (six mois au lieu de trois), et les soumissions se faisaient désormais en ligne.
Mais surtout, chaque pays tiers pour permettre à ses ressortissants d’être éligible pour le Schengen, se doit d’avoir une affiliation diplomatique avec chacun des membres de l’UE. Des mesures strictes sinon plus rébarbatives pour les « aventuriers africains ». Cependant, d’autres canaux, comme les mesures de regroupement familial, ne seraient pas affectés par les modifications du code, car régis par les réglementations nationales des États membres de l’UE.
La Nouvelle Tribune